Séoul, Corée du Sud | AFP | mardi 21/11/2023 - La Corée du Nord a lancé ce qu'elle présente comme un satellite militaire espion vers le Sud, a affirmé mardi l'armée sud-coréenne, après que Pyongyang a prévenu le Japon d'un lancement imminent, défiant les avertissements de Séoul et les résolutions de l'ONU lui interdisant d'utiliser des technologies de missiles balistiques.
"La Corée du Nord a lancé ce qu'elle prétend être un satellite militaire de surveillance dans la direction du Sud", ont déclaré les chefs d'état-major conjoints sud-coréens.
Le Japon a pour sa part fait état du lancement d'un missile par la Corée du Nord, que le Premier ministre, Fumio Kishida, a condamné avec "la plus grande fermeté possible". "Nous avons déjà fermement protesté contre la Corée du Nord", a ajouté M. Kishida depuis son bureau à Tokyo.
"Pour le moment, nous attendons de savoir s'il y a eu des dégâts. Et même s'ils appellent cela un satellite, le lancement d'un objet qui utilise la technologie des missiles balistiques est clairement une violation des résolutions des Nations Unies", a mis en avant le Premier Ministre.
"C'est une situation importante qui affecte la sécurité du peuple japonais. Nous allons continuer à rassembler des informations et rester vigilants", a-t-il poursuivi.
Le gouvernement japonais avait brièvement ordonné, à l'annonce du lancement, aux habitants de la région d'Okinawa, au sud-ouest de l'archipel, de se mettre à l'abri.
La Corée du Nord avait informé plus tôt le Japon de son intention de lancer un satellite potentiellement dès mercredi selon Tokyo, dans une troisième tentative après deux échecs de mise en orbite d'un satellite militaire en mai et en août derniers.
Probables "contre-mesures" de Séoul
La Corée du Nord avait désigné en août trois zones maritimes susceptibles d'être touchées par le lancement prévu à l'époque: deux en mer Jaune, à l'ouest de la péninsule coréenne, et une troisième dans les eaux situées à l'est des Philippines.
"Les zones de danger mentionnées par la Corée du Nord cette fois-ci correspondent à celles annoncées lors de leur projet de lancement de satellite en août", a commenté un responsable sud-coréen, cité par l'agence de presse Yonhap.
Séoul avertit depuis des semaines que Pyongyang en est aux "dernières étapes" de la préparation d'un nouveau lancement de satellite espion.
Lundi, l'armée sud-coréenne avait mis en garde la Corée du Nord pour qu'elle cesse "immédiatement" ses préparatifs pour une telle opération, prévenant Pyongyang qu'elle prendrait "les mesures nécessaires" le cas échéant.
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol pourrait ainsi "suspendre l'accord militaire du 19-Septembre", a déclaré à l'AFP Yang Moo-jin, président de l'université des études nord-coréennes à Séoul.
Cet accord, conclu en 2018 à Pyongyang, vise à réduire les tensions militaires le long de la frontière hautement sécurisée intercoréenne en créant des "zones tampons" maritimes
Des essais de missiles balistiques à combustible solide de moyenne ou longue portée de la part de Séoul "ne sont pas à exclure" non plus, a ajouté M. Yang.
Porte-avions américain
Le récent rapprochement de la Corée du Nord avec la Russie inquiète les Etats-Unis et ses alliés sud-coréen et japonais.
Selon Séoul, Pyongyang fournit des armes à Moscou en échange de technologies spatiales russes.
Début novembre, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken avait dénoncé les liens militaires "croissants et dangereux" entre Pyongyang et Moscou, à l'issue d'une visite en Corée du Sud.
La Corée du Nord a procédé cette année à un nombre record d'essais de missiles, en dépit des sanctions internationales et des mises en garde des Etats-Unis, de la Corée du Sud et de leurs alliés.
Elle a également déclaré "irréversible" son statut de puissance nucléaire.
La semaine dernière, elle a annoncé avoir effectué avec succès des essais au sol d'un "nouveau type" de moteur à combustible solide pour ses missiles balistiques à portée intermédiaire (IRBM) interdits.
Séoul, Washington et Tokyo ont renforcé leur coopération en matière de défense face à cette situation. Mardi, un porte-avions américain à propulsion nucléaire, l'USS Carl Vinson, est arrivé à la base navale de Busan, en Corée du Sud.
