Poussée de fièvre et inversion des rôles: le Pôle des Réformateurs, l'aile droite du PS, a lancé mardi une offensive contre le candidat du parti à la présidentielle Benoît Hamon, l'accusant de représenter une "gauche radicalisée" et de s'être enfermé dans une "impasse stratégique".
Le secrétaire d'Etat au Développement, Jean-Marie Le Guen, a porté la charge la plus violente, mardi matin sur RTL.
Benoît Hamon "s'est isolé en tenant un discours extrêmement radical (...) Aujourd'hui, Benoît Hamon (...) c'est un programme de rupture avec sa famille politique (...) C'est une impasse stratégique", a déploré le député de Paris, proche de Manuel Valls et fondateur du Pôle des Réformateurs avec Gérard Collomb, soutien d'Emmanuel Macron.
"Dans l'état actuel des choses, moi et des dizaines et des dizaines d'autres parlementaires, nous ne pouvons pas donner notre parrainage à Benoît Hamon", a-t-il déclaré.
Même mécontentement du député Philippe Doucet, "Réformateur" proche de l'ancien Premier ministre.
Benoît Hamon "ne transcende pas sa victoire. Il a passé trois semaines pour 1% de l'électorat (celui de Yannick Jadot, NDLR), il a passé un temps infini pour essayer de boire un café avec Jean-Luc Mélenchon qui à la fin (...) lui a fait une fin de non recevoir. Et pendant ce temps-là, on sait (...) que 50% des électeurs de François Hollande en 2012, s'apprêtent à voter Emmanuel Macron", a déploré sur BFMTV le député du Val d'Oise, quelques minutes avant une réunion des Réformateurs.
La réunion, qui a rassemblé une quinzaine de parlementaires autour du sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb, s'est achevée vers midi.
Le député Yves Blein avait préparé à l'intention de ses camarades un projet de lettre ouverte au Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, mais les Réformateurs ont finalement décidé de ne pas prendre d'initiative commune.
"On ne veut pas interpeller Hamon constamment", a justifié le député Gilles Savary, qui s'est fait l'écho de la tentation de nombre de ses collègues de rejoindre En Marche!, le mouvement d'Emmanuel Macron.
"Il y en a qui sont tentés de rallier Macron tout de suite, d’autres plus tard, d'autres sont plus attentistes… Pour ma part, j'attends la présentation du programme d'Emmanuel Macron (jeudi, NDLR)", a-t-il dit.
Une partie des Réformateurs se retrouveront mardi soir autour de Manuel Valls à l'Assemblée, qui fera ainsi sa rentrée politique, un mois après sa défaite à la primaire du PS.
"Manuel Valls a eu beaucoup d'appels de ses amis, de ses soutiens, beaucoup de SMS, qui lui ont dit, Manuel ça serait bien que tu nous réunisses tous pour faire un point sur la situation politique, parce qu'il y a de l'inquiétude du fait de la tournure que prend la campagne de Benoît Hamon", a expliqué M. Doucet.
L'ex-Premier ministre, qui, deux jours après sa défaite, avait appelé ses proches à ne pas se disperser et à ne pas aller "ailleurs" -sous-entendu, auprès d'Emmanuel Macron-, tiendra-t-il un discours différent ? Sans doute pas.
"Manuel Valls le soir de sa défaite a été clair: il a été le premier à appeler au rassemblement derrière le vainqueur. Cela fait de lui un homme d'Etat, responsable", a souligné mardi auprès de l'AFP un de ses lieutenants, le sénateur Luc Carvounas.
Dimanche, M. Carvounas, qui a rejoint rapidement l'équipe de M. Hamon, avait salué sans ambiguïté l'accord Hamon/Jadot. "L"union de la gauche, c'est le moteur et l'ADN des socialistes, et pas que. Voir que pour la première fois depuis 1974 il n'y aura pas de candidat écologiste, c'est extrêmement fort comme message", avait-il estimé, jugeant par ailleurs qu'En Marche!, ressemblait de plus en plus à "une auberge espagnole".
Du côté d'EELV, les déclarations des Réformateurs ont été accueillies avec une relative... satisfaction.
