PAPEETE, le 07 février 2017- 33 experts-comptables et 18 cabinets d'experts-comptables, sont présents sur le territoire. Le grand public a tendance à confondre expert-comptable et comptable, or ce sont deux professions différentes. Tahiti infos a choisi de vous parler de cette profession peu connu et souvent assimilée à de nombreux clichés. Avec Vincent Law, président de l'organisation des experts comptables de Polynésie française.
Qu'est-ce qu'un expert-comptable?
L'expert-comptable est une personne ayant obtenu le Diplôme d'Expert-comptable (DEC). L'expert-comptable dresse les bilans d'entreprise et arrête les comptes exacts, mais son métier ne s'arrête pas là, il conseille les entreprises, les aides à se développer et peut les guider sur les stratégies à employer pour assurer son assise ou son expansion sur le marché. Souvent quand on vient voir l'expert-comptable quand on a des problèmes, en général c'est trop tard. Dans ces cas-là, nous faisons ce que nous pouvons pour limiter la casse, mais c'est difficile. L'expert-comptable fait surtout de la prévention nous sommes là pour aider les entreprises à grandir en bonne santé
Les experts-comptables exercent aussi la mission de commissaire aux comptes, c'est le gendarme des entreprises. Les commissaires aux comptes travaillent en lien avec le parquet, ils vérifient bien à ce que tout soit légal. Tous les experts-comptables sont également commissaires aux comptes. C'est celui qui va accompagner l'entreprise et ses dirigeants dans la gestion de tous les jours.
Quelle est la différence entre un expert-comptable est un comptable ?
Autant, il y a 50 ans la différence entre un comptable et un expert-comptable était ténue, autant, aujourd'hui, elle est devenue flagrante. La Polynésie est un des seuls pays où la profession d'expert-comptable n'est pas réglementée. Ainsi, ici n'importe qui peut dire "je fais le même métier qu'un expert-comptable et en plus je suis moins cher, mais je suis comptable". C'est vrai que nous sommes chers, mais nous avons fait 8 ans d'études et nous devons faire payer notre expertise. Un comptable n'est pas un expert-comptable, ils ont beau dire, nous ne faisons, par le même métier. En métropole ce n'est pas possible, puisque c'est réglementé par la loi.
La place des écritures comptables prend de moins en moins de place dans le métier d'expert-comptable du fait de l'informatisation des données des entreprises. Les logiciels prennent de plus en plus la place de la partie comptable. Cela permet d'affiner et d'étendre la partie-conseil. Alors que le comptable ne manie que les chiffres, l'expert-comptable est polyvalent, il s'y connait en droit fiscal, pénal, social, en management, en gestion des entreprises, il peut conseiller l'entreprise dans ses stratégies de développement, de financement et d'évolution. Par ailleurs, le diplôme d'État validé par une organisation professionnelle est une garantie. Le comptable peut avoir fait 10 ans d'études comme il peut ne pas en avoir fait, rien ne garantit. On ne confierait pas son enfant malade à quelqu'un qui prétend être médecin, mais qui n'a pas les diplômes alors pourquoi le fait-on avec les entreprises? Les premiers lésés finalement ce sont les entreprises.
Les petites entreprises font appels à des comptables parce que justement les experts comptables sont trop chers
C'est vrai que nous sommes chers, mais nous devons être rémunérés sur notre expertise. Cependant, l'organisation des experts comptables de Polynésie française a signé un partenariat avec le CAGEST pour les petites entreprises, ceux qui ont besoin de conseils. Nous leur proposons un forfait de 90 000 francs par an pour avoir recours aux services d'un expert-comptable. Presque tous les experts comptables du territoire ont joué le jeu, justement pour casser cette image qui dit que nous sommes très chers. Nous savons nous adapter aux capacités des entreprises. Notre but est justement que les entreprises soient prospères pour qu'elles ne finissent pas considérer que nous ne sommes pas si chers que cela.
Quelle est la particularité de l'expertise comptable en Polynésie ?
