Plusieurs agents de l'administration se sont déplacés ce matin pour la conférence de presse annonçant la création de cette nouvelle organisation syndicale affiliée à la CSTP-FO
PAPEETE, le 10/12/2015 - Le Syndicat Force Revendicatrice des Agents de l'Administration du Pays (FRAAP), affilié à la CSTP-FO a été créé il y a trois jours. Un nouveau mouvement qui réunit les fonctionnaires et les non-fonctionnaires de l'administration du Pays. La FRAAP veut mettre fin aux vieilles pratiques et valoriser le travail des agents.
"Notre souci est de remettre sur les rails l'administration, redonner confiance aux agents, valoriser le potentiel qui existe au sein de cette administration", déclare Philippe Couraud, secrétaire général de la FRAAP, le nouveau syndicat des agents de l'administration du Pays, affilié à la CSTP-FO.
Créée il y a quelques jours, cette nouvelle organisation syndicale lance un cri d'alerte par rapport à la situation actuelle de l'administration du Pays. La FRAAP dénonce notamment un immobilisme au sein des services publics. "Les projets de réforme ne sortent pas ou sont réalisés tout à fait à la marge. Les directions de service, à qui l'on demande avant tout de se taire et d'exécuter, ne sont plus force de propositions".
L'océanisation des cadres n'est pas respecté, selon son secrétaire général, Philippe Couraud : "On continue d'avoir des gens qui viennent de l'extérieur, sans avoir de connaissances sur la réalité et surtout ça ne permet pas de valoriser les compétences locales et de former des cadres supérieurs qui ont vocation après à diriger les services publics. Ces gens-là sont laissés de côté ou alors, on leur demande de venir en appui de personnes qui viennent de l'extérieur".
"Messieurs mettons-nous au travail", c'est aussi le message que lance Philippe Couraud au gouvernement. "Le gouvernement, on l'a rencontré au mois de mai, nous a fait des déclarations et des engagements qui n'ont pas été tenus", regrette-t-il.
Gels ou suppressions de postes, départs à la retraite, pour Philippe Couraud, cela entrainent de graves préjudice "au maintien de certains services publics".
Aujourd'hui, on compte plus de 7 000 agents de l'administration publique du Pays. Ce syndicat regrouperait, si on regarde les chiffres des dernières élections de la CSTP-FO, plus de 1 500 personnes.
Un nombre assez important pour demander au Pays à mettre en place un dialogue social sur la gestion paritaire de l'administration. "Par exemple, sur la revalorisation salariale, la discussion qui doit avoir lieu chaque année, entre un employé et son employeur, le seul secteur où il n'y a rien, c'est l'administration", note Philippe Couraud, et d'ajouter, "ne pas considérer simplement que l'on coûte de l'argent mais regarder aussi ce qu'on peut apporter au Pays".
À quelques jours des 20 ans du statut de la fonction publique, la FRAAP souhaiterait, dans un premier temps, qu'un travail de fond et de terrain soit fait au niveau des services pour que les projets correspondent aux attentes du personnel.
La FRAAP sollicitera par ailleurs, un entretien avec le Président du Pays afin de trouver un consensus. "Ce qui dégage de nos discussions est que c'est bien à son niveau qu'il faudra poser le problème si on veut espérer des actions concrètes", conclut le secrétaire général de la FRAAP.
"Notre souci est de remettre sur les rails l'administration, redonner confiance aux agents, valoriser le potentiel qui existe au sein de cette administration", déclare Philippe Couraud, secrétaire général de la FRAAP, le nouveau syndicat des agents de l'administration du Pays, affilié à la CSTP-FO.
Créée il y a quelques jours, cette nouvelle organisation syndicale lance un cri d'alerte par rapport à la situation actuelle de l'administration du Pays. La FRAAP dénonce notamment un immobilisme au sein des services publics. "Les projets de réforme ne sortent pas ou sont réalisés tout à fait à la marge. Les directions de service, à qui l'on demande avant tout de se taire et d'exécuter, ne sont plus force de propositions".
L'océanisation des cadres n'est pas respecté, selon son secrétaire général, Philippe Couraud : "On continue d'avoir des gens qui viennent de l'extérieur, sans avoir de connaissances sur la réalité et surtout ça ne permet pas de valoriser les compétences locales et de former des cadres supérieurs qui ont vocation après à diriger les services publics. Ces gens-là sont laissés de côté ou alors, on leur demande de venir en appui de personnes qui viennent de l'extérieur".
"Messieurs mettons-nous au travail", c'est aussi le message que lance Philippe Couraud au gouvernement. "Le gouvernement, on l'a rencontré au mois de mai, nous a fait des déclarations et des engagements qui n'ont pas été tenus", regrette-t-il.
Gels ou suppressions de postes, départs à la retraite, pour Philippe Couraud, cela entrainent de graves préjudice "au maintien de certains services publics".
Aujourd'hui, on compte plus de 7 000 agents de l'administration publique du Pays. Ce syndicat regrouperait, si on regarde les chiffres des dernières élections de la CSTP-FO, plus de 1 500 personnes.
