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La Communauté du Pacifique lance une application mobile sur la pêche


Cette nouvelle application permet aussi aux responsables des pêches de consigner des données lorsqu’ils sont sur le terrain, et ce, même s’ils n’ont pas accès à internet.
Cette nouvelle application permet aussi aux responsables des pêches de consigner des données lorsqu’ils sont sur le terrain, et ce, même s’ils n’ont pas accès à internet.
NOUMEA, le 1er mai 2016. Une nouvelle application pour la pêche a été mise au point par la Communauté du Pacifique (CPS) et présentée officiellement lors du dixième atelier régional annuel sur les données de la pêche thonière, qui s’est tenu la semaine dernière à Nouméa.


Cette application nouvelle baptisée Tails permet aux artisans pêcheurs de recueillir, sur leur téléphone portable ou leur tablette, des informations concernant leurs captures, c’est-à-dire enregistrer la quantité de poisson et les différentes espèces qu’ils pêchent.

Cette nouvelle application permet aussi aux responsables des pêches de consigner des données lorsqu’ils sont sur le terrain, et ce, même s’ils n’ont pas accès à Internet. Dès qu’ils se connectent, les données sont automatiquement synchronisées et téléchargées dans les ensembles de données nationaux, l’application étant intégrée au logiciel de gestion des données TUFMAN 2, également mis au point par la CPS.

Tails est actuellement à l’essai à Tuvalu et à Nauru et devrait être déployée prochainement dans l’ensemble de la région océanienne.

Pour Peter Williams, directeur de recherche halieutique (gestion des données) à la CPS, les technologies mobiles ont déjà permis d’améliorer notablement la qualité des données et l’utilisation que les pouvoirs publics de la région en font pour étayer leurs décisions de gestion.

"Depuis le tout premier atelier sur les statistiques thonières, dix ans se sont écoulées. Pendant cette période, on a assisté à une vraie révolution des technologies que nous utilisons pour aider les membres de la Communauté du Pacifique à gérer leurs données sur les pêcheries thonières. Cette année, nous sommes très enthousiastes à l’idée de lancer notre nouvelle application ʺTailsʺ, et d’apporter de nouvelles fonctionnalités et compléments à TUFMAN 2, notre logiciel de gestion des données thonières", a affirmé Peter Williams.


Tout au long de la semaine, les participants à l’atelier se sont familiarisés avec les nouvelles fonctionnalités du logiciel de gestion des données thonières de la CPS et ont appris à les utiliser.
Ce nouvel outil améliore la qualité des données et renforce le partage de l’information entre les États et Territoires insulaires océaniens, deux thèmes qui ont été au cœur des débats pendant l’atelier.

Les systèmes proposés par la CPS et l’Agence des pêches du Forum des Îles du Pacifique (FFA) sont aussi mieux intégrés, ce qui permet d’améliorer l’expérience utilisateur pour les membres de la CPS.

Le premier atelier sur les données de la pêche thonière s’est tenu en octobre 2006, année où les membres de la CPS ont dû pour la première fois rassembler des données scientifiques complètes sur leurs navires thoniers, pour en soumettre un récapitulatif annuel officiel à la Commission des pêches du Pacifique occidental et central (WCPFC).

Chaque année, la CPS organise cet atelier au mois d’avril, en amont de la date limite de soumission des données scientifiques à la WCPFC.
Le principe de l’atelier est le suivant : les équipes de la CPS, épaulées par leurs confrères de la FFA et de la WCPFC, aident les responsables des pêches des pays océaniens à mettre en forme leurs données afin que chaque pays puisse s’acquitter de son obligation déclarative envers la WCPFC. Cette année, la CPS a également accueilli des participants des Philippines et du Viet Nam, tous deux membres de la WCFPC, à son atelier annuel.

Les données communiquées à la WCPFC sont aussi un outil indispensable aux évaluations régionales des stocks réalisées par la CPS, qui, à leur tour, jouent un rôle charnière dans la conservation et la gestion de la ressource thonière du Pacifique occidental et central.

Rédigé par Communiqué de la Communauté du Pacifique sud le Dimanche 1 Mai 2016 à 18:34 | Lu 1109 fois