Aujourd'hui, on se comparerait plus à un expert-comptable de province, parce qu'ici les entreprises sont de taille humaine, donc on a tout de suite à faire avec le dirigeant de l'entreprise ou à ses proches collaborateurs. Le poids de notre accompagnement est beaucoup plus sensible, ils apprécieront plus le côté pluridisciplinaire que nous avons alors qu'en France ils feraient appel à des experts-comptables spécialistes. Nous sommes plus proches des entreprises qu'en métropole.
Il y a-t-il un conseil de l'ordre ?
Non il n'y a pas de conseil d'ordre en Polynésie. La Polynésie française est un des seuls endroits où la profession d'expert-comptable n'est pas réglementée, alors qu'en France est l'est depuis plus de 70 ans. Le besoin s'en ressent aujourd'hui cela fait plus de 15 ans que les pouvoirs publics souhaitent réglementer la profession d'expert-comptable et se heurte à la question "que fait-on de ceux qui ne sont pas diplômés (ndlr les comptables)". C'est une question qui devient de plus en plus urgente parce que nous les experts-comptables nous le souhaitons, les administrations, fiscales et judiciaires le souhaitent. L'économie polynésienne a besoin de faire le tri entre ceux qui sont diplômés ou pas. Ce qui était possible il y a 40 ans ne l'est plus aujourd'hui. Les entreprises polynésiennes ont été obligées de se professionnaliser et pour cela elles ont besoin de faire appel à des professionnels.
Le métier a-t-il évolué ?
Le commissaire aux comptes, aujourd'hui, c'est celui qui signale les anomalies dans les comptes d'une entreprise, notamment à cause des gros scandales financiers. La tendance du commissariat aux comptes évolue de plus en plus vers le côté juridique. Le commissaire aux comptes n'a pas le droit de prodiguer des conseils alors que l'expert-comptable c'est son métier de tous les jours.
Le métier d'expert-comptable a beaucoup évolué lui aussi, surtout dans sa partie matérielle. Mon père qui était expert-comptable, lui aussi, faisait beaucoup d'écriture comptable, son métier c'était beaucoup l'addition des chiffres. Aujourd'hui, toutes les additions sont faites par les ordinateurs, donc le métier a évolué vers sa réelle essence, c’est-à-dire le conseil en management, l'accompagnement dans la gestion de l'entreprise, ce qui a encore plus accru la différence avec les comptables.
La relève est-elle assurée ?
Oui, on a de nombreux jeunes qui s'intéressent à la profession. On a 30 jeunes natifs de Polynésie qui sont actuellement en train de faire leur stage d'expert-comptable, il y a 13 experts-comptables stagiaires actuellement à se former en Polynésie parmi lesquels sept Polynésiens. S'ils ont tous leur diplôme, dans les cinq ans à venir il y aura trente experts-comptables Polynésiens en plus. C'est une vraie fierté. Un master contrôle, comptabilité, audit (CCA) vient d'ouvrir à l'université de Polynésie, le secteur en a besoin, c'est une excellente chose parce qu'aujourd'hui les polynésiens nous ne sommes qu'un tiers de la profession.
Il y a-t-il de la place pour tout le monde ?
Oui, il y a de la place pour tous les experts-comptables à venir. Beaucoup sont en France parce que le marché tel qu'il est aujourd'hui n'est pas propice à leur retour, mais si demain la profession est réglementée et que seuls les professionnels diplômés peuvent exercer, alors il y aura largement de la place et de travail pour tout le monde.
Qu'est-ce qu'un expert-comptable?
