Jérusalem, Non défini | AFP | mardi 29/10/2024 - Un responsable de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens interdite par Israël de travailler sur son territoire, a déclaré mardi que l'organisation était "irremplaçable" car son réseau aidait à maintenir "en vie" la population de Gaza, ravagée par la guerre.
Malgré l'opposition de son allié américain et la mise en garde du Conseil de sécurité de l'ONU, le Parlement israélien a adopté lundi à une écrasante majorité (92 voix contre 10) un texte interdisant "les activités de l'Unrwa sur le territoire israélien", y compris à Jérusalem-Est, secteur occupé et annexé par Israël.
Depuis plus de 70 ans, l'Unrwa fournit une aide et une assistance essentielles aux réfugiés palestiniens.
Israël, depuis longtemps très critique à l'égard de l'agence, a accusé des employés de l'Unrwa d'avoir participé au massacre perpétré sur son sol par le Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché des représailles israéliennes.
Ces derniers mois, l'armée a frappé plusieurs écoles de l'Unrwa dans Gaza transformées en refuges où Israël a déclaré que des combattant du mouvement islamiste palestinien opéraient.
Selon l'Unrwa, 230 de ses employés ont été tués depuis le début de la guerre.
- "Irremplaçable" -
Pour Jonathan Fowler, porte-parole de l'agence à Jérusalem, l'organisation est l'épine dorsale du travail humanitaire dans les territoires palestiniens, notamment à Gaza.
"L'Unrwa est irremplaçable, l'Unrwa est essentielle. Cela reste un fait, quelle que soit la législation adoptée hier", a déclaré M. Fowler, qualifiant le projet de loi de "scandaleux" lors d'un entretien avec l'AFP.
Avec environ 18.000 employés entre la Cisjordanie occupée et Gaza, dont 13.000 enseignants et 1.500 personnel de santé, l'agence fournissait de l'aide aux réfugiés palestiniens depuis sa création en 1949.
M. Fowler a déclaré que l'Unrwa espérait que la décision serait annulée et qu'il n'était pas "envisageable de la remplacer".
"Il appartient à la communauté internationale et aux autorités israéliennes, en tant que membres de la communauté internationale, de dire quel est le plan B" si la décision venait à être effectivement appliquée dans trois mois, comme annoncé par le Parlement.
Mais contrairement à d'autres agences onusiennes qui travaillent avec des partenaires externes tels que des écoles ou des hôpitaux pour fournir des services qu'ils financent et coordonnent, l'Unrwa emploie ses propres enseignants et personnels de santé, dont 13.000 dans la bande de Gaza.
"L'ensemble du système des Nations unies ainsi que d'autres acteurs internationaux comptent sur les réseaux logistiques de l'Unrwa et sur son personnel pour faire le nécessaire afin de tenter de maintenir la population de Gaza en vie. Nous en sommes l'épine dorsale", souligne M. Fowler.
Jens Elder, porte-parole de l'Unicef, qui participe actuellement à une campagne de vaccination de masse à Gaza avec l'Unrwa, a abordé la question logistique mardi lors d'un point presse à Genève.
"Si l'Unrwa n'est pas en mesure d'opérer, le système humanitaire à Gaza s'effondrera probablement. L'Unicef sera incapable de distribuer des fournitures vitales", a-t-elle dit..
Tarik Jasarevic, porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui soutient également la campagne de vaccination contre la polio à Gaza, a déclaré mardi à propos de l'Unrwa que "3.000 de leurs employés sont du personnel de santé, c'est vraiment unique et aucune agence ne peut tenir la comparaison y compris l'OMS".
- "Très, très grave" -
Un second texte voté lundi interdit aux responsables israéliens de travailler avec l'Unrwa et ses employés, ce qui devrait considérablement perturber les activités de l'agence, alors qu'Israël contrôle strictement toutes les entrées des cargaisons humanitaires à destination de Gaza.
"Du point de vue de la coordination, il s'agit d'un problème très, très grave", martèle M. Fowler.
Comme d'autres agences onusiennes et ONG internationales, l'Unrwa dépend des contacts avec l'armée israélienne ou avec l'organisme du ministère de la Défense qui gère les affaires civiles dans les territoires palestiniens, le COGAT, pour coordonner l'entrée des marchandises à Gaza, la sécurité des mouvements de son personnel.
"Dans une situation de guerre", comme celle qui fait rage à Gaza depuis plus d'un an, "c'est encore plus essentiel, la capacité de se déplacer et de faire notre travail dans une relative sécurité, risque d'être gravement entravée par l'impossibilité de désamorcer les conflits", selon M. Fowler.
A une échelle plus large, le porte-parole a fait part de sa crainte quant aux conséquences de cette décision pour l'avenir du multilatéralisme.
