Miami, Etats-Unis | AFP | samedi 09/09/2017 - L'ouragan Irma poursuivait samedi sa course destructrice, s'abattant sur Cuba après avoir fait au moins 25 morts dans les Caraïbes, tandis que la Floride se préparait à son impact dévastateur avec plus du quart de la population sous le coup d'un ordre d'évacuation.
"Mon Dieu, la ville ne va jamais s'en remettre!", se désolait à Cuba la jeune Francis, 19 ans, une des premières à être venue constater les ravages de l'ouragan à Caibarién, ville de pêcheurs du centre de l'île.
Avec des rafales atteignant 260 km/h au moment de l'impact, Irma est le premier ouragan d'une telle force dont l'oeil touche directement Cuba depuis 1932. Des vagues de jusqu'à sept mètres ont été enregistrées sur la côte nord par le service cubain de météorologie et La Havane, où vivent deux millions d'habitants, a été placée en "alerte" cyclonique face au risque d'inondations.
Après avoir atteint la catégorie 5, la plus élevée, dans la nuit, Irma a été abaissée en catégorie 3 avec des pointes de vents à 205 km/h à 15H00 GMT mais devrait "se renforcer en chemin vers le sud de la Floride" et l'archipel américain des Keys qu'il doit frapper dès "dimanche matin", selon le centre américain de surveillance des ouragans (NHC).
En prévision, l'ordre d'évacuation a été étendu à 6,3 millions d'habitants, contre 5,6 millions vendredi soir selon les autorités.
Avec leur faible altitude, les îles des Keys sont particulièrement vulnérables à la montée des eaux. "Il sera extrêmement difficile de survivre" pour ceux qui y resteront, a mis en garde le gouverneur de Floride Rick Scott, sur la chaîne Weather Channel.
Tous les habitants ont été appelés à évacuer mais pour les récalcitrants, les autorités ont ouvert samedi matin un simple abri, sans service de restauration ou couchage. "ABRI DE DERNIER RECOURS", a tweeté en majuscules la police de l'archipel.
- 'Vous ne survivrez pas' -
"La menace d'importantes inondations causées par la marée de tempête sur les côtes est et ouest de Floride a augmenté", a averti en conférence de presse Rick Scott, prévoyant que l'eau monte entre 1,8 à 3,6 mètres. "Ça peut recouvrir votre maison (...) Vous ne survivrez pas à la montée des eaux."
Pas de baigneurs sur la plage, rues désertes et gratte-ciel vides, Miami Beach avait des airs de ville fantôme samedi. Le maire de cette célèbre station balnéaire de près de 100.000 habitants, Phil Levine, a qualifié Irma d'"ouragan nucléaire", "parce qu'il est tellement puissant, si vaste", a-t-il expliqué sur CNN.
Les nombreux restaurants et bars donnant sur la plage étaient fermés, leurs fenêtre condamnées. Certains pourtant refusaient de partir, comme Scott Abraham, un agent immobilier qui compte rester avec sa femme et ses deux enfants dans son appartement, au 5e étage sur les sept que compte son immeuble. "Si j'habitais dans une maison, je serais parti", explique le quarantenaire. "Mais si on est inondé ici, ça va nous prendre au moins une semaine avant de pouvoir revenir, c'est hors de question."
Alors que l'Est était au départ particulièrement menacé, c'est l'Ouest de la péninsule de Floride qui se trouvait directement dans le viseur de l'ouragan, d'après les prévisions du NHC.
"C'est le pire scénario pour notre ville, et notre région", a déploré sur CNN Randall Henderson Jr, le maire de Fort Myers, sur la côte ouest, tout en cherchant à rassurer la population. "Nous sommes prêts."
Un peu plus au sud, le maire de Naples (21.000 habitants) soulignait aussi les efforts de préparation. Marqués par les images de la dévastation semée il y a seulement quelques jours au Texas et en Louisiane par l'ouragan Harvey, les habitants "ont pris très, très sérieusement" les ordres d'évacuation, a expliqué Bill Barnett sur la même chaîne.
Des bus scolaires jaunes aidaient à l'évacuation ordonnée à plus du quart de la population de cet Etat du sud-est des Etats-Unis. Plus de 54.000 habitants ont déjà trouvé refuge dans les abris où les autorités ont "besoin de 1.000 infirmiers volontaires pour aider", a déclaré Rick Scott.
- 'Alerte maximale' avant José -
L'ouragan a déjà fait au moins 25 morts à son passage dans les Caraïbes: dix dans la partie française et deux dans la partie néerlandaise de Saint-Martin, quatre dans les îles Vierges américaines, six dans les Iles Vierges Britanniques et l'archipel d'Anguilla, deux à Porto-Rico, une à Barbuda.