L'expert-comptable est une personne ayant obtenu le Diplôme d'Expert-comptable (DEC). L'expert-comptable dresse les bilans d'entreprise et arrête les comptes exacts, mais son métier ne s'arrête pas là, il conseille les entreprises, les aides à se développer et peut les guider sur les stratégies à employer pour assurer son assise ou son expansion sur le marché. Souvent quand on vient voir l'expert-comptable quand on a des problèmes, en général c'est trop tard. Dans ces cas-là, nous faisons ce que nous pouvons pour limiter la casse, mais c'est difficile. L'expert-comptable fait surtout de la prévention nous sommes là pour aider les entreprises à grandir en bonne santé
Les experts-comptables exercent aussi la mission de commissaire aux comptes, c'est le gendarme des entreprises. Les commissaires aux comptes travaillent en lien avec le parquet, ils vérifient bien à ce que tout soit légal. Tous les experts-comptables sont également commissaires aux comptes. C'est celui qui va accompagner l'entreprise et ses dirigeants dans la gestion de tous les jours.
Quelle est la différence entre un expert-comptable est un comptable ?
Autant, il y a 50 ans la différence entre un comptable et un expert-comptable était ténue, autant, aujourd'hui, elle est devenue flagrante. La Polynésie est un des seuls pays où la profession d'expert-comptable n'est pas réglementée. Ainsi, ici n'importe qui peut dire "je fais le même métier qu'un expert-comptable et en plus je suis moins cher, mais je suis comptable". C'est vrai que nous sommes chers, mais nous avons fait 8 ans d'études et nous devons faire payer notre expertise. Un comptable n'est pas un expert-comptable, ils ont beau dire, nous ne faisons, par le même métier. En métropole ce n'est pas possible, puisque c'est réglementé par la loi.
La place des écritures comptables prend de moins en moins de place dans le métier d'expert-comptable du fait de l'informatisation des données des entreprises. Les logiciels prennent de plus en plus la place de la partie comptable. Cela permet d'affiner et d'étendre la partie-conseil. Alors que le comptable ne manie que les chiffres, l'expert-comptable est polyvalent, il s'y connait en droit fiscal, pénal, social, en management, en gestion des entreprises, il peut conseiller l'entreprise dans ses stratégies de développement, de financement et d'évolution. Par ailleurs, le diplôme d'État validé par une organisation professionnelle est une garantie. Le comptable peut avoir fait 10 ans d'études comme il peut ne pas en avoir fait, rien ne garantit. On ne confierait pas son enfant malade à quelqu'un qui prétend être médecin, mais qui n'a pas les diplômes alors pourquoi le fait-on avec les entreprises? Les premiers lésés finalement ce sont les entreprises.
Les petites entreprises font appels à des comptables parce que justement les experts comptables sont trop chers
C'est vrai que nous sommes chers, mais nous devons être rémunérés sur notre expertise. Cependant, l'organisation des experts comptables de Polynésie française a signé un partenariat avec le CAGEST pour les petites entreprises, ceux qui ont besoin de conseils. Nous leur proposons un forfait de 90 000 francs par an pour avoir recours aux services d'un expert-comptable. Presque tous les experts comptables du territoire ont joué le jeu, justement pour casser cette image qui dit que nous sommes très chers. Nous savons nous adapter aux capacités des entreprises. Notre but est justement que les entreprises soient prospères pour qu'elles ne finissent pas considérer que nous ne sommes pas si chers que cela.
Quelle est la particularité de l'expertise comptable en Polynésie ?
Aujourd'hui, on se comparerait plus à un expert-comptable de province, parce qu'ici les entreprises sont de taille humaine, donc on a tout de suite à faire avec le dirigeant de l'entreprise ou à ses proches collaborateurs. Le poids de notre accompagnement est beaucoup plus sensible, ils apprécieront plus le côté pluridisciplinaire que nous avons alors qu'en France ils feraient appel à des experts-comptables spécialistes. Nous sommes plus proches des entreprises qu'en métropole.
Il y a-t-il un conseil de l'ordre ?
