Valérian avec deux modèles de sabres qu'il a fabriqué lui-même : le modèle Maohi (à droite) et le modèle Commander (à gauche)
PAPEETE, le 28 aout 2019 - Le jeune Polynésien Valérian Louvat lançait il y a un an une campagne de financement participatif pour réaliser son rêve : construire des sabres laser. Son produit phare était un sabre laser tatoué façon polynésienne, et il a connu un grand succès. Aujourd'hui Valérian est devenu un "saber smith" professionnel.
Nous vous présentions le projet de Valérian il y a un peu plus d'un an. Pour financer un petit atelier de construction de sabres laser, il avait lancé une campagne de financement participatif. Sa création la plus originale était un sabre laser tatoué, le modèle "Maohi". Un produit parfaitement représentatif des passions de ce jeune "demi-tahitien" passionné de culture geek et de Ori Tahiti...
Nous avons revu Valérian cette semaine, alors qu'il était à Tahiti pour des grandes vacances après avoir terminé son master en Contrôle, comptabilité et audit. Il en a profité pour livrer les derniers sabres achetés par ses soutiens polynésiens lors de sa campagne de financement.
Le jeune créateur de sabre nous a résumé ses aventures depuis un an : "Mon projet de crowdfunding sur la campagne Ulule a été un succès, j'ai eu une dizaine de clients qui m'ont permis de lever à peu près 3000 euros de fonds. J'ai pu acheter des machines, notamment un tour à métaux et une fraiseuse professionnelle. Par la même occasion j'ai créé ma société, Kaleïn's Sabers. Depuis, j'ai vendu une petite douzaine de sabres. J'y vais doucement parce que ça reste une activité annexe qui me prend pas mal de temps. Pour faire un sabre il me faut 70 heures de travail, et ils sont vendus entre 600 et 1000 euros selon les modèles ! Mais les retours sont très bon, il y a même un professeur de combat au sabre laser basé en Suisse qui m'a félicité sur l'équilibrage de mes sabres, j'étais assez fier de moi parce que dans la pratique du sabre, l'équilibre entre la lame et le pommeau est primordial pour éviter la tendinite chez les élèves."
Son sabre tatoué en particulier a très bien marché. "J'en ai vendu 5, tous à des Polynésiens un peu geeks, comme moi !" Valérian retourne maintenant en métropole pour prendre un poste dans l'entreprise d'audit KPMG, mais il compte bien continuer à créer des sabres lasers dans son temps libre... Et si cette activité marche bien, pourquoi pas en faire un travail à plein temps. En tous cas, il fait maintenant partie d'une guilde assez rare, celle des "saber smiths" français... Une petite quinzaine de créateurs de sabre dans toute la France.
>>> Visiter le site Kaleïn's Sabers
Nous vous présentions le projet de Valérian il y a un peu plus d'un an. Pour financer un petit atelier de construction de sabres laser, il avait lancé une campagne de financement participatif. Sa création la plus originale était un sabre laser tatoué, le modèle "Maohi". Un produit parfaitement représentatif des passions de ce jeune "demi-tahitien" passionné de culture geek et de Ori Tahiti...
Nous avons revu Valérian cette semaine, alors qu'il était à Tahiti pour des grandes vacances après avoir terminé son master en Contrôle, comptabilité et audit. Il en a profité pour livrer les derniers sabres achetés par ses soutiens polynésiens lors de sa campagne de financement.
Le jeune créateur de sabre nous a résumé ses aventures depuis un an : "Mon projet de crowdfunding sur la campagne Ulule a été un succès, j'ai eu une dizaine de clients qui m'ont permis de lever à peu près 3000 euros de fonds. J'ai pu acheter des machines, notamment un tour à métaux et une fraiseuse professionnelle. Par la même occasion j'ai créé ma société, Kaleïn's Sabers. Depuis, j'ai vendu une petite douzaine de sabres. J'y vais doucement parce que ça reste une activité annexe qui me prend pas mal de temps. Pour faire un sabre il me faut 70 heures de travail, et ils sont vendus entre 600 et 1000 euros selon les modèles ! Mais les retours sont très bon, il y a même un professeur de combat au sabre laser basé en Suisse qui m'a félicité sur l'équilibrage de mes sabres, j'étais assez fier de moi parce que dans la pratique du sabre, l'équilibre entre la lame et le pommeau est primordial pour éviter la tendinite chez les élèves."
Son sabre tatoué en particulier a très bien marché. "J'en ai vendu 5, tous à des Polynésiens un peu geeks, comme moi !" Valérian retourne maintenant en métropole pour prendre un poste dans l'entreprise d'audit KPMG, mais il compte bien continuer à créer des sabres lasers dans son temps libre... Et si cette activité marche bien, pourquoi pas en faire un travail à plein temps. En tous cas, il fait maintenant partie d'une guilde assez rare, celle des "saber smiths" français... Une petite quinzaine de créateurs de sabre dans toute la France.
>>> Visiter le site Kaleïn's Sabers
Michel Mutlu, soutien de la campagne de financement participatif
Valérian a profité de son passage à Tahiti pour livrer le sabre commandé par Michel Mutlu, gérant de l'entreprise spécialisée en imprimantes 3D ideOkub. Quand ce dernier avait découvert le projet de Valérian, il l'avait soutenu financièrement et lui avait ouvert l'accès à ses imprimantes pour développer ses prototypes.
Comment as-tu connu Valérian ?
J'ai découvert le projet de Valérian l'année dernière suite à votre article dans Tahiti Infos. J'ai décidé de le soutenir pour sa campagne de financement en commandant un sabre, et il est aussi venu nous consulter à ideOkub pour tout ce qui est impression 3D, pour réaliser des pièces et des prototypes. L'année dernière il n'avait pas encore tout le matériel, donc on voulait lui donner un coup de pouce. Quand on voit des jeunes Polynésiens passionnés de nouvelles technologies qui partent à l'extérieur pour essayer de créer des choses, on a envie de les aider. Personnellement on m'a aidé pour monter mon entreprise, donc quand je peux j'essaie en retour d'aider les autres à réaliser leurs rêves.
Tu fais justement beaucoup de projets bénévoles, peux-tu nous en parler ?
Effectivement, déjà on organise des démonstrations pour les écoles, il y a quelques mois on a organisé un grand évènement avec le vice-rectorat. On prend aussi des stagiaires permanents auxquels on montre comment tout ça fonctionne. Nous avons aussi un partenariat avec l'association e-Nable pour utiliser l'impression 3D pour aider les victimes de handicaps.
J'ai découvert le projet de Valérian l'année dernière suite à votre article dans Tahiti Infos. J'ai décidé de le soutenir pour sa campagne de financement en commandant un sabre, et il est aussi venu nous consulter à ideOkub pour tout ce qui est impression 3D, pour réaliser des pièces et des prototypes. L'année dernière il n'avait pas encore tout le matériel, donc on voulait lui donner un coup de pouce. Quand on voit des jeunes Polynésiens passionnés de nouvelles technologies qui partent à l'extérieur pour essayer de créer des choses, on a envie de les aider. Personnellement on m'a aidé pour monter mon entreprise, donc quand je peux j'essaie en retour d'aider les autres à réaliser leurs rêves.
Tu fais justement beaucoup de projets bénévoles, peux-tu nous en parler ?
Effectivement, déjà on organise des démonstrations pour les écoles, il y a quelques mois on a organisé un grand évènement avec le vice-rectorat. On prend aussi des stagiaires permanents auxquels on montre comment tout ça fonctionne. Nous avons aussi un partenariat avec l'association e-Nable pour utiliser l'impression 3D pour aider les victimes de handicaps.