Les visiteurs face aux milliers de lignes téléphoniques de Faa'a, qui se connectent toutes ici, dans l'unité de raccordement des abonnés distants du site de Hotuarea.
PAPEETE, le 17 mai 2016 - A l'occasion de la Journée mondiale des télécoms, l'OPT a ouvert deux de ses centres techniques au public. L'occasion de mieux comprendre l'infrastructure très complexe qui nous permet d'avoir le téléphone fixe, L'ADSL, la télévision par satellite et le réseau Vini.
Ce mardi 17 mai, les locaux techniques de l'OPT, d'ordinaire interdits à toute personne extérieure à l'entreprise, étaient remplis de visiteurs. Les chefs des différents services présentaient le travail de leurs équipes et les différents équipements qui permettent de nous connecter les uns aux autres, et la Polynésie au reste du monde.
Deux lieux étaient ouverts : le site de Hotuarea à Faa'a et celui de Papenoo où atterrit le câble international Honotua. À Faa'a, tout le monde était le bienvenu à condition de l'inscrire. Le public était composé de curieux, de professionnels et de salariés des autres entreprises spécialisées dans les réseaux, curieux de voir le cœur de la plus grosse infrastructure polynésienne dans le secteur. À Papenoo, c'étaient les étudiants post-bac qui étaient attendus, pour visiter la tête de pont qui permet de diffuser les chaines de télévision par satellite, le datacenter Tahiti Nui Fortress ou encore l'infrastructure qui relie Honotua à notre réseau local.
C'est à l'occasion de la Journée mondiale des télécoms, créée pour célébrer la signature de la convention télégraphique internationale le 17 mai 1865 à Paris, qui l'OPT organise ces portes ouvertes. C'était la première édition du genre, et elle a été un vrai succès.
"POURQUOI ON N'A JAMAIS LES DÉBITS QU'ON NOUS PROMET ?"
Les visites alternaient les moments très techniques, où les professionnels posaient leurs questions aux chefs de service de l'OPT dans un jargon plutôt obscur ("Le HC4 de l'U.R.A.D. est-il connecté en fibre ?" … "Bien sûr puisqu'il dialogue en IP avec Fare Ute"), les moments plus pédagogiques, par exemple la visite du centre des transmissions où l'on découvre l'équipement satellite des îles, et les moments où l'Office jouait cartes sur table avec ses clients mécontents.
Ce mardi 17 mai, les locaux techniques de l'OPT, d'ordinaire interdits à toute personne extérieure à l'entreprise, étaient remplis de visiteurs. Les chefs des différents services présentaient le travail de leurs équipes et les différents équipements qui permettent de nous connecter les uns aux autres, et la Polynésie au reste du monde.
Deux lieux étaient ouverts : le site de Hotuarea à Faa'a et celui de Papenoo où atterrit le câble international Honotua. À Faa'a, tout le monde était le bienvenu à condition de l'inscrire. Le public était composé de curieux, de professionnels et de salariés des autres entreprises spécialisées dans les réseaux, curieux de voir le cœur de la plus grosse infrastructure polynésienne dans le secteur. À Papenoo, c'étaient les étudiants post-bac qui étaient attendus, pour visiter la tête de pont qui permet de diffuser les chaines de télévision par satellite, le datacenter Tahiti Nui Fortress ou encore l'infrastructure qui relie Honotua à notre réseau local.
C'est à l'occasion de la Journée mondiale des télécoms, créée pour célébrer la signature de la convention télégraphique internationale le 17 mai 1865 à Paris, qui l'OPT organise ces portes ouvertes. C'était la première édition du genre, et elle a été un vrai succès.
"POURQUOI ON N'A JAMAIS LES DÉBITS QU'ON NOUS PROMET ?"
Les visites alternaient les moments très techniques, où les professionnels posaient leurs questions aux chefs de service de l'OPT dans un jargon plutôt obscur ("Le HC4 de l'U.R.A.D. est-il connecté en fibre ?" … "Bien sûr puisqu'il dialogue en IP avec Fare Ute"), les moments plus pédagogiques, par exemple la visite du centre des transmissions où l'on découvre l'équipement satellite des îles, et les moments où l'Office jouait cartes sur table avec ses clients mécontents.
Ainsi la rencontre avec Patrick Hostetler, le responsable du centre de support client, qui gère les techniciens chargés de poser et réparer les câbles. Il nous liste ainsi les raisons qui expliquent une mauvaise connexion ADSL chez l'abonné :
- Une grande partie des problèmes viennent de l'installation dans les fare et les immeubles : "Quand on compare à l'eau, ce n'est pas l'opérateur qui doit réparer une fuite sur votre terrain, mais le propriétaire. Pour la ligne téléphonique c'est pareil, l'OPT ne possède le réseau que jusqu'au boitier posé sur le mur de la maison. Mais beaucoup de pannes viennent du réseau à l'intérieur de la maison, et nos techniciens pourront essayer d'aider, mais si l'installation est en trop mauvais état ils ne pourront rien faire" ;
- un autre problème que le technicien reconnait volontiers est la vétusté du réseau cuivre de l'OPT : "Il a plus de 30 ans et le cuivre résiste mal aux conditions météos ou aux autres perturbations comme les champs électromagnétiques des fils électriques et des antennes radio. Aujourd'hui il faut remplacer le réseau cuivre, alors on pose un nouveau réseau en fibre optique. L'installation est lourde, mais après il y aura beaucoup moins de perturbations et d'entretien nécessaire" ;
- La distance entre le client et les infrastructures de l'OPT, en particulier les U.R.A.D. (Unité de Raccordement des Abonnés Distants, l'OPT en a 20 autour de Tahiti, plus des mini-U.R.A.D. comme en haut de Pamatai) : il faut être à moins de 8km pour avoir le téléphone, moins de 4km pour espérer avoir une connexion à 4Mb et à moins de 2km pour avoir du 8Mb ;
- le diamètre du fil de cuivre : plus il est gros, plus il coûte cher.
