Mise à jour 18/08/11 16H00 : nombre de votes favorables revu à la baisse, de 31 à 30, par le président de l'assemblée Jacqui Drollet
C’est après plusieurs heures de débats et dans une relative confusion que l’assemblée de la Polynésie française a adopté jeudi, par 30 voix, la résolution demandant la réinscription de la Polynésie française sur la liste de l’ONU des territoires non autonomes à décoloniser. L'assemblée de la Polynésie française "appelle le Président de la République à bien vouloir faciliter la réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser" et à "ouvrir des discussions avec les institutions polynésiennes en vue de permettre la conclusion d'accords dans la perspective d'une évolution statutaire". Elle demande au Secrétaire Général des Nations Unies "de bien vouloir inscrire cette demande de réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser, à l'ordre du jour d'une prochaine Assemblée Générale".
Parmi les plus virulents opposants à cette réinscription, le sénateur Gaston Flosse a mis les représentants devant leurs responsabilités : « Si vous votez cette résolution, sachez bien que vous vous inscrivez sur une liste de pays qui demandent leur indépendance » a déclaré le président du Tahoeraa Huiraatira, qui s’est interrogé : « pourquoi s’inscrire sur une liste de pays non-autonomes ? N’avons-nous pas déjà notre statut d’autonomie ? » « Entre un pays autonome et une collectivité d’Etat, il y a un fossé » lui a répliqué Oscar Temaru à l’issue de la séance. « La réalité, c’est ce qui est écrit dans la loi organique ! Nous ne sommes qu’une collectivité d’Etat, comme les communes. » Et O. Temaru de tacler l’ancien président de la Polynésie française, en faisant référence à ses récents propos sur les essais nucléaires : « Peut-être dans quelques années dira-t-il : on m’a menti !»
C’est après plusieurs heures de débats et dans une relative confusion que l’assemblée de la Polynésie française a adopté jeudi, par 30 voix, la résolution demandant la réinscription de la Polynésie française sur la liste de l’ONU des territoires non autonomes à décoloniser. L'assemblée de la Polynésie française "appelle le Président de la République à bien vouloir faciliter la réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser" et à "ouvrir des discussions avec les institutions polynésiennes en vue de permettre la conclusion d'accords dans la perspective d'une évolution statutaire". Elle demande au Secrétaire Général des Nations Unies "de bien vouloir inscrire cette demande de réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser, à l'ordre du jour d'une prochaine Assemblée Générale".
Parmi les plus virulents opposants à cette réinscription, le sénateur Gaston Flosse a mis les représentants devant leurs responsabilités : « Si vous votez cette résolution, sachez bien que vous vous inscrivez sur une liste de pays qui demandent leur indépendance » a déclaré le président du Tahoeraa Huiraatira, qui s’est interrogé : « pourquoi s’inscrire sur une liste de pays non-autonomes ? N’avons-nous pas déjà notre statut d’autonomie ? » « Entre un pays autonome et une collectivité d’Etat, il y a un fossé » lui a répliqué Oscar Temaru à l’issue de la séance. « La réalité, c’est ce qui est écrit dans la loi organique ! Nous ne sommes qu’une collectivité d’Etat, comme les communes. » Et O. Temaru de tacler l’ancien président de la Polynésie française, en faisant référence à ses récents propos sur les essais nucléaires : « Peut-être dans quelques années dira-t-il : on m’a menti !»
La séance s'est terminée dans la confusion, Gaston Flosse criant à la « dictature » , sa demande d’un vote public n’ayant pas été agréée. Les voix ont d'ailleurs été comptabilisées dans la précipitation, Jacqui Drollet ayant annoncé dans un premier temps 31 voix pour, avant de revoir le compte à la baisse en début d'après-midi.
Aux critiques de l'opposition sur cette apparente précipitation, le président Oscar Temaru a répondu que le débat avait bien eu lieu. « Ce n’est pas la première fois qu’on en parle dans cette enceinte, ça fait 33 ans! » s’est justifié Oscar Temaru.
Outre les voix du groupe des Iliens, Te Mana o te Mau Motu, dont il faut soustraire Benoît Kautai, l’UPLD a bénéficié de la voix de l’élue apparentée Tahoeraa Huiraatira (TH), Heifara Izal, compagne du fondateur du Ai’a Api, Emile Vernaudon. Un vote qui lui vaut son exclusion immédiate du groupe TH, mais qui ne surprend pas Oscar Temaru. « En 2004, lorsque nous nous sommes rencontrés pour créer l’UPLD, Emile Vernaudon avait voté la résolution signée par nos groupes pour la réinscription » a rappelé le président.
Aux critiques de l'opposition sur cette apparente précipitation, le président Oscar Temaru a répondu que le débat avait bien eu lieu. « Ce n’est pas la première fois qu’on en parle dans cette enceinte, ça fait 33 ans! » s’est justifié Oscar Temaru.
