Séoul, Corée du Sud | AFP | samedi 21/03/2020 - La Corée du Nord a tiré samedi deux projectiles vers la mer du Japon, vraisemblablement des missiles balistiques de courte portée, en pleine crise sanitaire mondiale liée au nouveau coronavirus.
Ces missiles ont été tirés de la province du Pyongan du Nord (ouest), a annoncé l'armée sud-coréenne. Elle a jugé ces tirs "extrêmement malvenus compte tenu de la situation difficile que le monde connaît en raison du Covid-19", la maladie causée par le nouveau coronavirus.
La Corée du Nord n'a signalé aucun cas de contamination sur son sol, même si en Corée du Sud, beaucoup pensent qu'il y a pu en avoir.
Donald Trump a à cet égard offert au dirigeant nord-coréen Kim Jong Un l'aide de son pays dans la lutte contre la pandémie, selon l'agence de presse officielle KCNA.
"Dans la lettre, il (le président américain, ndlr) (...) a expliqué son plan pour propulser les relations entre la République démocratique populaire de Corée et les Etats-Unis et fait part de son intention de prêter assistance dans la lutte contre les épidémies", manifestement une allusion au Covid-19, d'après un communiqué de la soeur du numéro un nord-coréen Kim Yo Jong diffusé samedi par KCNA.
En Corée du Sud, "l'armée surveille d'éventuels autres tirs et se maintient en état d'alerte", a ajouté l'état-major interarmées dans un communiqué, appelant à leur arrêt.
Le ministère japonais de la Défense a affirmé de son côté qu'il avait détecté "un ou des projectiles de type missiles balistiques".
La Corée du Nord multiplie depuis novembre les essais d'armement en l'absence de progrès dans les négociations par lesquelles les Etats-Unis espèrent lui faire abandonner son programme nucléaire.
Selon les analystes, Pyongyang affine peu à peu ses capacités, malgré les sanctions et les condamnations.
Avec ces tirs, la Corée du Nord "poursuit une stratégie internationale consistant à tenter de normaliser ses essais de missiles", a expliqué à l'AFP Leif-Eric Easley, professeur à l'université Ewha de Séoul.
Début mars, en pleine impasse sur les négociations entre Washington et Pyongyang sur les programmes nucléaire et balistique nord-coréens, la Corée du Nord avait effectué des tirs similaires à deux reprises.
Cette fois, les projectiles ayant traversé tout le pays d'ouest en est, il s'agit d'un "exercice d'une côte à l'autre", a souligné sur Twitter Ankit Panda, de la Federation of American Scientists, une ONG scrutant les risques liés au nucléaire. Cet analyste a cependant dit attendre plus de détails de la part de KCNA sur le type d'arme testé.
Lors des derniers tests en date, l'agence officielle avait communiqué à ce sujet le lendemain des tirs.
La péninsule coréenne avait connu en 2018 une remarquable détente, illustrée par des rencontres historiques entre Kim Jong Un et Donald Trump.
Mais les négociations sur la dénucléarisation sont au point mort depuis le deuxième sommet entre les deux dirigeants, en février 2019 à Hanoï.
Peu avant que Yonhap n'évoque les tirs, KCNA avait annoncé une convocation pour le 10 avril de l'Assemblée populaire suprême, le Parlement nord-coréen.
Pour les analystes, cela supposerait de rassembler quelque 700 personnes, alors que de tels regroupements ont été interdits dans de nombreux pays pour tenter de ralentir la pandémie.
"La Corée du Nord ne prendrait pas le risque d'organiser un événement politique national d'une telle ampleur si le régime n'était pas sûr d'empêcher ou de contenir la propagation du virus", a déclaré à l'AFP Rachel Minyoung Lee, une analyste du site internet spécialisé NK News.
En revanche pour Leif-Eric Easley, les "restrictions draconiennes" imposées par Pyongyang aux déplacements, "la campagne pour le port de masques, la punition publique des élites 'corrompues' enfreignant la quarantaine et la hâte mise à construire des installations médicales laissent penser que le Covid-19 a pénétré dans le pays".
La Corée du Nord, qui a fermé ses frontières et pris des mesures de confinement très strictes contre la pandémie, clame régulièrement sa détermination dans la lutte contre un virus qui a contaminé près de 300.000 personnes dans le monde et fait plus de 12.700 morts.
Visé par des sanctions internationales en raison de ses programmes nucléaire et balistique interdits, ce pays a un système de santé notoirement défaillant et la prévention semble pour Pyongyang le seul moyen d'éviter une hécatombe.
Début mars, la présidence de la Corée du Sud, alors aux prises avec le coronavirus, avait annoncé avoir reçu de Kim Jong Un un message personnel de "réconfort" adressé aux Sud-Coréens. Depuis, l'épidémie a été largement maîtrisée dans ce pays.
Selon KCNA, Kim Long Un a assisté à une "compétition d'artillerie" au sein de l'armée vendredi : des photos le montrent avec d'autres officiers, aucun ne portant un masque.