Non il n'y a pas de conseil d'ordre en Polynésie. La Polynésie française est un des seuls endroits où la profession d'expert-comptable n'est pas réglementée, alors qu'en France est l'est depuis plus de 70 ans. Le besoin s'en ressent aujourd'hui cela fait plus de 15 ans que les pouvoirs publics souhaitent réglementer la profession d'expert-comptable et se heurte à la question "que fait-on de ceux qui ne sont pas diplômés (ndlr les comptables)". C'est une question qui devient de plus en plus urgente parce que nous les experts-comptables nous le souhaitons, les administrations, fiscales et judiciaires le souhaitent. L'économie polynésienne a besoin de faire le tri entre ceux qui sont diplômés ou pas. Ce qui était possible il y a 40 ans ne l'est plus aujourd'hui. Les entreprises polynésiennes ont été obligées de se professionnaliser et pour cela elles ont besoin de faire appel à des professionnels.
Le métier a-t-il évolué ?
Le commissaire aux comptes, aujourd'hui, c'est celui qui signale les anomalies dans les comptes d'une entreprise, notamment à cause des gros scandales financiers. La tendance du commissariat aux comptes évolue de plus en plus vers le côté juridique. Le commissaire aux comptes n'a pas le droit de prodiguer des conseils alors que l'expert-comptable c'est son métier de tous les jours.
Le métier d'expert-comptable a beaucoup évolué lui aussi, surtout dans sa partie matérielle. Mon père qui était expert-comptable, lui aussi, faisait beaucoup d'écriture comptable, son métier c'était beaucoup l'addition des chiffres. Aujourd'hui, toutes les additions sont faites par les ordinateurs, donc le métier a évolué vers sa réelle essence, c’est-à-dire le conseil en management, l'accompagnement dans la gestion de l'entreprise, ce qui a encore plus accru la différence avec les comptables.
La relève est-elle assurée ?
Oui, on a de nombreux jeunes qui s'intéressent à la profession. On a 30 jeunes natifs de Polynésie qui sont actuellement en train de faire leur stage d'expert-comptable, il y a 13 experts-comptables stagiaires actuellement à se former en Polynésie parmi lesquels sept Polynésiens. S'ils ont tous leur diplôme, dans les cinq ans à venir il y aura trente experts-comptables Polynésiens en plus. C'est une vraie fierté. Un master contrôle, comptabilité, audit (CCA) vient d'ouvrir à l'université de Polynésie, le secteur en a besoin, c'est une excellente chose parce qu'aujourd'hui les polynésiens nous ne sommes qu'un tiers de la profession.
Il y a-t-il de la place pour tout le monde ?
Oui, il y a de la place pour tous les experts-comptables à venir. Beaucoup sont en France parce que le marché tel qu'il est aujourd'hui n'est pas propice à leur retour, mais si demain la profession est réglementée et que seuls les professionnels diplômés peuvent exercer, alors il y aura largement de la place et de travail pour tout le monde.
L'association des experts-comptables stagiaires de Polynésie veut promouvoir le métier
L'APEC, l'association des experts-comptables stagiaires de Polynésie française qui réunit l'ensemble des experts comptables stagiaires sur le territoire a décidé de faire parler d'elle, mais surtout du métier afin de le promouvoir et de sortir le métier des clichés et des idées reçues.
Guillaume Lansun et Éva Beaugrard font partie de l'association, ils ont accepté de nous raconter leur parcours.
Guillaume Lansun a décidé qu'il voulait être expert-comptable en première, "j'étais en première scientifique et un ami de mes parents qui était expert-comptable m'a parlé de son métier, ça m'a donné envie. Le côté accompagnement des entreprises, la rigueur du métier m'attiraient assez, et puis il ne faut pas se voiler la face, le salaire était aussi un argument. Mon père préférait que je sois ingénieur informatique du coup j'ai cédé, j'ai tenté une école d'ingénieur en métropole et je me suis rendu compte que ce n'était pas ce que je voulais.", il décide d'arrêter et se lance dans une école de commerce avec toujours comme objectif de devenir expert-comptable, aujourd'hui il est en dernière année de stage ici en Polynésie et se prépare à son mémoire et aux épreuves de l'examen final. "J'étais partie dans l'optique de revenir, je suis rentré dès que j'ai pu, parce que j'ai ma famille ici, la qualité de vie n'est pas la même qu'en métropole." Il conclut "pour faire les études d'expert-comptable, il faut être sérieux, rigoureux et vouloir y arriver."
