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L'hôpital public accusé de vouloir faire main basse sur la médecine libérale


L'hôpital public accusé de vouloir faire main basse sur la médecine libérale
PARIS, 12 janvier 2012 (AFP) - La CSMF, premier syndicat de médecins libéraux, a accusé jeudi la Fédération hospitalière de France (FHF) de vouloir "faire main basse sur la médecine libérale" en ayant proposé la veille de remplacer des médecins libéraux par des hospitaliers dans les déserts médicaux.

"L'application à la médecine de ville de la rigidité du fonctionnement hospitalier serait une catastrophe pour les soins de proximité", a estimé le syndicat.

"S'il n'y a pas de files d'attente dans notre pays, c'est grâce aux médecins libéraux qui ont un fonctionnement plus fluide et surtout qui travaillent plus de 10 heures par jour au service des patients tandis que l'hôpital croule sous les RTT", a-t-il ajouté.

Selon le syndicat de médecins généralistes et spécialistes, "les médecins libéraux ont permis à l'assurance maladie de réaliser entre 700 et 500 millions d'euros d'économies par an depuis 2005 grâce à leur engagement dans la maîtrise médicalisée, tandis que, dans le même temps, les déficits de l'hôpital coûtent plus de 400 millions d'euros chaque année à la nation".

Dans une plate-forme de propositions aux candidats à la présidentielle, la FHF a demandé qu'en cas de carence manifeste de la médecine libérale dans certains territoires, l'hôpital soit autorisé à envoyer ses médecins, ou d'autres qu'il aurait recrutés, pour qu'ils prennent en charge des cabinets libéraux fermés et assurent des visites à domicile.

"Au lieu de vouloir absorber la médecine de ville et de loucher sur ses financements, la FHF, ferait mieux de l'aider", estime la CSMF qui adresse à son tour une liste de propositions à l'hôpital public.

Le syndicat demande ainsi à la FHF de "favoriser la formation des internes en cabinet libéral et en clinique privée", "partager équitablement les financements", "développer le partage de l'information entre l'hôpital et la ville afin d'améliorer la prise en charge des patients et éviter les prescriptions inutiles" ou encore de "mieux coordonner, en liaison avec le médecin traitant les retours des patients à domicile".

hel/db/jmg

Rédigé par AFP le Jeudi 12 Janvier 2012 à 06:15 | Lu 569 fois