"C'est un coup porté au multilatéralisme (...) Ce n'est pas le seul endroit au monde où un gouvernement pourrait potentiellement souhaiter se débarrasser d'une organisation des Nations unies, qu'il juge gênante".
Malgré l'opposition de son allié américain et la mise en garde du Conseil de sécurité de l'ONU, le Parlement israélien a adopté lundi à une écrasante majorité (92 voix contre 10) un texte interdisant "les activités de l'Unrwa sur le territoire israélien", y compris à Jérusalem-Est, secteur occupé et annexé par Israël.
Depuis plus de 70 ans, l'Unrwa fournit une aide et une assistance essentielles aux réfugiés palestiniens.
Israël, depuis longtemps très critique à l'égard de l'agence, a accusé des employés de l'Unrwa d'avoir participé au massacre perpétré sur son sol par le Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché des représailles israéliennes.
Ces derniers mois, l'armée a frappé plusieurs écoles de l'Unrwa dans Gaza transformées en refuges où Israël a déclaré que des combattant du mouvement islamiste palestinien opéraient.
Selon l'Unrwa, 230 de ses employés ont été tués depuis le début de la guerre.
- "Irremplaçable" -
Pour Jonathan Fowler, porte-parole de l'agence à Jérusalem, l'organisation est l'épine dorsale du travail humanitaire dans les territoires palestiniens, notamment à Gaza.
"L'Unrwa est irremplaçable, l'Unrwa est essentielle. Cela reste un fait, quelle que soit la législation adoptée hier", a déclaré M. Fowler, qualifiant le projet de loi de "scandaleux" lors d'un entretien avec l'AFP.
Avec environ 18.000 employés entre la Cisjordanie occupée et Gaza, dont 13.000 enseignants et 1.500 personnel de santé, l'agence fournissait de l'aide aux réfugiés palestiniens depuis sa création en 1949.
M. Fowler a déclaré que l'Unrwa espérait que la décision serait annulée et qu'il n'était pas "envisageable de la remplacer".
"Il appartient à la communauté internationale et aux autorités israéliennes, en tant que membres de la communauté internationale, de dire quel est le plan B" si la décision venait à être effectivement appliquée dans trois mois, comme annoncé par le Parlement.
Mais contrairement à d'autres agences onusiennes qui travaillent avec des partenaires externes tels que des écoles ou des hôpitaux pour fournir des services qu'ils financent et coordonnent, l'Unrwa emploie ses propres enseignants et personnels de santé, dont 13.000 dans la bande de Gaza.
"L'ensemble du système des Nations unies ainsi que d'autres acteurs internationaux comptent sur les réseaux logistiques de l'Unrwa et sur son personnel pour faire le nécessaire afin de tenter de maintenir la population de Gaza en vie. Nous en sommes l'épine dorsale", souligne M. Fowler.
Jens Elder, porte-parole de l'Unicef, qui participe actuellement à une campagne de vaccination de masse à Gaza avec l'Unrwa, a abordé la question logistique mardi lors d'un point presse à Genève.
"Si l'Unrwa n'est pas en mesure d'opérer, le système humanitaire à Gaza s'effondrera probablement. L'Unicef sera incapable de distribuer des fournitures vitales", a-t-elle dit..
Tarik Jasarevic, porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui soutient également la campagne de vaccination contre la polio à Gaza, a déclaré mardi à propos de l'Unrwa que "3.000 de leurs employés sont du personnel de santé, c'est vraiment unique et aucune agence ne peut tenir la comparaison y compris l'OMS".
- "Très, très grave" -
Un second texte voté lundi interdit aux responsables israéliens de travailler avec l'Unrwa et ses employés, ce qui devrait considérablement perturber les activités de l'agence, alors qu'Israël contrôle strictement toutes les entrées des cargaisons humanitaires à destination de Gaza.
"Du point de vue de la coordination, il s'agit d'un problème très, très grave", martèle M. Fowler.
Comme d'autres agences onusiennes et ONG internationales, l'Unrwa dépend des contacts avec l'armée israélienne ou avec l'organisme du ministère de la Défense qui gère les affaires civiles dans les territoires palestiniens, le COGAT, pour coordonner l'entrée des marchandises à Gaza, la sécurité des mouvements de son personnel.
"Dans une situation de guerre", comme celle qui fait rage à Gaza depuis plus d'un an, "c'est encore plus essentiel, la capacité de se déplacer et de faire notre travail dans une relative sécurité, risque d'être gravement entravée par l'impossibilité de désamorcer les conflits", selon M. Fowler.
A une échelle plus large, le porte-parole a fait part de sa crainte quant aux conséquences de cette décision pour l'avenir du multilatéralisme.
"C'est un coup porté au multilatéralisme (...) Ce n'est pas le seul endroit au monde où un gouvernement pourrait potentiellement souhaiter se débarrasser d'une organisation des Nations unies, qu'il juge gênante".