Éva Beaugrard a décidé de devenir Experte-comptable par hasard. Après son bac, elle se lance dans une première année de médecine, "l'économie, ça ne m'intéressait pas du tout, j'ai tenté la médecine, et je n'ai pas du tout aimé. Je ne savais pas trop quoi faire et en me renseignant je suis tombée sur la formation DCG au lycée Aorai, je me suis inscrite pour vois. J'ai aimé l'économie et un stage m'a fait découvrir le métier", raconte la jeune femme, elle s'inscrit au DSCG en alternance dans un cabinet d'expert-comptable à Bordeaux, "je travaillais surtout sur les dossiers des médecins et des avocats. Aujourd'hui, je suis rentrée j'aime mon métier, j'aime aider les entreprises et si je ne suis pas devenue médecin j'aime dire que les experts comptables nous sommes un peu les médecins des entreprises. Ce métier permet de découvrir le squelette des entreprises." Éva est rentrée, elle est également en troisième année de stage, elle se dit contente d'être partie, "ici ce sont des cabinets à taille humaine, on touche un peu à tout c'est intéressant. C'est bien de voir comment ça fonctionne là-bas, mais ma vie est ici."
Guillaume Lansun et Éva Beaugrard font partie de l'association, ils ont accepté de nous raconter leur parcours.
Guillaume Lansun a décidé qu'il voulait être expert-comptable en première, "j'étais en première scientifique et un ami de mes parents qui était expert-comptable m'a parlé de son métier, ça m'a donné envie. Le côté accompagnement des entreprises, la rigueur du métier m'attiraient assez, et puis il ne faut pas se voiler la face, le salaire était aussi un argument. Mon père préférait que je sois ingénieur informatique du coup j'ai cédé, j'ai tenté une école d'ingénieur en métropole et je me suis rendu compte que ce n'était pas ce que je voulais.", il décide d'arrêter et se lance dans une école de commerce avec toujours comme objectif de devenir expert-comptable, aujourd'hui il est en dernière année de stage ici en Polynésie et se prépare à son mémoire et aux épreuves de l'examen final. "J'étais partie dans l'optique de revenir, je suis rentré dès que j'ai pu, parce que j'ai ma famille ici, la qualité de vie n'est pas la même qu'en métropole." Il conclut "pour faire les études d'expert-comptable, il faut être sérieux, rigoureux et vouloir y arriver."
Éva Beaugrard a décidé de devenir Experte-comptable par hasard. Après son bac, elle se lance dans une première année de médecine, "l'économie, ça ne m'intéressait pas du tout, j'ai tenté la médecine, et je n'ai pas du tout aimé. Je ne savais pas trop quoi faire et en me renseignant je suis tombée sur la formation DCG au lycée Aorai, je me suis inscrite pour vois. J'ai aimé l'économie et un stage m'a fait découvrir le métier", raconte la jeune femme, elle s'inscrit au DSCG en alternance dans un cabinet d'expert-comptable à Bordeaux, "je travaillais surtout sur les dossiers des médecins et des avocats. Aujourd'hui, je suis rentrée j'aime mon métier, j'aime aider les entreprises et si je ne suis pas devenue médecin j'aime dire que les experts comptables nous sommes un peu les médecins des entreprises. Ce métier permet de découvrir le squelette des entreprises." Éva est rentrée, elle est également en troisième année de stage, elle se dit contente d'être partie, "ici ce sont des cabinets à taille humaine, on touche un peu à tout c'est intéressant. C'est bien de voir comment ça fonctionne là-bas, mais ma vie est ici."
Comment devenir Expert-comptable ?
Devenir expert-comptable est à la portée de toute personne motivée. C'est un bac +8. Pour pouvoir se prétendre expert-comptable, il faut passer trois diplômes d'Etat le DCG, le DSCG et enfin le Diplôme d'Expert-comptable.
