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L’école d’apnée et de yoga Kumbaka organise "un stage de survie" pour les surfeurs


L’école d’apnée et de yoga Kumbaka organise "un stage de survie" pour les surfeurs
PAPEETE, le 23 mars 2016 - Organisé sur deux journées, le samedi 26 et dimanche 27 mars, le stage de survie de l’école d’apnée et de yoga Kumbaka a pour objectif une meilleure connaissance de soi, de ses capacités physiques, de ses limites pour gagner en confiance et en plaisir. Il s’adresse aux surfeurs. Mais ce stage s’adapte aussi aux kayakistes et chasseurs sous-marin, sur demande.

Lili, biologiste, voyageuse, photographe, apnéiste, amoureuse des eaux et des peuples qui les habitent a fondé Kumbaka, une école d’apnée et de yoga. Cette école a un an, elle est située à Paea, au pk 21.

Pour la deuxième fois, Lili organise en plus de ses cours réguliers, un "stage de survie" pour les surfeurs. Non pas que les sportifs soient en danger, mais "en pratiquant des exercices de relaxation et de respiration, en écoutant quelques conseils de sécurité, en s’initiant à l’apnée, ils gagnent en confiance. Ils sont plus à l’aise lorsqu’ils sont pris dans les vagues" explique Lili. De ce fait, ils prennent plus de plaisir dans la pratique de leur sport.

L’idée des deux journées de stage est de prendre confiance, de (re)découvrir les réflexes et capacités de son propre corps. "Dans certains sports comme le surf, mais aussi le kayak en eaux-vives ou la chasse sous-marine, les athlètes ou passionnés évoluent dans des environnements extrêmes. Ces conditions extrêmes nécessitent une formation supplémentaire pour améliorer sa propre sécurité et ses réflexes de survie", explique Lili qui précise que "samedi et dimanche je m’adresserai aux surfeurs mais j’adapte ce stage aux kayakistes et chasseurs sous-marins qui le demandent. Les risques sont réels, les accidents ne sont pas rares en particuliers dans le monde des chasseurs. J’en suis peinée. Alors qu’une petite journée suffit à améliorer sa propre sécurité ! "

L'apnée "poumons vides"

Pour les surfeurs, le stage commence par une matinée de théorie. "Je parle notamment de l’apnée et des réflexes de plongée. Nous avons été, nous les hommes, des mammifères aquatiques. Le corps garde en mémoire ce passé, nos cellules et organes se rappellent et ont des réactions adaptées en condition d’apnée sous l’eau". Il est aussi question de gestion du stress, de risques et de prévention. Tout pour pratiquer le surf dans les meilleures conditions de sécurité possible.

Suit une demi-journée de pratique "à sec". Cela signifie sur terre. "Nous faisons de la relaxation, nous travaillons la respiration, pratiquons un peu de stretching. Nous expérimentons à ce moment l’apnée statique dont nous parlons le matin même. Nous nous exerçons à l’apnée poumon vide." Pour Lili, le lâcher prise prime.

La journée du lendemain est une journée de pratique, dans l’eau. Les stagiaires passent l’épreuve du washing machine stress test qui valide les acquis de la veille. "C’est un moment un peu perturbant", admet Lili. Le stagiaire, poumon vide comme il est le plus souvent lorsqu’il tombe à l’eau, est mis en rotation un peu comme dans une machine à laver. Une fois "passé en machine", il reçoit de l’eau sur le visage, pour coller au plus près aux conditions du réel. "L’objectif est de se détendre pour réduire sa consommation d’oxygène, de réduire son stress, d’accepter de se trouver sous l’eau, sans air, le temps de remonter à la surface".

Enfin, le groupe s’essaye à l’apnée sur une ligne. Il peut tester différentes techniques comme l’immersion libre, le poids constat (sans toucher la ligne et en conservant le même lest avec ou sans palmes) et le poids variable (le plongeur est lesté à la descente et remonte sans le lest avec ou sans palmes).

"Je sais que ce coin du monde est mon point de chute"


Si le stage de ce week-end n’est que le deuxième du genre en Polynésie, Lili n’est pas une débutante. "J’ai passé deux années à Bali en 2014 et 2015 où j’ai enseigné l’apnée avec un ami qui avait une école de surf. Nous proposions déjà ce genre d’événement. Mais, les conditions étaient difficiles où nous étions, il y avait beaucoup de houle. D’autre part j’ai découvert la Polynésie en 1999 et, depuis cette date, je sais que ce coin du monde est mon point de chute."

En 1999, alors que Lili travaillait au Criobe dans le cadre de ses études en biologie, elle était encore plus éprise de voyages que du fenua. Elle a donc préféré la route à la Polynésie, son sac, ses palmes et son appareil photo pour bagages. "Je n’ai pas poursuivi dans le monde de la recherche. Je ne pouvais m’imaginer enfermée dans des laboratoires. J’ai préféré devenir photographe, avant finalement de me mettre à enseigner l’apnée." Cette reconversion s’est faite il y a six années. C’était en Thaïlande et en Égypte. Lili désormais a rejoint son point de chute.

L’école d’apnée et de yoga Kumbaka organise "un stage de survie" pour les surfeurs
Un invité de marque : Umberto Pelizzari

Lili a ouvert son école il y a un an. Elle propose des cours de yoga à Paea et à la Maison de la culture de Papeete les lundis et les mercredis. Elle organise aussi des journées d’initiation à l’apnée, des préparations au niveau 1, 2 et 3 d’apnée, le Master/assistant instructeur ainsi que des "rencontre avec la faune sauvage". Son école accueillera, ponctuellement et dans la mesure du possible, des invités de prestige. Le premier, l’italien Umberto Pelizzari, le plus célèbre des apnéistes professionnels depuis les années 80/90, arrivera en septembre.

Contact

http://www.kumbaka.net/fr/accueil/
À Paea, pk 21
Tél. : 89 58 46 17

L’école d’apnée et de yoga Kumbaka organise "un stage de survie" pour les surfeurs

Rédigé par Delphine Barrais le Mercredi 23 Mars 2016 à 10:36 | Lu 1363 fois