Les îles ravagées de Saint-Martin et Saint-Barthélemy ont été placées samedi en "alerte maximale", avec confinement des populations, avant l'arrivée d'un autre puissant ouragan de catégorie 4, José. Les secours étaient engagés dans un contre-la-montre pour venir en aide aux habitants traumatisés.
bur-elc/vog/cyj
© Agence France-Presse
"Mon Dieu, la ville ne va jamais s'en remettre!", se désolait à Cuba la jeune Francis, 19 ans, une des premières à être venue constater les ravages de l'ouragan à Caibarién, ville de pêcheurs du centre de l'île.
Avec des rafales atteignant 260 km/h au moment de l'impact, Irma est le premier ouragan d'une telle force dont l'oeil touche directement Cuba depuis 1932. Des vagues de jusqu'à sept mètres ont été enregistrées sur la côte nord par le service cubain de météorologie et La Havane, où vivent deux millions d'habitants, a été placée en "alerte" cyclonique face au risque d'inondations.
Après avoir atteint la catégorie 5, la plus élevée, dans la nuit, Irma a été abaissée en catégorie 3 avec des pointes de vents à 205 km/h à 15H00 GMT mais devrait "se renforcer en chemin vers le sud de la Floride" et l'archipel américain des Keys qu'il doit frapper dès "dimanche matin", selon le centre américain de surveillance des ouragans (NHC).
En prévision, l'ordre d'évacuation a été étendu à 6,3 millions d'habitants, contre 5,6 millions vendredi soir selon les autorités.
Avec leur faible altitude, les îles des Keys sont particulièrement vulnérables à la montée des eaux. "Il sera extrêmement difficile de survivre" pour ceux qui y resteront, a mis en garde le gouverneur de Floride Rick Scott, sur la chaîne Weather Channel.
Tous les habitants ont été appelés à évacuer mais pour les récalcitrants, les autorités ont ouvert samedi matin un simple abri, sans service de restauration ou couchage. "ABRI DE DERNIER RECOURS", a tweeté en majuscules la police de l'archipel.
- 'Vous ne survivrez pas' -
"La menace d'importantes inondations causées par la marée de tempête sur les côtes est et ouest de Floride a augmenté", a averti en conférence de presse Rick Scott, prévoyant que l'eau monte entre 1,8 à 3,6 mètres. "Ça peut recouvrir votre maison (...) Vous ne survivrez pas à la montée des eaux."
Pas de baigneurs sur la plage, rues désertes et gratte-ciel vides, Miami Beach avait des airs de ville fantôme samedi. Le maire de cette célèbre station balnéaire de près de 100.000 habitants, Phil Levine, a qualifié Irma d'"ouragan nucléaire", "parce qu'il est tellement puissant, si vaste", a-t-il expliqué sur CNN.
Les nombreux restaurants et bars donnant sur la plage étaient fermés, leurs fenêtre condamnées. Certains pourtant refusaient de partir, comme Scott Abraham, un agent immobilier qui compte rester avec sa femme et ses deux enfants dans son appartement, au 5e étage sur les sept que compte son immeuble. "Si j'habitais dans une maison, je serais parti", explique le quarantenaire. "Mais si on est inondé ici, ça va nous prendre au moins une semaine avant de pouvoir revenir, c'est hors de question."
Alors que l'Est était au départ particulièrement menacé, c'est l'Ouest de la péninsule de Floride qui se trouvait directement dans le viseur de l'ouragan, d'après les prévisions du NHC.
"C'est le pire scénario pour notre ville, et notre région", a déploré sur CNN Randall Henderson Jr, le maire de Fort Myers, sur la côte ouest, tout en cherchant à rassurer la population. "Nous sommes prêts."
Un peu plus au sud, le maire de Naples (21.000 habitants) soulignait aussi les efforts de préparation. Marqués par les images de la dévastation semée il y a seulement quelques jours au Texas et en Louisiane par l'ouragan Harvey, les habitants "ont pris très, très sérieusement" les ordres d'évacuation, a expliqué Bill Barnett sur la même chaîne.
Des bus scolaires jaunes aidaient à l'évacuation ordonnée à plus du quart de la population de cet Etat du sud-est des Etats-Unis. Plus de 54.000 habitants ont déjà trouvé refuge dans les abris où les autorités ont "besoin de 1.000 infirmiers volontaires pour aider", a déclaré Rick Scott.
- 'Alerte maximale' avant José -
L'ouragan a déjà fait au moins 25 morts à son passage dans les Caraïbes: dix dans la partie française et deux dans la partie néerlandaise de Saint-Martin, quatre dans les îles Vierges américaines, six dans les Iles Vierges Britanniques et l'archipel d'Anguilla, deux à Porto-Rico, une à Barbuda.
Les îles ravagées de Saint-Martin et Saint-Barthélemy ont été placées samedi en "alerte maximale", avec confinement des populations, avant l'arrivée d'un autre puissant ouragan de catégorie 4, José. Les secours étaient engagés dans un contre-la-montre pour venir en aide aux habitants traumatisés.
bur-elc/vog/cyj
© Agence France-Presse