Rovaniemi, Finlande | AFP | mardi 19/11/2024 - Des milliers de soldats de l'Otan participent ce mois-ci à un exercice d'artillerie à grande échelle, organisé pour la première fois dans l'Arctique finlandais, une opération perçue comme une démonstration de force face à la Russie voisine.
Les détonations de canons et de roquettes résonnent dans le paysage enneigé et vallonné de la Laponie. Jusqu'à 3.600 soldats venus des Etats-Unis, de Suède, du Royaume-Uni, de France et d'autres pays de l'Otan prennent part, ici, à des exercices de tirs réels tout au long du mois.
Celui-ci s'inscrit dans le cadre de "Dynamic Front 25", le plus grand exercice d'artillerie de l'Alliance jamais organisé en Europe, avec des exercices de tir en Finlande ainsi qu'en Estonie, en Allemagne et en Pologne. Un total de 5.000 soldats des membres de l'Alliance ont été mobilisés.
"Ces entraînements de l'Otan sont de plus en plus destinés à montrer à d'autres pays, surtout à la Russie, que l'Alliance est unie et capable de défendre ses membres", souligne auprès de l'AFP Joel Linnainmaki, chercheur à l'institut finlandais des Affaires internationales.
Le pays nordique, qui partage une frontière longue de 1.340 kilomètres avec la Russie, a abandonné des décennies de non-alignement militaire et rejoint l'Otan après l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.
Cette décision a suscité la colère de Moscou, qui voit l'augmentation de la présence de l'Alliance près de ses frontières comme une provocation et une menace pour sa sécurité.
Le colonel Janne Makitalo pilote l'exercice en Finlande, qui accueille sur son sol un grand exercice de l'Otan pour la première fois depuis son adhésion.
L'objectif principal: travailler l'interopérabilité entre alliés, en particulier au niveau de l'artillerie, tout en préparant les troupes aux rudes conditions de l'Arctique, précise-t-il.
"Bien sûr, cela envoie le message que nous sommes capables de nous entraîner ensemble, que nous développons nos moyens", a-t-il déclaré aux journalistes.
Le colonel Janne Makitalo pilote l'exercice en Finlande, qui accueille sur son sol un grand exercice de l'Otan pour la première fois depuis son adhésion.
L'objectif principal: travailler l'interopérabilité entre alliés, en particulier au niveau de l'artillerie, tout en
Pour le colonel, "l'artillerie est la pièce maîtresse du champ de bataille, comme l'expérience des combats en Ukraine nous l'a montré".
Ne voit-il pas un risque de provoquer l'adversaire en déployant la puissance militaire de l'Otan dans l'arrière-cour de la Russie? Non, balaie-t-il. "Il ne s'agit pas d'une quelconque démonstration de force", affirme-t-il.
Quoi qu'il en soit, l'adhésion de la Finlande à l'Otan a ajouté "280.000 soldats" au flanc nord de l'Alliance.
- "Lieu unique" -
A Rovajarvi, les troupes ont pris position, parées à tirer, dans un paysage désolé recouvert d'une fine couche de neige et de glace.
A cette époque de l'année au-dessus du cercle arctique, le soleil se lève vers 09H30 et se couche moins de six heures plus tard, avant 15H00.
Ce champ de tir et zone d'entraînement de plus de 1.000 kilomètres carrés, est le plus grand d'Europe, attirant les alliés souhaitant s'exercer dans des conditions difficiles.
"Il s'agit d'un lieu d'entraînement unique, car c'est l'un des rares endroits" où une vraie situation de guerre peut être simulée, souligne le lieutenant Antti-Matti Puisto, chef de la section de tir de la brigade finlandaise de Carélie.
Avec des températures qui tombent généralement à -20 degrés Celsius l'hiver, les forces armées finlandaises sont réputées être bien entraînées et équipées pour affronter le froid extrême.
Un principe clé, relève le lieutenant, est de maintenir la chaleur, en portant plusieurs couches de vêtements, et en gardant les campements sec et à l'abri de l'humidité.
Le capitaine Romain, commandant de la Batterie des Ecrins du 93e régiment d'artillerie de montagne, abonde.
"L'objectif est de mettre en pratique nos compétences d'artilleurs et d'alpinistes, en travaillant dans un environnement très froid", dit-il à l'AFP.