La conclusion générale de toutes les visites est que la transition vers un réseau en fibre optique, si elle sera longue et coûtera cher, sera très positive pour l'OPT (beaucoup de nouveaux services sont possible avec une connexion très haut débit) comme pour ses clients (imaginez une connexion stable, très haut débit et qui ne tombe presque jamais en panne) dans les années qui viennent.
- Une grande partie des problèmes viennent de l'installation dans les fare et les immeubles : "Quand on compare à l'eau, ce n'est pas l'opérateur qui doit réparer une fuite sur votre terrain, mais le propriétaire. Pour la ligne téléphonique c'est pareil, l'OPT ne possède le réseau que jusqu'au boitier posé sur le mur de la maison. Mais beaucoup de pannes viennent du réseau à l'intérieur de la maison, et nos techniciens pourront essayer d'aider, mais si l'installation est en trop mauvais état ils ne pourront rien faire" ;
- un autre problème que le technicien reconnait volontiers est la vétusté du réseau cuivre de l'OPT : "Il a plus de 30 ans et le cuivre résiste mal aux conditions météos ou aux autres perturbations comme les champs électromagnétiques des fils électriques et des antennes radio. Aujourd'hui il faut remplacer le réseau cuivre, alors on pose un nouveau réseau en fibre optique. L'installation est lourde, mais après il y aura beaucoup moins de perturbations et d'entretien nécessaire" ;
- La distance entre le client et les infrastructures de l'OPT, en particulier les U.R.A.D. (Unité de Raccordement des Abonnés Distants, l'OPT en a 20 autour de Tahiti, plus des mini-U.R.A.D. comme en haut de Pamatai) : il faut être à moins de 8km pour avoir le téléphone, moins de 4km pour espérer avoir une connexion à 4Mb et à moins de 2km pour avoir du 8Mb ;
- le diamètre du fil de cuivre : plus il est gros, plus il coûte cher.
La conclusion générale de toutes les visites est que la transition vers un réseau en fibre optique, si elle sera longue et coûtera cher, sera très positive pour l'OPT (beaucoup de nouveaux services sont possible avec une connexion très haut débit) comme pour ses clients (imaginez une connexion stable, très haut débit et qui ne tombe presque jamais en panne) dans les années qui viennent.
6 milliards pour connecter les Marquises et les Tuamotu avec un câble sous-marin
La dernière partie de la visite incluait un aspect très rétro, avec des photos d'époque, des téléphones à cadrans ou de vielles cabines acceptant des pièces de 5 francs, et un aspect plus futuriste avec une démonstration du Li-Fi et une présentation des projets de l'OPT. Les deux principaux projets visent à étendre le réseau de fibre optique polynésien. D'abord à Tahiti et Moorea avec la pose d'un réseau FTTH, jusque chez les abonnés, un travail qui a déjà commencé. L'autre concerne directement les îles.
Ainsi, les habitants des Marquises et des Tuamotu peuvent s'attendre à une vraie révolution pour leur connexion internet d'ici à 2018 : l'OPT va commander deux nouveaux câbles sous-marins domestiques (en plus de celui qui relie Tahiti aux îles Sous-le-Vent) : l'un vers Nuku Hiva et Hiva Oa aux Marquises ; l'autre vers Hao aux Tuamotu, qui sera prêt à continuer vers le Chili. Complétés avec des faisceaux hertziens de nouvelle génération pour lier les îles voisines de celles qui recevront le câble, ce sont 20 îles des archipels qui vont pouvoir abandonner le satellite et entrer dans l'ère du haut débit.
La dernière partie de la visite incluait un aspect très rétro, avec des photos d'époque, des téléphones à cadrans ou de vielles cabines acceptant des pièces de 5 francs, et un aspect plus futuriste avec une démonstration du Li-Fi et une présentation des projets de l'OPT. Les deux principaux projets visent à étendre le réseau de fibre optique polynésien. D'abord à Tahiti et Moorea avec la pose d'un réseau FTTH, jusque chez les abonnés, un travail qui a déjà commencé. L'autre concerne directement les îles.
Ainsi, les habitants des Marquises et des Tuamotu peuvent s'attendre à une vraie révolution pour leur connexion internet d'ici à 2018 : l'OPT va commander deux nouveaux câbles sous-marins domestiques (en plus de celui qui relie Tahiti aux îles Sous-le-Vent) : l'un vers Nuku Hiva et Hiva Oa aux Marquises ; l'autre vers Hao aux Tuamotu, qui sera prêt à continuer vers le Chili. Complétés avec des faisceaux hertziens de nouvelle génération pour lier les îles voisines de celles qui recevront le câble, ce sont 20 îles des archipels qui vont pouvoir abandonner le satellite et entrer dans l'ère du haut débit.