BRUXELLES, 13 mai 2011 (AFP) - Tel une libellule géante, l'avion expérimental sans carburant Solar Impulse, a atterri sans incident vendredi à Bruxelles au terme de son premier vol international, treize heures après avoir quitté le sol suisse, à 500 km de distance.
"C'est magnifique", s'est exclamé son concepteur, l'aéronaute et médecin suisse Bertrand Piccard, quand l'avion, tous feux allumés mais ne consommant alors que l'énergie d'une ampoule de 100 watts, s'est posé en douceur et sans bruit sur une piste de l'aéroport de Bruxelles.
"J'ai capté plus d'énergie que je n'en ai utilisé", a dit André Borschberg, le pilote de l'avion solaire en sortant de l'appareil.
"J'ai volé avec la puissance d'un scooter", a ajouté le pilote, souriant malgré ses treize heures de vol et acclamé par une centaine de personnes dont le prince Philippe, héritier du trône de Belgique, grand amateur d'aéronautisme et pilote lui-même, qui a suivi la longue descente de Solar Impulse à bord d'un hélicoptère.
L'appareil avait décollé vers 06H40 GMT de l'aérodrome militaire suisse de Payerne (ouest) et s'est posé en Belgique vers 19H40 GMT.
"Avec ce vol, nous voudrions encourager les décideurs politiques à adopter des politiques énergétiques plus ambitieuses", avait dit à l'AFP, juste avant l'atterrissage, Bertrand Piccard.
Il a plaidé en faveur d'"un changement d'état d'esprit pour encourager les gens à utiliser de nouvelles technologies" vertes et cesser de gaspiller les énergies fossiles.
"C'est fou que l'humanité dépense un milliard de tonnes de pétrole par heure", a-t-il dit.
"Il ne faut pas croire que nous allons continuer avec des avions qui consomment autant de kérosène", a ajouté ce militant des énergies renouvelables après l'atterrissage de son appareil.
L'avion d'une envergure de 64 mètres, soit l'envergure d'un géant des airs comme l'Airbus A340, ne pèse que 1,6 tonne comme une berline automobile, a-t-il fait remarquer.
L'avion révolutionnaire était déjà entré dans l'histoire de l'aéronautique en assurant un premier vol de 24 heures sans interruption et uniquement propulsé par ses panneaux solaires et ses batteries en juillet 2010.
Le prototype, dont les ailes sont recouvertes de 12.000 cellules photovoltaïques alimentant quatre moteurs électriques d'une puissance de 10 chevaux chacun, avait alors survolé la Suisse à une altitude variant entre 150 m à 300 m et à une vitesse d'environ 50 km/h.
Cette fois il aura volé jusqu'à 3.600 mètres d'altitude, avec des pointes à 70 km/h.
Le prochain objectif de ce projet de 100 millions de francs suisses (75 millions d'euros) consiste à construire un second prototype, plus grand et doté de meilleures performances. Ce nouvel appareil doit faire à partir de 2013 un survol de l'Atlantique, stade auquel des pilotes chevronnés se joindront à l'expérience.
Le but final de l'équipe basée à Dübendorf, en Suisse, est de tenter un tour du monde en cinq étapes vers 2013 ou 2014.
Le projet de faire voler un avion sans kérosène et uniquement alimenté par l'énergie solaire n'est pas censé aboutir à des applications commerciales dans l'aviation, a admis M. Piccard. Il est plutôt destiné à éveiller les consciences à l'utilisation des énergies vertes.
Mais, a-t-il souligné, "si c'est fou de dire (qu'un vol commercial) est possible (avec un avion solaire), ce serait idiot de dire que c'est impossible".
L'avion doit être présenté à Bruxelles du 23 au 29 mai 2011. Il doit ensuite tenter de rallier Le Bourget à Paris, où il est attendu en tant qu’+Invité Spécial+ du 49e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace du 20 au 26 juin 2011.
