Les salariés de la SMPP-Sogeba manifestent jeudi matin entre la Présidence et le tribunal administratif
Ils font le siège de la Présidence depuis deux jours avec leurs engins de chantier. Faute d'avoir trouvé un accord avec le gouvernement sur le versement des 3,5 milliards qu'ils estiment dus à leur société par le pays, les salariés de la SMPP Sogeba s'en sont remis ce jeudi matin à la justice. Dans un courrier qu'ils ont remis en main propre au tribunal administratif (TA), les représentants du collectif des salariés demandent une réponse à leur référé-provision déposé le 25 octobre 2010.
"On va au tribunal pour demander pourquoi le référé que nous avons déposé il y a neuf mois n'a pas encore été traité" explique Maeva Lambert, chef d'atelier charpente-métallique. Et c'est tous ensemble qu'ils y vont. Emmenés par Ralph Taaviri, représentant des ouvriers, les salariés se mettent en marche. Une petite manifestation qui n'est pas la première. Mais cette fois-ci, explique Ralph Taaviri, il n'y aura pas de retour en arrière.
"On va au tribunal pour demander pourquoi le référé que nous avons déposé il y a neuf mois n'a pas encore été traité" explique Maeva Lambert, chef d'atelier charpente-métallique. Et c'est tous ensemble qu'ils y vont. Emmenés par Ralph Taaviri, représentant des ouvriers, les salariés se mettent en marche. Une petite manifestation qui n'est pas la première. Mais cette fois-ci, explique Ralph Taaviri, il n'y aura pas de retour en arrière.
Des salariés condamnés à vivre des bons d'aide de la CPS
Les représentants du personnel devant le Tribunal administratif, avec la lettre qu'ils adressent à son président.
Cette société, employée par le pays sur le chantier du nouvel hôpital, vit une descente aux enfers depuis près de deux ans. Des difficultés causées par les retards de paiement du pays, et à un contentieux sur le montant des sommes dues. "Les salaires ne sont plus payés. Certains salariés sont allés à la CPS demander des bons alimentaires pour s'en sortir", rappelle Maeva Lambert. Et la société est plongée dans un cercle vicieux. "Pour l'instant on n'a pas d'autre chantier, puisqu'on est en retard sur nos versements à la CPS et au Trésor Public, donc on ne peut plus répondre aux appels d'offres."
Mercredi, les représentants de la SMPP-Sogeba avait fait une contre-propositon à 2,7 milliards de francs, refusée par le gouvernement. Désormais les salariés attendent donc une réponse rapide du TA. Et c'est Ralph Taaviri qui résume le mieux le problème : "le président Oscar Temaru nous a dit que si le TA le condamnait à payer 3,5 milliards, il était prêt à signer. Mais à signer quoi, alors que le pays n'a plus de sous dans les caisses?"
Mercredi, les représentants de la SMPP-Sogeba avait fait une contre-propositon à 2,7 milliards de francs, refusée par le gouvernement. Désormais les salariés attendent donc une réponse rapide du TA. Et c'est Ralph Taaviri qui résume le mieux le problème : "le président Oscar Temaru nous a dit que si le TA le condamnait à payer 3,5 milliards, il était prêt à signer. Mais à signer quoi, alors que le pays n'a plus de sous dans les caisses?"
Maeva Lambert et Ralph Taaviri remettent leur courrier au Tribunal administratif
La lettre remise jeudi au Tribunal administratif par les salariés de la SMPP-Sogeba