Outre les voix du groupe des Iliens, Te Mana o te Mau Motu, dont il faut soustraire Benoît Kautai, l’UPLD a bénéficié de la voix de l’élue apparentée Tahoeraa Huiraatira (TH), Heifara Izal, compagne du fondateur du Ai’a Api, Emile Vernaudon. Un vote qui lui vaut son exclusion immédiate du groupe TH, mais qui ne surprend pas Oscar Temaru. « En 2004, lorsque nous nous sommes rencontrés pour créer l’UPLD, Emile Vernaudon avait voté la résolution signée par nos groupes pour la réinscription » a rappelé le président.
Un référendum, mais seulement si les listes électorales sont modifiées
Opposés à cette réinscription, les autonomistes (Ia Ora Te Fenua, To Tatou Ai’a, Tahoeraa Huiraatira) se sont inquiétés des conséquences qu’aura l’adoption de cette résolution, notamment au plan économique, sur les bailleurs de fonds de la Polynésie française. Et demandent au président ses projets pour l'avenir de la Polynésie. "Et le jour d'après, M. le président? Pour l'instant, c'est le néant que vous nous proposez" s'est exclamée Armelle Merceron (Ia Ora Te Fenua). Globalement, les indépendantistes rejette la réinscription, mais pas le débat sur l'indépendance. Ils se sont positionné jeudi matin pour l’organisation d’un référendum, afin de demander à la population polynésienne si elle veut l’indépendance réclamée depuis 2004 par Oscar Temaru.
Le président leur répond qu’il faudra d’abord modifier les listes électorales. « Actuellement, tous ceux qui débarquent ici ont le droit de vote trois mois après! » s’est-il indigné devant les journalistes. « On ne peut pas laisser n’importe qui participer à ce vote, c’est un droit qui appartient au peuple maohi. » Oscar Temaru propose le chiffre de 10 années de résidence pour obtenir le droit de vote.
En attendant, avec l’adoption de cette résolution, le rêve d’Oscar Temaru de s’exprimer à la tribune des Nations Unies prend corps. « Tous les ans nous dépensons plus d’un milliard pour faire la promotion de notre pays. Imaginez le jour où la question de notre pays sera discutée à l’assemblée générale des Nations Unies ! Des millions, des milliards de personnes qui vont enfin voir Tahiti Nui à l'écran (...). Qu’est-ce qu'il y a de mal à cela ? » s’est enthousiasmé le président, qui se rendra au Forum des Iles du Pacifique, pour demander le soutien des 16 nations participantes. « La Nouvelle-Calédonie a été réinscrite en 1986, deux ans après elle a obtenu les accords de Matignon » a rappelé Oscar Temaru, qui s’interroge : « Est-ce qu’il faut passer par le bain de sang pour qu’on soit entendu ? Ce n’est pas normal.»
Opposés à cette réinscription, les autonomistes (Ia Ora Te Fenua, To Tatou Ai’a, Tahoeraa Huiraatira) se sont inquiétés des conséquences qu’aura l’adoption de cette résolution, notamment au plan économique, sur les bailleurs de fonds de la Polynésie française. Et demandent au président ses projets pour l'avenir de la Polynésie. "Et le jour d'après, M. le président? Pour l'instant, c'est le néant que vous nous proposez" s'est exclamée Armelle Merceron (Ia Ora Te Fenua). Globalement, les indépendantistes rejette la réinscription, mais pas le débat sur l'indépendance. Ils se sont positionné jeudi matin pour l’organisation d’un référendum, afin de demander à la population polynésienne si elle veut l’indépendance réclamée depuis 2004 par Oscar Temaru.
Le président leur répond qu’il faudra d’abord modifier les listes électorales. « Actuellement, tous ceux qui débarquent ici ont le droit de vote trois mois après! » s’est-il indigné devant les journalistes. « On ne peut pas laisser n’importe qui participer à ce vote, c’est un droit qui appartient au peuple maohi. » Oscar Temaru propose le chiffre de 10 années de résidence pour obtenir le droit de vote.
En attendant, avec l’adoption de cette résolution, le rêve d’Oscar Temaru de s’exprimer à la tribune des Nations Unies prend corps. « Tous les ans nous dépensons plus d’un milliard pour faire la promotion de notre pays. Imaginez le jour où la question de notre pays sera discutée à l’assemblée générale des Nations Unies ! Des millions, des milliards de personnes qui vont enfin voir Tahiti Nui à l'écran (...). Qu’est-ce qu'il y a de mal à cela ? » s’est enthousiasmé le président, qui se rendra au Forum des Iles du Pacifique, pour demander le soutien des 16 nations participantes. « La Nouvelle-Calédonie a été réinscrite en 1986, deux ans après elle a obtenu les accords de Matignon » a rappelé Oscar Temaru, qui s’interroge : « Est-ce qu’il faut passer par le bain de sang pour qu’on soit entendu ? Ce n’est pas normal.»
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