En février, le Conseil de sécurité des Nations unies s'était dit prêt à adopter des exemptions humanitaires à ses lourdes sanctions économiques contre la Corée du Nord afin d'aider ce pays à lutter contre le coronavirus.
Ces missiles ont été tirés de la province du Pyongan du Nord (ouest), a annoncé l'armée sud-coréenne. Elle a jugé ces tirs "extrêmement malvenus compte tenu de la situation difficile que le monde connaît en raison du Covid-19", la maladie causée par le nouveau coronavirus.
La Corée du Nord n'a signalé aucun cas de contamination sur son sol, même si en Corée du Sud, beaucoup pensent qu'il y a pu en avoir.
Donald Trump a à cet égard offert au dirigeant nord-coréen Kim Jong Un l'aide de son pays dans la lutte contre la pandémie, selon l'agence de presse officielle KCNA.
"Dans la lettre, il (le président américain, ndlr) (...) a expliqué son plan pour propulser les relations entre la République démocratique populaire de Corée et les Etats-Unis et fait part de son intention de prêter assistance dans la lutte contre les épidémies", manifestement une allusion au Covid-19, d'après un communiqué de la soeur du numéro un nord-coréen Kim Yo Jong diffusé samedi par KCNA.
En Corée du Sud, "l'armée surveille d'éventuels autres tirs et se maintient en état d'alerte", a ajouté l'état-major interarmées dans un communiqué, appelant à leur arrêt.
Le ministère japonais de la Défense a affirmé de son côté qu'il avait détecté "un ou des projectiles de type missiles balistiques".
La Corée du Nord multiplie depuis novembre les essais d'armement en l'absence de progrès dans les négociations par lesquelles les Etats-Unis espèrent lui faire abandonner son programme nucléaire.
Selon les analystes, Pyongyang affine peu à peu ses capacités, malgré les sanctions et les condamnations.
Avec ces tirs, la Corée du Nord "poursuit une stratégie internationale consistant à tenter de normaliser ses essais de missiles", a expliqué à l'AFP Leif-Eric Easley, professeur à l'université Ewha de Séoul.
Début mars, en pleine impasse sur les négociations entre Washington et Pyongyang sur les programmes nucléaire et balistique nord-coréens, la Corée du Nord avait effectué des tirs similaires à deux reprises.
Cette fois, les projectiles ayant traversé tout le pays d'ouest en est, il s'agit d'un "exercice d'une côte à l'autre", a souligné sur Twitter Ankit Panda, de la Federation of American Scientists, une ONG scrutant les risques liés au nucléaire. Cet analyste a cependant dit attendre plus de détails de la part de KCNA sur le type d'arme testé.
Lors des derniers tests en date, l'agence officielle avait communiqué à ce sujet le lendemain des tirs.
La péninsule coréenne avait connu en 2018 une remarquable détente, illustrée par des rencontres historiques entre Kim Jong Un et Donald Trump.
Mais les négociations sur la dénucléarisation sont au point mort depuis le deuxième sommet entre les deux dirigeants, en février 2019 à Hanoï.
- "Restrictions draconiennes" -
Peu avant que Yonhap n'évoque les tirs, KCNA avait annoncé une convocation pour le 10 avril de l'Assemblée populaire suprême, le Parlement nord-coréen.
Pour les analystes, cela supposerait de rassembler quelque 700 personnes, alors que de tels regroupements ont été interdits dans de nombreux pays pour tenter de ralentir la pandémie.
"La Corée du Nord ne prendrait pas le risque d'organiser un événement politique national d'une telle ampleur si le régime n'était pas sûr d'empêcher ou de contenir la propagation du virus", a déclaré à l'AFP Rachel Minyoung Lee, une analyste du site internet spécialisé NK News.
En revanche pour Leif-Eric Easley, les "restrictions draconiennes" imposées par Pyongyang aux déplacements, "la campagne pour le port de masques, la punition publique des élites 'corrompues' enfreignant la quarantaine et la hâte mise à construire des installations médicales laissent penser que le Covid-19 a pénétré dans le pays".
La Corée du Nord, qui a fermé ses frontières et pris des mesures de confinement très strictes contre la pandémie, clame régulièrement sa détermination dans la lutte contre un virus qui a contaminé près de 300.000 personnes dans le monde et fait plus de 12.700 morts.
Visé par des sanctions internationales en raison de ses programmes nucléaire et balistique interdits, ce pays a un système de santé notoirement défaillant et la prévention semble pour Pyongyang le seul moyen d'éviter une hécatombe.
Début mars, la présidence de la Corée du Sud, alors aux prises avec le coronavirus, avait annoncé avoir reçu de Kim Jong Un un message personnel de "réconfort" adressé aux Sud-Coréens. Depuis, l'épidémie a été largement maîtrisée dans ce pays.
Selon KCNA, Kim Long Un a assisté à une "compétition d'artillerie" au sein de l'armée vendredi : des photos le montrent avec d'autres officiers, aucun ne portant un masque.
En février, le Conseil de sécurité des Nations unies s'était dit prêt à adopter des exemptions humanitaires à ses lourdes sanctions économiques contre la Corée du Nord afin d'aider ce pays à lutter contre le coronavirus.