PAPEETE, 17 juin 2019 - Alors que les Journées Mondiales de l’Environnement et des Océans, s'achèvent à peine, Ludovic Bardoux, le coordinateur de la Brigade Verte depuis plus de 13 ans dresse un bilan sans concession de la situation en Polynésie française.
Quelles sont les bonnes et les mauvaises nouvelles sur les sujets d’écologie et d’environnement au fenua ?
Je vais commencer par les bonnes en vous confirmant qu’il y a de plus en plus d’individus, à Tahiti et dans les îles, développent une conscience écologique. Il y a aujourd’hui une vraie culture écocitoyenne en Polynésie française.
C’est un mouvement que l’on n'observe pas seulement ici mais dans le monde entier. Contrairement aux idées reçues, nous ne polluons pas plus en Polynésie que dans d’autres régions du monde. Malgré de nombreuses opérations de sensibilisations, qui se sont réellement structurées à partir de 2006 sur le territoire, nous constatons qu’il y a encore un décalage profond entre les attentes de beaucoup de Polynésiens et les nécessités de l’écologie. A ce sujet, le constat est sans appel : personne n’est aujourd’hui prêt aux sacrifices que demande la situation écologique de notre planète. Les associations de protection de l’environnement sont nombreuses au fenua avec des actions souvent pertinentes. Nous devons absolument créer davantage de synergie entre nous pour plus de visibilité. Dans notre Brigade Verte, nous ne sommes pas des Ayatollahs de l’environnement et sommes bien obligés de composer avec cette société de consommation. Comment imposer à chacun qu’il faut réduire sa consommation (et donc son pouvoir d’achat), réduire ses déplacements en voiture, augmenter la taxe carbone et les taxes sur les carburants et l’énergie ? Il s'agit pourtant d'autant de mesures nécessaires à bientôt 9 milliards d’êtres humains sur Terre. Elles sont aux antipodes des aspirations de notre société ! Là est le cœur du problème.
Paradoxalement, alors que la prise de conscience du problème écologique est de plus en plus forte et que de plus en plus de citoyens nous rejoignent, la grande majorité refuse encore de transformer son mode de vie.
Quand avez-vous commencé vos missions de sensibilisation du public en Polynésie ?
Chez plusieurs d’entre nous, il y avait déjà cette fibre écologique mais sans l’impulsion et le soutien du Pays, nous n’aurions pu installer durablement nos grands rendez-vous écocitoyens. Tout a commencé en 2006 ou nous avons répondu et remporté un appel d’offre lancé par le ministère de l’Environnement local. Il s’agissait de créer un événement d’envergure pour sensibiliser la population aux problématiques environnementales. Ce fut la naissance des Heipuni Days et pour nous, le début d’une aventure qui se poursuit encore aujourd’hui. Nous tenons à remercier Heremoana Maamaatuaiahutapu et toutes ses équipes du ministère et la Direction de l’Environnement pour leur confiance depuis toutes ces années. Le succès populaire de nos opérations n’aurait pas la même envergure sans leur aide. Nous n’oublions pas non plus le soutien de grands acteurs du territoire qui sont à nos côtés depuis le début.
Quelles sont vos prochaines actions ?
Nous avons quatre grandes opérations par an. Soit 8 à 10 jours d’actions par trimestre.
A chacune de nos interventions que ce soit en milieu scolaire, dans les quartiers prioritaires, les associations de quartiers où au contact de la population, nous proposons :
1) L’opération "Défi pour la Terre" avec plus de 64000 signataires en Polynésie à mi-juin 2019 ;
2) L’opération "Clean Up Day", à l’attention des scolaires et associations de quartiers ;
3) Une campagne de plantation avec plus de 500 arbres et végétaux plantés à ce jour ;
4) L’opération «"Eco Warrior", qui est une grande campagne de nettoyage avec les communes et associations de quartiers ;
5) Une projection écocitoyenne à la belle étoile chaque trimestre dans les Jardins de Paofai afin de toucher toujours plus de monde à la préservation de notre fenua.