Un nombre assez important pour demander au Pays à mettre en place un dialogue social sur la gestion paritaire de l'administration. "Par exemple, sur la revalorisation salariale, la discussion qui doit avoir lieu chaque année, entre un employé et son employeur, le seul secteur où il n'y a rien, c'est l'administration", note Philippe Couraud, et d'ajouter, "ne pas considérer simplement que l'on coûte de l'argent mais regarder aussi ce qu'on peut apporter au Pays".
À quelques jours des 20 ans du statut de la fonction publique, la FRAAP souhaiterait, dans un premier temps, qu'un travail de fond et de terrain soit fait au niveau des services pour que les projets correspondent aux attentes du personnel.
La FRAAP sollicitera par ailleurs, un entretien avec le Président du Pays afin de trouver un consensus. "Ce qui dégage de nos discussions est que c'est bien à son niveau qu'il faudra poser le problème si on veut espérer des actions concrètes", conclut le secrétaire général de la FRAAP.
Philippe Couraud, secrétaire général de la FRAAP : "On est convaincu que le personnel de l'administration a un vrai potentiel et peut apporter sa part pour que notre autorité mette en œuvre tous les dispositifs de gestion paritaire qui existent."
Philippe Couraud, secrétaire général de la FRAAP
Quels sont les objectifs de ce syndicat ?
"Notre objectif essentiel est de participer et de contribuer à la remise en route de toute l'administration qui aujourd'hui, connait de plus en plus de problèmes. Les choses ne se règlent pas, mais elles empirent et parallèlement l'économie du Pays ne va pas bien."
Vous avez l'impression que le gouvernement ne prend pas en compte vos besoins ?
"Pas nos besoins, puisqu'on en est pas encore là, je dirai plutôt nos demandes. Aujourd'hui, on met en premier le rôle de l'administration pour participer à la relance économique pour redresser le Pays".
Comme quoi par exemple ?
"Engager déjà ce fameux dialogue social, cette fameuse gestion paritaire de l'administration. Par exemple, sur la revalorisation salariale, la discussion qui doit avoir lieu chaque année, entre son employé et son employeur, le seul secteur où il n'y a rien, c'est l'administration. Ça veut bien dire qu'il n'y a pas de volonté à faire l'état des lieux du secteur."
Vous regrettez également que l'océanisation des cadres ne soit pas pris en compte.
"La ressource humaine dans notre administration n'est pas gérée. Aujourd'hui, être choisi à un moment ou à un autre par un ministère pour une telle fonction dans l'administration, c'est quasiment le meilleur moyen pour être mis dans un placard cinq ans après, quand un autre gouvernement arrivera. C'est assez malheureux."
Quelle sera votre première action avec la création de ce syndicat ?
"Aujourd'hui, on a déjà la certitude que beaucoup de choses doivent être faites au niveau des commissions techniques paritaires, qui existent dans tous les services. Donc il y a un travail de fond et de terrain à faire, au niveau des services, pour que concrètement, les projets soient rédigés à l'écoute du personnel, que l'action de service public ait du sens. Notre première action va déjà être celle-là, mais il y en aura d'autres."
Quels sont les objectifs de ce syndicat ?
"Notre objectif essentiel est de participer et de contribuer à la remise en route de toute l'administration qui aujourd'hui, connait de plus en plus de problèmes. Les choses ne se règlent pas, mais elles empirent et parallèlement l'économie du Pays ne va pas bien."
Vous avez l'impression que le gouvernement ne prend pas en compte vos besoins ?
"Pas nos besoins, puisqu'on en est pas encore là, je dirai plutôt nos demandes. Aujourd'hui, on met en premier le rôle de l'administration pour participer à la relance économique pour redresser le Pays".
Comme quoi par exemple ?
"Engager déjà ce fameux dialogue social, cette fameuse gestion paritaire de l'administration. Par exemple, sur la revalorisation salariale, la discussion qui doit avoir lieu chaque année, entre son employé et son employeur, le seul secteur où il n'y a rien, c'est l'administration. Ça veut bien dire qu'il n'y a pas de volonté à faire l'état des lieux du secteur."
Vous regrettez également que l'océanisation des cadres ne soit pas pris en compte.
"La ressource humaine dans notre administration n'est pas gérée. Aujourd'hui, être choisi à un moment ou à un autre par un ministère pour une telle fonction dans l'administration, c'est quasiment le meilleur moyen pour être mis dans un placard cinq ans après, quand un autre gouvernement arrivera. C'est assez malheureux."
Quelle sera votre première action avec la création de ce syndicat ?
"Aujourd'hui, on a déjà la certitude que beaucoup de choses doivent être faites au niveau des commissions techniques paritaires, qui existent dans tous les services. Donc il y a un travail de fond et de terrain à faire, au niveau des services, pour que concrètement, les projets soient rédigés à l'écoute du personnel, que l'action de service public ait du sens. Notre première action va déjà être celle-là, mais il y en aura d'autres."