Cette arrivée doit renforcer la "position des alliés en réponse aux menaces nucléaires et de missiles de la Corée du Nord", dans le cadre d'un récent accord visant à améliorer la "visibilité régulière des moyens stratégiques américains", a souligné la marine sud-coréenne.
"La Corée du Nord a lancé ce qu'elle prétend être un satellite militaire de surveillance dans la direction du Sud", ont déclaré les chefs d'état-major conjoints sud-coréens.
Le Japon a pour sa part fait état du lancement d'un missile par la Corée du Nord, que le Premier ministre, Fumio Kishida, a condamné avec "la plus grande fermeté possible". "Nous avons déjà fermement protesté contre la Corée du Nord", a ajouté M. Kishida depuis son bureau à Tokyo.
"Pour le moment, nous attendons de savoir s'il y a eu des dégâts. Et même s'ils appellent cela un satellite, le lancement d'un objet qui utilise la technologie des missiles balistiques est clairement une violation des résolutions des Nations Unies", a mis en avant le Premier Ministre.
"C'est une situation importante qui affecte la sécurité du peuple japonais. Nous allons continuer à rassembler des informations et rester vigilants", a-t-il poursuivi.
Le gouvernement japonais avait brièvement ordonné, à l'annonce du lancement, aux habitants de la région d'Okinawa, au sud-ouest de l'archipel, de se mettre à l'abri.
La Corée du Nord avait informé plus tôt le Japon de son intention de lancer un satellite potentiellement dès mercredi selon Tokyo, dans une troisième tentative après deux échecs de mise en orbite d'un satellite militaire en mai et en août derniers.
Probables "contre-mesures" de Séoul
La Corée du Nord avait désigné en août trois zones maritimes susceptibles d'être touchées par le lancement prévu à l'époque: deux en mer Jaune, à l'ouest de la péninsule coréenne, et une troisième dans les eaux situées à l'est des Philippines.
"Les zones de danger mentionnées par la Corée du Nord cette fois-ci correspondent à celles annoncées lors de leur projet de lancement de satellite en août", a commenté un responsable sud-coréen, cité par l'agence de presse Yonhap.
Séoul avertit depuis des semaines que Pyongyang en est aux "dernières étapes" de la préparation d'un nouveau lancement de satellite espion.
Lundi, l'armée sud-coréenne avait mis en garde la Corée du Nord pour qu'elle cesse "immédiatement" ses préparatifs pour une telle opération, prévenant Pyongyang qu'elle prendrait "les mesures nécessaires" le cas échéant.
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol pourrait ainsi "suspendre l'accord militaire du 19-Septembre", a déclaré à l'AFP Yang Moo-jin, président de l'université des études nord-coréennes à Séoul.
Cet accord, conclu en 2018 à Pyongyang, vise à réduire les tensions militaires le long de la frontière hautement sécurisée intercoréenne en créant des "zones tampons" maritimes
Des essais de missiles balistiques à combustible solide de moyenne ou longue portée de la part de Séoul "ne sont pas à exclure" non plus, a ajouté M. Yang.
Porte-avions américain
Le récent rapprochement de la Corée du Nord avec la Russie inquiète les Etats-Unis et ses alliés sud-coréen et japonais.
Selon Séoul, Pyongyang fournit des armes à Moscou en échange de technologies spatiales russes.
Début novembre, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken avait dénoncé les liens militaires "croissants et dangereux" entre Pyongyang et Moscou, à l'issue d'une visite en Corée du Sud.
La Corée du Nord a procédé cette année à un nombre record d'essais de missiles, en dépit des sanctions internationales et des mises en garde des Etats-Unis, de la Corée du Sud et de leurs alliés.
Elle a également déclaré "irréversible" son statut de puissance nucléaire.
La semaine dernière, elle a annoncé avoir effectué avec succès des essais au sol d'un "nouveau type" de moteur à combustible solide pour ses missiles balistiques à portée intermédiaire (IRBM) interdits.
Séoul, Washington et Tokyo ont renforcé leur coopération en matière de défense face à cette situation. Mardi, un porte-avions américain à propulsion nucléaire, l'USS Carl Vinson, est arrivé à la base navale de Busan, en Corée du Sud.
Cette arrivée doit renforcer la "position des alliés en réponse aux menaces nucléaires et de missiles de la Corée du Nord", dans le cadre d'un récent accord visant à améliorer la "visibilité régulière des moyens stratégiques américains", a souligné la marine sud-coréenne.