La sortie de Jean-Marie Le Guen "va rassurer plein de gens", a estimé Julien Bayou, porte-parole d'EELV, saluant "la clarification qui s'opère".
Le secrétaire d'Etat au Développement, Jean-Marie Le Guen, a porté la charge la plus violente, mardi matin sur RTL.
Benoît Hamon "s'est isolé en tenant un discours extrêmement radical (...) Aujourd'hui, Benoît Hamon (...) c'est un programme de rupture avec sa famille politique (...) C'est une impasse stratégique", a déploré le député de Paris, proche de Manuel Valls et fondateur du Pôle des Réformateurs avec Gérard Collomb, soutien d'Emmanuel Macron.
"Dans l'état actuel des choses, moi et des dizaines et des dizaines d'autres parlementaires, nous ne pouvons pas donner notre parrainage à Benoît Hamon", a-t-il déclaré.
Même mécontentement du député Philippe Doucet, "Réformateur" proche de l'ancien Premier ministre.
Benoît Hamon "ne transcende pas sa victoire. Il a passé trois semaines pour 1% de l'électorat (celui de Yannick Jadot, NDLR), il a passé un temps infini pour essayer de boire un café avec Jean-Luc Mélenchon qui à la fin (...) lui a fait une fin de non recevoir. Et pendant ce temps-là, on sait (...) que 50% des électeurs de François Hollande en 2012, s'apprêtent à voter Emmanuel Macron", a déploré sur BFMTV le député du Val d'Oise, quelques minutes avant une réunion des Réformateurs.
La réunion, qui a rassemblé une quinzaine de parlementaires autour du sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb, s'est achevée vers midi.
Le député Yves Blein avait préparé à l'intention de ses camarades un projet de lettre ouverte au Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, mais les Réformateurs ont finalement décidé de ne pas prendre d'initiative commune.
"On ne veut pas interpeller Hamon constamment", a justifié le député Gilles Savary, qui s'est fait l'écho de la tentation de nombre de ses collègues de rejoindre En Marche!, le mouvement d'Emmanuel Macron.
"Il y en a qui sont tentés de rallier Macron tout de suite, d’autres plus tard, d'autres sont plus attentistes… Pour ma part, j'attends la présentation du programme d'Emmanuel Macron (jeudi, NDLR)", a-t-il dit.
- "Petite médaille" -
Une partie des Réformateurs se retrouveront mardi soir autour de Manuel Valls à l'Assemblée, qui fera ainsi sa rentrée politique, un mois après sa défaite à la primaire du PS.
"Manuel Valls a eu beaucoup d'appels de ses amis, de ses soutiens, beaucoup de SMS, qui lui ont dit, Manuel ça serait bien que tu nous réunisses tous pour faire un point sur la situation politique, parce qu'il y a de l'inquiétude du fait de la tournure que prend la campagne de Benoît Hamon", a expliqué M. Doucet.
L'ex-Premier ministre, qui, deux jours après sa défaite, avait appelé ses proches à ne pas se disperser et à ne pas aller "ailleurs" -sous-entendu, auprès d'Emmanuel Macron-, tiendra-t-il un discours différent ? Sans doute pas.
"Manuel Valls le soir de sa défaite a été clair: il a été le premier à appeler au rassemblement derrière le vainqueur. Cela fait de lui un homme d'Etat, responsable", a souligné mardi auprès de l'AFP un de ses lieutenants, le sénateur Luc Carvounas.
Dimanche, M. Carvounas, qui a rejoint rapidement l'équipe de M. Hamon, avait salué sans ambiguïté l'accord Hamon/Jadot. "L"union de la gauche, c'est le moteur et l'ADN des socialistes, et pas que. Voir que pour la première fois depuis 1974 il n'y aura pas de candidat écologiste, c'est extrêmement fort comme message", avait-il estimé, jugeant par ailleurs qu'En Marche!, ressemblait de plus en plus à "une auberge espagnole".
Du côté d'EELV, les déclarations des Réformateurs ont été accueillies avec une relative... satisfaction.
La sortie de Jean-Marie Le Guen "va rassurer plein de gens", a estimé Julien Bayou, porte-parole d'EELV, saluant "la clarification qui s'opère".