Nous donnons rendez-vous à la population du 21 au 26 octobre 2019 pour une semaine consacrée au Développement Durable en Polynésie française. Pour tout renseignement, vous pouvez nous contacter sur notre page Facebook (profil) : Planète Eco Tour ou par mail : [email protected]
Quelles sont les bonnes et les mauvaises nouvelles sur les sujets d’écologie et d’environnement au fenua ?
Je vais commencer par les bonnes en vous confirmant qu’il y a de plus en plus d’individus, à Tahiti et dans les îles, développent une conscience écologique. Il y a aujourd’hui une vraie culture écocitoyenne en Polynésie française.
C’est un mouvement que l’on n'observe pas seulement ici mais dans le monde entier. Contrairement aux idées reçues, nous ne polluons pas plus en Polynésie que dans d’autres régions du monde. Malgré de nombreuses opérations de sensibilisations, qui se sont réellement structurées à partir de 2006 sur le territoire, nous constatons qu’il y a encore un décalage profond entre les attentes de beaucoup de Polynésiens et les nécessités de l’écologie. A ce sujet, le constat est sans appel : personne n’est aujourd’hui prêt aux sacrifices que demande la situation écologique de notre planète. Les associations de protection de l’environnement sont nombreuses au fenua avec des actions souvent pertinentes. Nous devons absolument créer davantage de synergie entre nous pour plus de visibilité. Dans notre Brigade Verte, nous ne sommes pas des Ayatollahs de l’environnement et sommes bien obligés de composer avec cette société de consommation. Comment imposer à chacun qu’il faut réduire sa consommation (et donc son pouvoir d’achat), réduire ses déplacements en voiture, augmenter la taxe carbone et les taxes sur les carburants et l’énergie ? Il s'agit pourtant d'autant de mesures nécessaires à bientôt 9 milliards d’êtres humains sur Terre. Elles sont aux antipodes des aspirations de notre société ! Là est le cœur du problème.
Paradoxalement, alors que la prise de conscience du problème écologique est de plus en plus forte et que de plus en plus de citoyens nous rejoignent, la grande majorité refuse encore de transformer son mode de vie.
Quand avez-vous commencé vos missions de sensibilisation du public en Polynésie ?
Chez plusieurs d’entre nous, il y avait déjà cette fibre écologique mais sans l’impulsion et le soutien du Pays, nous n’aurions pu installer durablement nos grands rendez-vous écocitoyens. Tout a commencé en 2006 ou nous avons répondu et remporté un appel d’offre lancé par le ministère de l’Environnement local. Il s’agissait de créer un événement d’envergure pour sensibiliser la population aux problématiques environnementales. Ce fut la naissance des Heipuni Days et pour nous, le début d’une aventure qui se poursuit encore aujourd’hui. Nous tenons à remercier Heremoana Maamaatuaiahutapu et toutes ses équipes du ministère et la Direction de l’Environnement pour leur confiance depuis toutes ces années. Le succès populaire de nos opérations n’aurait pas la même envergure sans leur aide. Nous n’oublions pas non plus le soutien de grands acteurs du territoire qui sont à nos côtés depuis le début.
Quelles sont vos prochaines actions ?
Nous avons quatre grandes opérations par an. Soit 8 à 10 jours d’actions par trimestre.
A chacune de nos interventions que ce soit en milieu scolaire, dans les quartiers prioritaires, les associations de quartiers où au contact de la population, nous proposons :
1) L’opération "Défi pour la Terre" avec plus de 64000 signataires en Polynésie à mi-juin 2019 ;
2) L’opération "Clean Up Day", à l’attention des scolaires et associations de quartiers ;
3) Une campagne de plantation avec plus de 500 arbres et végétaux plantés à ce jour ;
4) L’opération «"Eco Warrior", qui est une grande campagne de nettoyage avec les communes et associations de quartiers ;
5) Une projection écocitoyenne à la belle étoile chaque trimestre dans les Jardins de Paofai afin de toucher toujours plus de monde à la préservation de notre fenua.
Nous donnons rendez-vous à la population du 21 au 26 octobre 2019 pour une semaine consacrée au Développement Durable en Polynésie française. Pour tout renseignement, vous pouvez nous contacter sur notre page Facebook (profil) : Planète Eco Tour ou par mail : [email protected]