Pour devenir expert-comptable, il faut absolument obtenir trois diplômes successifs le diplôme de comptabilité et de gestion (DCG de niveau licence bac + 3), le diplôme supérieur de comptabilité et gestion (DSCG de niveau master bac + 5), le diplôme d'expertise comptable (DEC bac + 8).
Comme ces diplômes sont des diplômes d'État, il suffit de s'inscrire à l'Examen pour le présenter. Il est possible de passer ces examens en Polynésie, les épreuves se font aux heures métropolitaines comme le CAPES. Il y a plusieurs façons de se préparer à ces diplômes d'État, il est possible de passer par le cursus dit classique.
LE CURSUS CLASSIQUE
Le cursus "classique" consiste tout d’abord à obtenir le DCG (diplôme de comptabilité et gestion), en 3 ans, qui équivaut à une licence. La formation est à la fois théorique avec des cours d’économie, de mathématiques, de langue (anglais), de management, etc., et technique avec des cours de comptabilité, de droit du travail, de fiscalité, de finance, de contrôle de gestion… Elle existe en Polynésie au Lycée Aorai de Pirae.
Après le DCG, vous devez passer le DSCG (diplôme supérieur de comptabilité et gestion), en 2 ans, l’équivalent d’un master. Certains diplômes (principalement les Masters et les diplômes d'Écoles de commerce) ouvrent droit à des dispenses d'épreuves du DSCG. Le master comptabilité, contrôle, audit (CCA) donne l'équivalence pour cinq UE sur sept. Les candidats doivent valider sept UE, ils sont pluridisciplinaires et polyvalents. Les épreuves comprennent de la gestion juridique, fiscale et sociale, de la finance, du management et contrôle de gestion, de la comptabilité et audit, de l'Économie… Le Master CCA existe en Polynésie à l'UPF depuis le mois de septembre 2016.
Une fois le DSCG obtenu, il faut encore faire un stage rémunéré de trois ans sous la tutelle d'un Expert-comptable et sous le contrôle d'un contrôleur de stage habilité par l'Ordre des Experts-comptables. Pendant ce stage, il faut suivre des formations en journées de regroupement, valider des tests E-learning et rédiger quatre rapports semestriels. En plus de cela, les experts-comptables stagiaires doivent passer le Diplôme d'Expert-comptable qui comprend deux épreuves écrites et la rédaction et la soutenance d'un mémoire. Ce diplôme est indispensable et obligatoire pour exercer la profession d'Expert-comptable.
CURSUS UNIVERSITAIRE
Il existe d’autres cursus qui permettent d’accéder à la profession ou de rejoindre le cursus comptable à différents niveaux. Après le bac, il est possible de passer par un diplôme à bac+2 comme le BTS CGO (comptabilité et gestion des organisations) ou le DUT GEA (gestion des entreprises et des administrations) option finance-comptabilité. Ces formations permettent une dispense de certaines épreuves du DCG.
Vous pouvez également passer par la fac, passer par une licence (droit, sciences économiques, maths…), et rejoindre l’un des 38 masters CCA (contrôle, comptabilité, audit).
L'option classe préparatoire et école de commerce est aussi possible. Il est possible de passer par une école de commerce avant de rejoindre le cursus d’expert-comptable. En fonction des options choisies (liées à la comptabilité) et de la notoriété de l'école de commerce, vous pouvez être dispensé de certaines épreuves du DSCG. Une fois le DSCG en poche, le parcours est le même pour tout le monde, c’est-à-dire trois ans de stage et passer le Diplôme d'Expert-Comptable.
Il existe également en métropole des écoles de préparation aux diplômes d'expert-comptable.
Une fois obtenu, le DEC permet d'intégrer l'organisation des experts-comptables de Polynésie française (OECPF).
La particularité de ces études est que comme ce sont des diplômes d'État, il est possible d'interrompre les études et les reprendre plus tard. Certains passent le DEC après 30 ans d'expérience professionnelle.
