Tahiti Infos

« LA VRAIE VIE DE NEMO » Serge PLANES donnera un conférence publique

CONFERENCE PUBLIQUE
Jeudi 23 septembre à 18h00, amphithéâtre A3: En biologie de la conservation, l'intérêt de créer des espaces protégés est maintenant avéré. En milieu marin se pose toujours le problème de savoir s'il vaut mieux créer une grande réserve ou multiplier des petits espaces protégés.


« LA VRAIE VIE DE NEMO »  Serge PLANES donnera un conférence publique
Cette conférence relate un travail de recherche sur les poissons clown (Némo) qui vise à étudier si
les jeunes reviennent coloniser l’anémone, l’île, le récif d’où ils sont partis… La dispersion des larves
de poissons des récifs coralliens demeure une grande inconnue à ce jour… Suivre de petites larves
(quelques millimètres) dans l’océan, c’est impossible… Alors, une équipe de chercheur a eu l’idée de
retrouver les parents des larves qui arrivent en faisant des tests ADN, ou tests génétiques… En
faisant des recherches en parenté, on peut alors savoir d’où viennent les larves…
Les résultats montrent que 60% des larves qui reviennent coloniser les récifs sont issus de poissons
adultes vivant dans cette même zone du récif.
Sur la base de ce résultat, appliqué dans le contexte des aires marines protégées, cette équipe
démontre que plus d’une larve sur deux issues de poissons vivants dans un espace de 30 hectares,
viennent repeupler cet espace, alors même qu’elles restent plus de 15 jours dans les eaux
océaniques environnantes, pendant lesquelles elles peuvent se faire entrainer par les courants.
Si ce phénomène de homing, totalement inédit pour les larves de poissons se généralise, il serait
important de revoir les concepts de mise en place des aires marines protégées, en intégrant ce
processus biologique dans les stratégies de conservations des espèces…
Biographie du conférencier
Serge Planes est Directeur de recherche au CNRS.
Passionné du milieu marin dès l’enfance, il a suivi classiquement des études pour aboutir à un
doctorat en océanologie à l’Université de Paris VI. Après un détour de deux ans en Australie pour
travailler sur la Grande Barrière de Corail, il intègre le CNRS comme chercheur et directeur de
recherche. Ses recherches ont contribué à prendre en compte la dispersion dans le fonctionnement
des populations de poissons coralliens. Il a ainsi pu démontrer par des approches génétiques, que
les larves de poissons reviennent en grande partie vers leur île d’origine.
Son travail de recherche a donné lieu à plus de 120 publications internationales et la direction de
nombreux programmes de recherches nationaux et internationaux. Il a également encadré plus de
15 étudiants en thèse et 40 étudiants en Master. A présent directeur du CRIOBE depuis 4 ans,
directeur de l’Institut des Récifs Coralliens du Pacifique, directeur d’un groupement de recherche
sur les récifs coralliens, il s’implique un peu plus dans la mise en place de programmes
interdisciplinaires sur l’étude des récifs coralliens.
Tout savoir sur www.upf.pf

Rédigé par communiqué de lUPF le Lundi 20 Septembre 2010 à 10:37 | Lu 380 fois