Pékin, Chine | AFP | vendredi 03/08/2023 - La Chine a annoncé vendredi lever les surtaxes qui visaient depuis 2020 l'orge en provenance d'Australie, qui avaient été imposées dans un contexte de tensions diplomatiques entre ces deux proches partenaires commerciaux.
La Chine est un client incontournable de l'Australie, pour ses exportations d'orge, de vin, de viande de boeuf, de charbon et d'autres matières premières, qui représentent une part essentielle de son commerce.
Sur le plan politique, Pékin et Canberra ont toutefois vu leurs liens se dégrader ces dernières années, en raison de différends sur les supposées opérations d'influence chinoises en Australie et la situation des droits de l'homme au Xinjiang (nord-ouest de la Chine) et à Hong Kong.
En 2020, une demande d'enquête de l'Australie sur l'origine de la pandémie de Covid-19, que Pékin estimait motivée politiquement, a également refroidi les relations.
La Chine, le plus gros partenaire commercial de l'Australie, avait alors riposté par des mesures de rétorsion visant plus d'une dizaine de produits australiens.
Elle avait par ailleurs imposé des taxes anti-dumping sur le vin, qui avaient eu pour conséquence de doubler voire de tripler le prix des bouteilles australiennes.
"Plus nécessaire"
Ces surtaxes de 80,5% sur l'orge, également mises en place au nom de pratiques anti-dumping supposées, seront finalement levées à compter de samedi, a indiqué vendredi le ministère chinois du Commerce.
Désormais, "il n'est plus nécessaire de continuer à imposer des droits anti-dumping et anti-subvention", souligne le ministère, au moment où les relations entre Pékin et Canberra se réchauffent.
La décision chinoise a été saluée vendredi par l'Australie.
Elle a déclaré qu'elle abandonnait la procédure engagée contre la Chine auprès de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) à propos des surtaxes contre l'orge, qu'elle jugeait sans fondement.
Cette procédure avait déjà été suspendue au début de l'année lorsque les ministres du Commerce des deux pays intensifiaient leurs négociations.
"Nous nous félicitons de ce résultat, qui ouvre la voie au retour de nos exportateurs d'orge sur le marché chinois, au bénéfice des producteurs australiens et des consommateurs chinois", a déclaré la ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, dans un communiqué.
Sécurité nationale
En décembre dernier, Mme Wong s'était rendue en Chine pour le premier déplacement d'un représentant de Canberra dans le pays depuis quatre ans.
Dans la foulée, le ministre australien du Commerce, Don Farrell, s'était entretenu par liaison vidéo avec son homologue chinois Wang Wentao pour évoquer une "reprise complète des échanges".
Quelques semaines plus tard, une cargaison de charbon depuis l'Australie était en route vers la Chine, marquant une étape symbolique de la réconciliation.
La Chine demeure toutefois au coeur du débat public australien.
Le personnel politique affiche régulièrement ses craintes en matière de sécurité nationale face à Pékin, mais aussi vis-à-vis de l'influence chinoise croissante dans les pays insulaires du Pacifique.
L'an dernier, Canberra avait affirmé qu'un avion de surveillance australien avait été intercepté de façon dangereuse par un avion militaire chinois au-dessus de la mer de Chine méridionale.
La diplomatie chinoise a par ailleurs vivement critiqué l'accord signé par l'Australie avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni sur la livraison à Canberra de sous-marins à propulsion nucléaire. Pékin y voit une menace pour sa sécurité mais aussi un risque de prolifération nucléaire.
La Chine est un client incontournable de l'Australie, pour ses exportations d'orge, de vin, de viande de boeuf, de charbon et d'autres matières premières, qui représentent une part essentielle de son commerce.
Sur le plan politique, Pékin et Canberra ont toutefois vu leurs liens se dégrader ces dernières années, en raison de différends sur les supposées opérations d'influence chinoises en Australie et la situation des droits de l'homme au Xinjiang (nord-ouest de la Chine) et à Hong Kong.
En 2020, une demande d'enquête de l'Australie sur l'origine de la pandémie de Covid-19, que Pékin estimait motivée politiquement, a également refroidi les relations.
La Chine, le plus gros partenaire commercial de l'Australie, avait alors riposté par des mesures de rétorsion visant plus d'une dizaine de produits australiens.
Elle avait par ailleurs imposé des taxes anti-dumping sur le vin, qui avaient eu pour conséquence de doubler voire de tripler le prix des bouteilles australiennes.
"Plus nécessaire"
Ces surtaxes de 80,5% sur l'orge, également mises en place au nom de pratiques anti-dumping supposées, seront finalement levées à compter de samedi, a indiqué vendredi le ministère chinois du Commerce.
Désormais, "il n'est plus nécessaire de continuer à imposer des droits anti-dumping et anti-subvention", souligne le ministère, au moment où les relations entre Pékin et Canberra se réchauffent.
La décision chinoise a été saluée vendredi par l'Australie.
Elle a déclaré qu'elle abandonnait la procédure engagée contre la Chine auprès de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) à propos des surtaxes contre l'orge, qu'elle jugeait sans fondement.
Cette procédure avait déjà été suspendue au début de l'année lorsque les ministres du Commerce des deux pays intensifiaient leurs négociations.
"Nous nous félicitons de ce résultat, qui ouvre la voie au retour de nos exportateurs d'orge sur le marché chinois, au bénéfice des producteurs australiens et des consommateurs chinois", a déclaré la ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, dans un communiqué.
Sécurité nationale
En décembre dernier, Mme Wong s'était rendue en Chine pour le premier déplacement d'un représentant de Canberra dans le pays depuis quatre ans.
Dans la foulée, le ministre australien du Commerce, Don Farrell, s'était entretenu par liaison vidéo avec son homologue chinois Wang Wentao pour évoquer une "reprise complète des échanges".
Quelques semaines plus tard, une cargaison de charbon depuis l'Australie était en route vers la Chine, marquant une étape symbolique de la réconciliation.
La Chine demeure toutefois au coeur du débat public australien.
Le personnel politique affiche régulièrement ses craintes en matière de sécurité nationale face à Pékin, mais aussi vis-à-vis de l'influence chinoise croissante dans les pays insulaires du Pacifique.
L'an dernier, Canberra avait affirmé qu'un avion de surveillance australien avait été intercepté de façon dangereuse par un avion militaire chinois au-dessus de la mer de Chine méridionale.
La diplomatie chinoise a par ailleurs vivement critiqué l'accord signé par l'Australie avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni sur la livraison à Canberra de sous-marins à propulsion nucléaire. Pékin y voit une menace pour sa sécurité mais aussi un risque de prolifération nucléaire.