Bertrand Piccard, connu pour avoir fait le tour du monde en Montgolfière, est issu d'une famille d'explorateurs célèbres.
bur-ms-pm/aje/ih
"C'est magnifique", s'est exclamé son concepteur, l'aéronaute et médecin suisse Bertrand Piccard, quand l'avion, tous feux allumés mais ne consommant alors que l'énergie d'une ampoule de 100 watts, s'est posé en douceur et sans bruit sur une piste de l'aéroport de Bruxelles.
"J'ai capté plus d'énergie que je n'en ai utilisé", a dit André Borschberg, le pilote de l'avion solaire en sortant de l'appareil.
"J'ai volé avec la puissance d'un scooter", a ajouté le pilote, souriant malgré ses treize heures de vol et acclamé par une centaine de personnes dont le prince Philippe, héritier du trône de Belgique, grand amateur d'aéronautisme et pilote lui-même, qui a suivi la longue descente de Solar Impulse à bord d'un hélicoptère.
L'appareil avait décollé vers 06H40 GMT de l'aérodrome militaire suisse de Payerne (ouest) et s'est posé en Belgique vers 19H40 GMT.
"Avec ce vol, nous voudrions encourager les décideurs politiques à adopter des politiques énergétiques plus ambitieuses", avait dit à l'AFP, juste avant l'atterrissage, Bertrand Piccard.
Il a plaidé en faveur d'"un changement d'état d'esprit pour encourager les gens à utiliser de nouvelles technologies" vertes et cesser de gaspiller les énergies fossiles.
"C'est fou que l'humanité dépense un milliard de tonnes de pétrole par heure", a-t-il dit.
"Il ne faut pas croire que nous allons continuer avec des avions qui consomment autant de kérosène", a ajouté ce militant des énergies renouvelables après l'atterrissage de son appareil.
L'avion d'une envergure de 64 mètres, soit l'envergure d'un géant des airs comme l'Airbus A340, ne pèse que 1,6 tonne comme une berline automobile, a-t-il fait remarquer.
L'avion révolutionnaire était déjà entré dans l'histoire de l'aéronautique en assurant un premier vol de 24 heures sans interruption et uniquement propulsé par ses panneaux solaires et ses batteries en juillet 2010.
Le prototype, dont les ailes sont recouvertes de 12.000 cellules photovoltaïques alimentant quatre moteurs électriques d'une puissance de 10 chevaux chacun, avait alors survolé la Suisse à une altitude variant entre 150 m à 300 m et à une vitesse d'environ 50 km/h.
Cette fois il aura volé jusqu'à 3.600 mètres d'altitude, avec des pointes à 70 km/h.
Le prochain objectif de ce projet de 100 millions de francs suisses (75 millions d'euros) consiste à construire un second prototype, plus grand et doté de meilleures performances. Ce nouvel appareil doit faire à partir de 2013 un survol de l'Atlantique, stade auquel des pilotes chevronnés se joindront à l'expérience.
Le but final de l'équipe basée à Dübendorf, en Suisse, est de tenter un tour du monde en cinq étapes vers 2013 ou 2014.
Le projet de faire voler un avion sans kérosène et uniquement alimenté par l'énergie solaire n'est pas censé aboutir à des applications commerciales dans l'aviation, a admis M. Piccard. Il est plutôt destiné à éveiller les consciences à l'utilisation des énergies vertes.
Mais, a-t-il souligné, "si c'est fou de dire (qu'un vol commercial) est possible (avec un avion solaire), ce serait idiot de dire que c'est impossible".
L'avion doit être présenté à Bruxelles du 23 au 29 mai 2011. Il doit ensuite tenter de rallier Le Bourget à Paris, où il est attendu en tant qu’+Invité Spécial+ du 49e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace du 20 au 26 juin 2011.
Bertrand Piccard, connu pour avoir fait le tour du monde en Montgolfière, est issu d'une famille d'explorateurs célèbres.
bur-ms-pm/aje/ih