Pour devenir expert-comptable, il faut absolument obtenir trois diplômes successifs le diplôme de comptabilité et de gestion (DCG de niveau licence bac + 3), le diplôme supérieur de comptabilité et gestion (DSCG de niveau master bac + 5), le diplôme d'expertise comptable (DEC bac + 8).
Comme ces diplômes sont des diplômes d'État, il suffit de s'inscrire à l'Examen pour le présenter. Il est possible de passer ces examens en Polynésie, les épreuves se font aux heures métropolitaines comme le CAPES. Il y a plusieurs façons de se préparer à ces diplômes d'État, il est possible de passer par le cursus dit classique.
LE CURSUS CLASSIQUE
Le cursus "classique" consiste tout d’abord à obtenir le DCG (diplôme de comptabilité et gestion), en 3 ans, qui équivaut à une licence. La formation est à la fois théorique avec des cours d’économie, de mathématiques, de langue (anglais), de management, etc., et technique avec des cours de comptabilité, de droit du travail, de fiscalité, de finance, de contrôle de gestion… Elle existe en Polynésie au Lycée Aorai de Pirae.
Après le DCG, vous devez passer le DSCG (diplôme supérieur de comptabilité et gestion), en 2 ans, l’équivalent d’un master. Certains diplômes (principalement les Masters et les diplômes d'Écoles de commerce) ouvrent droit à des dispenses d'épreuves du DSCG. Le master comptabilité, contrôle, audit (CCA) donne l'équivalence pour cinq UE sur sept. Les candidats doivent valider sept UE, ils sont pluridisciplinaires et polyvalents. Les épreuves comprennent de la gestion juridique, fiscale et sociale, de la finance, du management et contrôle de gestion, de la comptabilité et audit, de l'Économie… Le Master CCA existe en Polynésie à l'UPF depuis le mois de septembre 2016.
Une fois le DSCG obtenu, il faut encore faire un stage rémunéré de trois ans sous la tutelle d'un Expert-comptable et sous le contrôle d'un contrôleur de stage habilité par l'Ordre des Experts-comptables. Pendant ce stage, il faut suivre des formations en journées de regroupement, valider des tests E-learning et rédiger quatre rapports semestriels. En plus de cela, les experts-comptables stagiaires doivent passer le Diplôme d'Expert-comptable qui comprend deux épreuves écrites et la rédaction et la soutenance d'un mémoire. Ce diplôme est indispensable et obligatoire pour exercer la profession d'Expert-comptable.
CURSUS UNIVERSITAIRE
Il existe d’autres cursus qui permettent d’accéder à la profession ou de rejoindre le cursus comptable à différents niveaux. Après le bac, il est possible de passer par un diplôme à bac+2 comme le BTS CGO (comptabilité et gestion des organisations) ou le DUT GEA (gestion des entreprises et des administrations) option finance-comptabilité. Ces formations permettent une dispense de certaines épreuves du DCG.
Vous pouvez également passer par la fac, passer par une licence (droit, sciences économiques, maths…), et rejoindre l’un des 38 masters CCA (contrôle, comptabilité, audit).
L'option classe préparatoire et école de commerce est aussi possible. Il est possible de passer par une école de commerce avant de rejoindre le cursus d’expert-comptable. En fonction des options choisies (liées à la comptabilité) et de la notoriété de l'école de commerce, vous pouvez être dispensé de certaines épreuves du DSCG. Une fois le DSCG en poche, le parcours est le même pour tout le monde, c’est-à-dire trois ans de stage et passer le Diplôme d'Expert-Comptable.
Il existe également en métropole des écoles de préparation aux diplômes d'expert-comptable.
Une fois obtenu, le DEC permet d'intégrer l'organisation des experts-comptables de Polynésie française (OECPF).
La particularité de ces études est que comme ce sont des diplômes d'État, il est possible d'interrompre les études et les reprendre plus tard. Certains passent le DEC après 30 ans d'expérience professionnelle.