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L'Observatoire polynésien de la santé aux oubliettes


Tahiti, le 12 juin 2023 - Pour éviter un effet doublon, l'ancien gouvernement avait prévu de supprimer l'Observatoire polynésien de la santé dont les missions ont été reprises par l'Agence de régulation sanitaire et sociale, l'ARASS. Un texte repris par l'actuel gouvernement.

Pour éviter un effet doublon, l'ancien gouvernement avait prévu de supprimer l'Observatoire polynésien de la santé dont les missions ont été reprises par l'Agence de régulation sanitaire et sociale (Arass). Une première lettre signée du président Édouard Fritch en mars dernier (juste avant les élections des 16 et 30 avril), puis une autre de la main de son successeur Moetai Brotherson (pas plus tard que le 7 juin dernier), ont ainsi été transmises à l'assemblée. La commission de la santé a ainsi examiné, ce lundi, un projet de délibération portant abrogation d'une délibération datant de 1997 portant création d'une commission dénommée “Observatoire polynésien de la santé”. En clair, il s'agit exactement du même texte. Cette structure avait pour objet de coordonner les différents partenaires publics et privés et de “regrouper et d'exploiter les informations socio-sanitaires utiles à l'élaboration de la politique de santé de la Polynésie française”.
 
Collecter et valider les différentes données sanitaires, suivre les dépenses de santé, définir des indicateurs socio-sanitaires ou encore élaborer chaque année un “tableau de bord” de la santé, telles étaient les missions dévolues à cet observatoire. Sauf qu'un rapport de la direction de la santé datant de 2019 a pointé du doigt l'inactivité de cette structure qui “ne s'est réunie qu'en février 2007 et que depuis 2002, la Polynésie française ne dispose plus de tableaux de bord de la santé de la population”. Dont acte. Certaines missions de la direction de la santé ont été transférées à l'Arass qui, depuis le 1er janvier dernier, dispose d'un bureau de veille sanitaire et de l'observation de la santé. Autrement dit, elle fait déjà le job et cette structure n'a plus lieu d'être. Fermez le ban.
SD

Rédigé par Stéphanie Delorme le Lundi 12 Juin 2023 à 17:27 | Lu 2562 fois