L'ensemble du monde de l'aviation locale se penche sur l'objectif " zéro émission de Co2 d'ici 2050".
Tahiti, le 28 novembre 2023 – Motivé par l'Organisation de l'aviation civile internationale, le service d'État de l'aviation civile en Polynésie française se lance pour objectif d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Une mission étendue à l'ensemble des acteurs de la zone aéroportuaire de Faa'a.
Si la période du Covid-19 fut rude, elle a au moins ouvert les yeux de bon nombre de consommateurs. En effet, aujourd'hui, les touristes sont de plus en plus sensibles aux émissions de carbone causées par leurs modes de consommation et de transport. Une réalité à laquelle tous les services de l'aviation civile du monde doivent désormais s'adapter, et à raison. À l'heure actuelle, le transport aérien participe à hauteur de 3% aux émissions totales de gaz à effet de serre au plan mondial. C'est pourquoi, en 2022, suite à la reprise globale de l'activité des transports aériens, l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a invité tous les pays membres à s'engager pour un objectif commun : la neutralité carbone d'ici 2050.
Tahiti-Faa’a, mauvais élève
En charge de gérer l’ensemble des activités liées à la police et à la sécurité concernant l’aviation civile, le service d'État de l'aviation civile en Polynésie française (SEAC-Pf) s'est engagé à suivre la tendance. Et pour cause : l'aéroport de Tahiti-Faa'a, ainsi que les différents acteurs qui l'animent, font actuellement figure de mauvais élèves dans le Pacifique en termes d'émission de CO2. En témoigne l'accréditation carbone des aéroports (ACA) des différents pays de la zone océanienne: Fidji force le respect en étant noté ACA3, et en passe de devenir ACA4 (la meilleure note); de son côté, la Nouvelle-Calédonie devrait passer ACA3 l'année prochaine; et bonne dernière la Polynésie française vient tout juste de passer ACA2. Un comble pour un pays qui mise autant sur l'activité touristique.
Des mesures concrètes
Toutefois, si le contexte est alarmant, les solutions pour inverser la tendance sont nombreuses. Initiée par le SEAC-Pf, l'utilisation de panneaux photovoltaïques pour alimenter les bâtiments et les équipements des différents acteurs de la zone aéroportuaire devrait être bientôt généralisée. Des panneaux photovoltaïques qui pourraient d'ailleurs alimenter, et donc justifier, un Swac (Système de climatisation par l'eau de mer, NDLR) pour l'aéroport de Tahiti-Faa'a. De plus, avec plus de 2 500 employés dans la zone aéroportuaire, le SEAC-Pf préconise la mise en place de transports doux, tels que des navettes électriques communes pour se rendre au travail, ou encore la mise en place d'un système de covoiturage dédiés à ses employés.
Autre innovation majeure : l'utilisation des carburants alternatifs durables, qui pourraient contribuer à environ 65% de la réduction des émissions nécessaires pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Une réelle avancée qui, hélas, pour le moment, s'accompagnerait d'une hausse considérable des prix des billets en raison des coûts de production. De ce fait, le SEAC-Pf travaille actuellement avec l'Agence française de développement sur le financement d'une étude technique et économique pour la faisabilité d'un tel projet. Et enfin, dernière innovation à envisager selon le SEAC-Pf : l'utilisation de drones, notamment dans le transport de marchandises dans les îles. Si les cas d'usage restent encore à définir, certains acteurs ont déjà manifesté leur intérêt, à l'exemple du Fare Rata.
Si la période du Covid-19 fut rude, elle a au moins ouvert les yeux de bon nombre de consommateurs. En effet, aujourd'hui, les touristes sont de plus en plus sensibles aux émissions de carbone causées par leurs modes de consommation et de transport. Une réalité à laquelle tous les services de l'aviation civile du monde doivent désormais s'adapter, et à raison. À l'heure actuelle, le transport aérien participe à hauteur de 3% aux émissions totales de gaz à effet de serre au plan mondial. C'est pourquoi, en 2022, suite à la reprise globale de l'activité des transports aériens, l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a invité tous les pays membres à s'engager pour un objectif commun : la neutralité carbone d'ici 2050.
Tahiti-Faa’a, mauvais élève
En charge de gérer l’ensemble des activités liées à la police et à la sécurité concernant l’aviation civile, le service d'État de l'aviation civile en Polynésie française (SEAC-Pf) s'est engagé à suivre la tendance. Et pour cause : l'aéroport de Tahiti-Faa'a, ainsi que les différents acteurs qui l'animent, font actuellement figure de mauvais élèves dans le Pacifique en termes d'émission de CO2. En témoigne l'accréditation carbone des aéroports (ACA) des différents pays de la zone océanienne: Fidji force le respect en étant noté ACA3, et en passe de devenir ACA4 (la meilleure note); de son côté, la Nouvelle-Calédonie devrait passer ACA3 l'année prochaine; et bonne dernière la Polynésie française vient tout juste de passer ACA2. Un comble pour un pays qui mise autant sur l'activité touristique.
Des mesures concrètes
Toutefois, si le contexte est alarmant, les solutions pour inverser la tendance sont nombreuses. Initiée par le SEAC-Pf, l'utilisation de panneaux photovoltaïques pour alimenter les bâtiments et les équipements des différents acteurs de la zone aéroportuaire devrait être bientôt généralisée. Des panneaux photovoltaïques qui pourraient d'ailleurs alimenter, et donc justifier, un Swac (Système de climatisation par l'eau de mer, NDLR) pour l'aéroport de Tahiti-Faa'a. De plus, avec plus de 2 500 employés dans la zone aéroportuaire, le SEAC-Pf préconise la mise en place de transports doux, tels que des navettes électriques communes pour se rendre au travail, ou encore la mise en place d'un système de covoiturage dédiés à ses employés.
Autre innovation majeure : l'utilisation des carburants alternatifs durables, qui pourraient contribuer à environ 65% de la réduction des émissions nécessaires pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Une réelle avancée qui, hélas, pour le moment, s'accompagnerait d'une hausse considérable des prix des billets en raison des coûts de production. De ce fait, le SEAC-Pf travaille actuellement avec l'Agence française de développement sur le financement d'une étude technique et économique pour la faisabilité d'un tel projet. Et enfin, dernière innovation à envisager selon le SEAC-Pf : l'utilisation de drones, notamment dans le transport de marchandises dans les îles. Si les cas d'usage restent encore à définir, certains acteurs ont déjà manifesté leur intérêt, à l'exemple du Fare Rata.