PARIS, 20 août 2011 (AFP) - Pour certains, le mois d'août rime avec vacances, mais pour d'autres, restés ou déjà de retour dans un bureau qui tourne un peu au ralenti, il faut bien se distraire avec les moyens du bord, et pourquoi pas des objets aussi usuels que... des Post-it.
Depuis plusieurs semaines, des salariés ont déclaré une "guerre des Post-it" et disposent ces petits papiers colorés et autocollants sur les fenêtres de leurs bureaux afin de dessiner des personnages pixelisés souvent issus de l'univers des jeux vidéo des années 1980.
L'immeuble d'en face est appelé à répondre au défi, et le phénomène ne cesse de gagner du terrain.
Sur le parvis de la Défense, à l'heure du déjeuner, de nombreux salariés lèvent les yeux vers les immeubles de Dexia, Nexity, Areva ou encore EDF à la recherche de ces petits trésors ludiques: Pac Man, Lapins crétins et autres Mario.
C'est le cas de Gladys, 23 ans, stagiaire dans un laboratoire pharmaceutique, qui contemple fièrement sa première création: une "Madame Patate".
"En face, il y en avait plein et mes collègues en ont fait des super", raconte la jeune fille à l'AFP pour expliquer ce qui l'a poussée à se lancer.
Luc-Olivier, 39 ans, qui prend une pause à proximité du siège de la Société Générale et admire une batterie de Space Invaders sur un immeuble voisin, estime que cette "petite guerre entre les différents immeubles est sympa tant que ça reste ludique". Son lieu de travail étant sans vis-à-vis, il ne pense toutefois pas s'y mettre.
Quant aux touristes, venus admirer l'Arche de la Défense, ils ne semblent pas bouleversés. Mélanie et Linda, deux jeunes allemandes de 17 ans, jugent l'initiative "rigolote", mais regrettent que les créations soient "si petites vu l'immensité du site".
La "Post-it War" sur Facebook
Lancé par des employés de l'éditeur de jeu vidéo Ubisoft et repris par leurs voisins d'en face de la BNP Paribas à Montreuil (Seine-Saint-Denis), le phénomène a conquis depuis le quartier des affaires au nord-ouest de la capitale, des communes limitrophes et a même essaimé dans d'autres villes comme Lyon ou Toulouse.
Les plus belles créations sont recensées sur la page Facebook "Post-it-War", qui compte quelque 13.000 fans.
Pour ceux qui n'oseraient pas se lancer dans cet art subtil, internet joue souvent un rôle libérateur en cas de baisse d'activité au bureau. La Toile regorge de sites dédiés comme stopennui.com.
Les salariés qui redouteraient une surveillance hiérarchique appuyée peuvent se tourner vers Cantyouseeimbusy.com qui propose des petits jeux du type Brique ou Tetris, subtilement masqués dans des documents Word ou des graphiques austères.
Quant à ceux qui voudraient tout de même rester un peu productifs, des logiciels permettent de contrôler le temps passé à divaguer sur internet, voire même de bloquer totalement son accès pendant certaines périodes.
C'est le cas de RescueTime, logiciel gratuit qui alerte l'internaute "déviant" et lui fournit des statistiques de productivité ou encore de LeechBlock, Freedom ou StayFocusd qui permettent de bloquer certains sites trop tentants et chronophages comme les réseaux sociaux Facebook ou Twitter.
Les salariés allergiques au jeu peuvent aussi opter pour la sieste, même si seuls quelques privilégiés, comme les employés parisiens du cabinet de conseil PricewaterhouseCoopers, disposent d'une salle exclusivement dédiée à cet effet.
Pour les autres, ne reste plus qu'à attendre la reprise...
chl/bfr/bfa
Depuis plusieurs semaines, des salariés ont déclaré une "guerre des Post-it" et disposent ces petits papiers colorés et autocollants sur les fenêtres de leurs bureaux afin de dessiner des personnages pixelisés souvent issus de l'univers des jeux vidéo des années 1980.
L'immeuble d'en face est appelé à répondre au défi, et le phénomène ne cesse de gagner du terrain.
Sur le parvis de la Défense, à l'heure du déjeuner, de nombreux salariés lèvent les yeux vers les immeubles de Dexia, Nexity, Areva ou encore EDF à la recherche de ces petits trésors ludiques: Pac Man, Lapins crétins et autres Mario.
C'est le cas de Gladys, 23 ans, stagiaire dans un laboratoire pharmaceutique, qui contemple fièrement sa première création: une "Madame Patate".
"En face, il y en avait plein et mes collègues en ont fait des super", raconte la jeune fille à l'AFP pour expliquer ce qui l'a poussée à se lancer.
Luc-Olivier, 39 ans, qui prend une pause à proximité du siège de la Société Générale et admire une batterie de Space Invaders sur un immeuble voisin, estime que cette "petite guerre entre les différents immeubles est sympa tant que ça reste ludique". Son lieu de travail étant sans vis-à-vis, il ne pense toutefois pas s'y mettre.
Quant aux touristes, venus admirer l'Arche de la Défense, ils ne semblent pas bouleversés. Mélanie et Linda, deux jeunes allemandes de 17 ans, jugent l'initiative "rigolote", mais regrettent que les créations soient "si petites vu l'immensité du site".
La "Post-it War" sur Facebook
Lancé par des employés de l'éditeur de jeu vidéo Ubisoft et repris par leurs voisins d'en face de la BNP Paribas à Montreuil (Seine-Saint-Denis), le phénomène a conquis depuis le quartier des affaires au nord-ouest de la capitale, des communes limitrophes et a même essaimé dans d'autres villes comme Lyon ou Toulouse.
Les plus belles créations sont recensées sur la page Facebook "Post-it-War", qui compte quelque 13.000 fans.
Pour ceux qui n'oseraient pas se lancer dans cet art subtil, internet joue souvent un rôle libérateur en cas de baisse d'activité au bureau. La Toile regorge de sites dédiés comme stopennui.com.
Les salariés qui redouteraient une surveillance hiérarchique appuyée peuvent se tourner vers Cantyouseeimbusy.com qui propose des petits jeux du type Brique ou Tetris, subtilement masqués dans des documents Word ou des graphiques austères.
Quant à ceux qui voudraient tout de même rester un peu productifs, des logiciels permettent de contrôler le temps passé à divaguer sur internet, voire même de bloquer totalement son accès pendant certaines périodes.
C'est le cas de RescueTime, logiciel gratuit qui alerte l'internaute "déviant" et lui fournit des statistiques de productivité ou encore de LeechBlock, Freedom ou StayFocusd qui permettent de bloquer certains sites trop tentants et chronophages comme les réseaux sociaux Facebook ou Twitter.
Les salariés allergiques au jeu peuvent aussi opter pour la sieste, même si seuls quelques privilégiés, comme les employés parisiens du cabinet de conseil PricewaterhouseCoopers, disposent d'une salle exclusivement dédiée à cet effet.
Pour les autres, ne reste plus qu'à attendre la reprise...
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