PAPEETE, le 26 mai 2015. Le prévenu s'approche de la barre du tribunal correctionnel ce mardi. Il est accusé d'agression sexuelle sur personne vulnérable.
Cela s'est passé à l'hôpital psychiatrique de Taaone, le prévenu était alors infirmier. Passant dans un couloir, dans un des secteurs dans lequel il ne travaillait pas, la conversation s'engage avec un patient, jeune majeur. « Il m'a demandé si on pouvait faire… Je lui ai dit s'il le veut oui. Il m'a suivi dans la salle de bains », assure l’infirmier. Mais ses propos ne coïncident pas avec ceux de la jeune victime. « Je suis parti dans la salle de bain. Il a sucé mon cocoro. Il m'a déshabillé. Il a baissé son pantalon », décrit devant les gendarmes la victime. « La question est de savoir dans ce dossier quel est le consentement de la personne. On peut se poser la question car les individus qui sont en service psychiatrique sont généralement sous traitement », souligne le président du tribunal correctionnel. Malheureusement, rien dans l'enquête ne précise quel traitement prenait alors le jeune homme.
L'expert psychiatre qui a examiné la victime a mis en avant dans son rapport « sa fragilité, sa personnalité immature et dépendante, ainsi que son sentiment de honte et de culpabilité ». Le spécialiste qui a rencontré le prévenu évoque son « sentiment de honte depuis les faits » et conclut qu'il y a selon lui « peu de risque de récidive ».
Le procureur de la République a lui insisté sur des faits « particulièrement inquiétants de la part d'un infirmier sur un patient dans un hôpital psychiatrique ». « Les faits sont détestables car un centre hospitalier doit être un lieu où on doit se sentir protégé ». Le représentant du parquet a donc requis douze mois de prison dont six mois avec sursis mise à l’épreuve et obligation de soins et l'interdiction d'exercer le métier d'infirmier ou une fonction médicale.
Pendant que le prévenu cache mal son stress en se rongeant les ongles, son avocate prend la parole. Elle insiste : « il ignorait la pathologie du jeune homme ». « Sa profession, c'est sa vie. Il a commis une erreur, une énorme bêtise. Il le reconnaît mais il n'y a pas de risque de récidive », insiste-t-elle.
Le tribunal correctionnel a finalement condamné l'infirmier à six mois de prison avec sursis et inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violente. En revanche, il peut continuer à exercer sa profession d'infirmier.
Cela s'est passé à l'hôpital psychiatrique de Taaone, le prévenu était alors infirmier. Passant dans un couloir, dans un des secteurs dans lequel il ne travaillait pas, la conversation s'engage avec un patient, jeune majeur. « Il m'a demandé si on pouvait faire… Je lui ai dit s'il le veut oui. Il m'a suivi dans la salle de bains », assure l’infirmier. Mais ses propos ne coïncident pas avec ceux de la jeune victime. « Je suis parti dans la salle de bain. Il a sucé mon cocoro. Il m'a déshabillé. Il a baissé son pantalon », décrit devant les gendarmes la victime. « La question est de savoir dans ce dossier quel est le consentement de la personne. On peut se poser la question car les individus qui sont en service psychiatrique sont généralement sous traitement », souligne le président du tribunal correctionnel. Malheureusement, rien dans l'enquête ne précise quel traitement prenait alors le jeune homme.
L'expert psychiatre qui a examiné la victime a mis en avant dans son rapport « sa fragilité, sa personnalité immature et dépendante, ainsi que son sentiment de honte et de culpabilité ». Le spécialiste qui a rencontré le prévenu évoque son « sentiment de honte depuis les faits » et conclut qu'il y a selon lui « peu de risque de récidive ».
Le procureur de la République a lui insisté sur des faits « particulièrement inquiétants de la part d'un infirmier sur un patient dans un hôpital psychiatrique ». « Les faits sont détestables car un centre hospitalier doit être un lieu où on doit se sentir protégé ». Le représentant du parquet a donc requis douze mois de prison dont six mois avec sursis mise à l’épreuve et obligation de soins et l'interdiction d'exercer le métier d'infirmier ou une fonction médicale.
Pendant que le prévenu cache mal son stress en se rongeant les ongles, son avocate prend la parole. Elle insiste : « il ignorait la pathologie du jeune homme ». « Sa profession, c'est sa vie. Il a commis une erreur, une énorme bêtise. Il le reconnaît mais il n'y a pas de risque de récidive », insiste-t-elle.
Le tribunal correctionnel a finalement condamné l'infirmier à six mois de prison avec sursis et inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violente. En revanche, il peut continuer à exercer sa profession d'infirmier.