Port-au-Prince, Haïti | AFP | samedi 24/06/2017 - Le Conseil de sécurité de l'ONU a achevé samedi une visite de 48 heures à Port-au-Prince en exhortant les autorités haïtiennes à s'impliquer davantage dans le développement du pays, qui va perdre à l'automne ses Casques bleus.
La venue des diplomates onusiens a lieu quelques mois avant la fin de la mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), qui avait été déployée en 2004. Elle laissera place en octobre à une mission de taille plus réduite et sans composante militaire.
"Il est important de souligner que nous attendons un niveau plus fort d'appropriation et de leadership du gouvernement et des autorités en Haïti", a affirmé samedi Sacha Llorenty Solíz, le représentant de la Bolivie, qui préside au mois de juin le Conseil, en évoquant la prochaine mission des Nations unies pour le soutien de la justice en Haïti (Minujusth).
La Minujusth a pour mandat principal la formation d'ici 2019 des agents de police haïtiens. Cette sixième mission onusienne en Haïti en 25 ans comptera environ 1.275 policiers internationaux.
Elle a aussi pour vocation d'aider les autorités haïtiennes à lutter contre l'impunité et la corruption.
Durant leur visite, les membres du Conseil se sont entretenus avec le président Jovenel Moïse, des parlementaires, des magistrats ainsi qu'avec des membres de la société civile et du secteur privé.
Selon M. Llorenty, ces rencontres ont permis au Conseil de sécurité de mieux comprendre les défis à relever en Haïti.
"La paix et la sécurité sont intrinsèquement liées aux besoins fondamentaux de la population. Si ces besoins, comme la santé, l'éducation, l'eau et les services d'hygiène ne sont pas satisfaits, le travail pour instaurer la stabilité et le développement pourrait être difficile sinon impossible à accomplir", a souligné le diplomate bolivien.
Mais l'ONU a beaucoup à faire pour redorer son image auprès de la population de ce pays de la Caraïbe.
Le choléra introduit en octobre 2010 par des Casques bleus népalais a déjà fait plus de 9.000 morts et les victimes attendent depuis sept ans une aide de l'ONU.
La visite du Conseil de sécurité a été marquée par deux manifestations. La colère des participants est d'autant plus forte que le fonds d'aide de l'ONU destiné aux victimes est un fiasco: depuis décembre, seuls 2,7 millions de dollars ont été récoltés sur les 400 millions nécessaires.
Au-delà des conséquences de l'épidémie dans un pays au système sanitaire très fragile, l'image de l'ONU reste ternie par les nombreuses accusations de crimes sexuels visant des membres de la Minustah.
La venue des diplomates onusiens a lieu quelques mois avant la fin de la mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), qui avait été déployée en 2004. Elle laissera place en octobre à une mission de taille plus réduite et sans composante militaire.
"Il est important de souligner que nous attendons un niveau plus fort d'appropriation et de leadership du gouvernement et des autorités en Haïti", a affirmé samedi Sacha Llorenty Solíz, le représentant de la Bolivie, qui préside au mois de juin le Conseil, en évoquant la prochaine mission des Nations unies pour le soutien de la justice en Haïti (Minujusth).
La Minujusth a pour mandat principal la formation d'ici 2019 des agents de police haïtiens. Cette sixième mission onusienne en Haïti en 25 ans comptera environ 1.275 policiers internationaux.
Elle a aussi pour vocation d'aider les autorités haïtiennes à lutter contre l'impunité et la corruption.
Durant leur visite, les membres du Conseil se sont entretenus avec le président Jovenel Moïse, des parlementaires, des magistrats ainsi qu'avec des membres de la société civile et du secteur privé.
Selon M. Llorenty, ces rencontres ont permis au Conseil de sécurité de mieux comprendre les défis à relever en Haïti.
"La paix et la sécurité sont intrinsèquement liées aux besoins fondamentaux de la population. Si ces besoins, comme la santé, l'éducation, l'eau et les services d'hygiène ne sont pas satisfaits, le travail pour instaurer la stabilité et le développement pourrait être difficile sinon impossible à accomplir", a souligné le diplomate bolivien.
Mais l'ONU a beaucoup à faire pour redorer son image auprès de la population de ce pays de la Caraïbe.
Le choléra introduit en octobre 2010 par des Casques bleus népalais a déjà fait plus de 9.000 morts et les victimes attendent depuis sept ans une aide de l'ONU.
La visite du Conseil de sécurité a été marquée par deux manifestations. La colère des participants est d'autant plus forte que le fonds d'aide de l'ONU destiné aux victimes est un fiasco: depuis décembre, seuls 2,7 millions de dollars ont été récoltés sur les 400 millions nécessaires.
Au-delà des conséquences de l'épidémie dans un pays au système sanitaire très fragile, l'image de l'ONU reste ternie par les nombreuses accusations de crimes sexuels visant des membres de la Minustah.