La brigade du conscrit et sergent Olli Myllymaki, vient de terminer une série d'exercices de tir au moyen de chars K9 dans une forêt enneigée.
"Nous sommes en train d'écrire l'Histoire", estime-t-il.
Les détonations de canons et de roquettes résonnent dans le paysage enneigé et vallonné de la Laponie. Jusqu'à 3.600 soldats venus des Etats-Unis, de Suède, du Royaume-Uni, de France et d'autres pays de l'Otan prennent part, ici, à des exercices de tirs réels tout au long du mois.
Celui-ci s'inscrit dans le cadre de "Dynamic Front 25", le plus grand exercice d'artillerie de l'Alliance jamais organisé en Europe, avec des exercices de tir en Finlande ainsi qu'en Estonie, en Allemagne et en Pologne. Un total de 5.000 soldats des membres de l'Alliance ont été mobilisés.
"Ces entraînements de l'Otan sont de plus en plus destinés à montrer à d'autres pays, surtout à la Russie, que l'Alliance est unie et capable de défendre ses membres", souligne auprès de l'AFP Joel Linnainmaki, chercheur à l'institut finlandais des Affaires internationales.
Le pays nordique, qui partage une frontière longue de 1.340 kilomètres avec la Russie, a abandonné des décennies de non-alignement militaire et rejoint l'Otan après l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.
Cette décision a suscité la colère de Moscou, qui voit l'augmentation de la présence de l'Alliance près de ses frontières comme une provocation et une menace pour sa sécurité.
Le colonel Janne Makitalo pilote l'exercice en Finlande, qui accueille sur son sol un grand exercice de l'Otan pour la première fois depuis son adhésion.
L'objectif principal: travailler l'interopérabilité entre alliés, en particulier au niveau de l'artillerie, tout en préparant les troupes aux rudes conditions de l'Arctique, précise-t-il.
"Bien sûr, cela envoie le message que nous sommes capables de nous entraîner ensemble, que nous développons nos moyens", a-t-il déclaré aux journalistes.
Le colonel Janne Makitalo pilote l'exercice en Finlande, qui accueille sur son sol un grand exercice de l'Otan pour la première fois depuis son adhésion.
L'objectif principal: travailler l'interopérabilité entre alliés, en particulier au niveau de l'artillerie, tout en
Pour le colonel, "l'artillerie est la pièce maîtresse du champ de bataille, comme l'expérience des combats en Ukraine nous l'a montré".
Ne voit-il pas un risque de provoquer l'adversaire en déployant la puissance militaire de l'Otan dans l'arrière-cour de la Russie? Non, balaie-t-il. "Il ne s'agit pas d'une quelconque démonstration de force", affirme-t-il.
Quoi qu'il en soit, l'adhésion de la Finlande à l'Otan a ajouté "280.000 soldats" au flanc nord de l'Alliance.
- "Lieu unique" -
A Rovajarvi, les troupes ont pris position, parées à tirer, dans un paysage désolé recouvert d'une fine couche de neige et de glace.
A cette époque de l'année au-dessus du cercle arctique, le soleil se lève vers 09H30 et se couche moins de six heures plus tard, avant 15H00.
Ce champ de tir et zone d'entraînement de plus de 1.000 kilomètres carrés, est le plus grand d'Europe, attirant les alliés souhaitant s'exercer dans des conditions difficiles.
"Il s'agit d'un lieu d'entraînement unique, car c'est l'un des rares endroits" où une vraie situation de guerre peut être simulée, souligne le lieutenant Antti-Matti Puisto, chef de la section de tir de la brigade finlandaise de Carélie.
Avec des températures qui tombent généralement à -20 degrés Celsius l'hiver, les forces armées finlandaises sont réputées être bien entraînées et équipées pour affronter le froid extrême.
Un principe clé, relève le lieutenant, est de maintenir la chaleur, en portant plusieurs couches de vêtements, et en gardant les campements sec et à l'abri de l'humidité.
Le capitaine Romain, commandant de la Batterie des Ecrins du 93e régiment d'artillerie de montagne, abonde.
"L'objectif est de mettre en pratique nos compétences d'artilleurs et d'alpinistes, en travaillant dans un environnement très froid", dit-il à l'AFP.
La brigade du conscrit et sergent Olli Myllymaki, vient de terminer une série d'exercices de tir au moyen de chars K9 dans une forêt enneigée.
"Nous sommes en train d'écrire l'Histoire", estime-t-il.