Téhéran, Iran | AFP | vendredi 11/04/2025 - L'Iran a affirmé vendredi rechercher un accord "sérieux et équitable" sur le nucléaire avec les Etats-Unis, à la veille de pourparlers inédits entre les deux pays ennemis à Oman.
Ces discussions visent à négocier un nouvel accord pour encadrer le programme nucléaire iranien, malgré la pression croissante exercée par Washington et les menaces du président américain, Donald Trump, de recourir à l'option militaire en cas d'échec.
"Loin de se donner en spectacle et de se contenter de parler devant les caméras, Téhéran cherche un accord sérieux et équitable", a déclaré vendredi Ali Shamkhani, un conseiller de haut niveau du guide suprême Ali Khamenei.
Le précédent accord, conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances, était devenu caduc après le retrait des Etats-Unis en 2018, pendant le premier mandat de Donald Trump.
L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, doivent participer aux discussions samedi dans le sultanat d'Oman, qui a déjà joué un rôle de médiateur dans ce dossier.
M. Witkoff était en visite vendredi en Russie, un allié de l'Iran, après des consultations entre experts chinois, russes et iraniens mardi à Moscou.
"Nous donnons une véritable chance à la diplomatie, en toute bonne foi (...). L'Amérique devrait apprécier cette décision, qui a été prise en dépit de sa rhétorique hostile", a déclaré vendredi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï.
- "Une escalade" -
Ces pourparlers s'ouvrent après des semaines de guerre des mots entre les deux pays, alors que l'Iran cherche à obtenir une levée des sanctions américaines qui étranglent son économie.
L'Iran a aussi subi ces derniers mois les effets des revers militaires infligés par Israël à ses alliés, le Hamas dans la bande de Gaza et le Hezbollah au Liban. Ces conflits ont été marqués par des attaques militaires réciproques entre Israël et l'Iran, pour la première fois après des années de guerre par procuration.
Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités dans le nucléaire se limitent à des fins civiles.
Après avoir créé la surprise en annonçant lundi ces pourparlers, Donald Trump a déclaré mercredi qu'une intervention militaire contre l'Iran était "tout à fait" possible s'ils n'aboutissaient pas.
L'Iran a prévenu jeudi que de telles menaces pourraient entraîner l'expulsion des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Cela constituerait "une escalade et un mauvais calcul de la part de l'Iran", a réagi Washington.
Téhéran se dit ouvert à des négociations indirectes, mais refuse tout dialogue direct sous la pression, alors que les Etats-Unis ont imposé cette semaine de nouvelles sanctions visant son programme nucléaire et son secteur pétrolier.
- "Stratégie vouée à l'échec" -
Le chef de l'agence nucléaire iranienne, Mohammad Eslami, a minimisé vendredi l'impact de ces sanctions. "Ils ont exercé une pression maximum avec différentes sanctions, mais ont été incapables d'empêcher le pays d'avancer", a-t-il dit.
Les nouvelles sanctions montrent que Washington est "un ennemi de l'Iran", a écrit le journal conservateur Kayhan en qualifiant de "stratégie vouée à l'échec" la tentative d'obtenir leur levée.
Plusieurs médias réformateurs espèrent au contraire de potentielles retombées positives pour l'économie iranienne.
Un éventuel accord remplacerait le précédent conclu en 2015 entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni), plus l'Allemagne, qui prévoyait la levée de certaines sanctions internationales en échange d'un encadrement du programme nucléaire iranien.
Berlin comme l'Union européenne ont souligné vendredi l'importance de parvenir à une "solution diplomatique".
Alors que les Occidentaux veulent inclure le programme de missiles balistiques de l'Iran ainsi que son influence régionale dans toute négociation, Téhéran insiste pour ne discuter que du nucléaire.
"Si la partie américaine ne soulève pas d'exigences hors de propos et met de côté les menaces et l'intimidation, il y a de bonnes chances de parvenir à un accord", a déclaré vendredi le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Majid Takht-Ravanchi.
En 2018, Donald Trump avait retiré avec fracas son pays de l'accord et rétabli les sanctions américaines.
En représailles, l'Iran a pris ses distances avec le texte et accéléré son programme nucléaire. Il a notamment accru son niveau d'enrichissement de l'uranium jusqu'à 60%, très au-dessus de la limite de 3,67% imposée par l'accord, se rapprochant du seuil de 90% nécessaire à la fabrication d'une bombe atomique.
Ces discussions visent à négocier un nouvel accord pour encadrer le programme nucléaire iranien, malgré la pression croissante exercée par Washington et les menaces du président américain, Donald Trump, de recourir à l'option militaire en cas d'échec.
"Loin de se donner en spectacle et de se contenter de parler devant les caméras, Téhéran cherche un accord sérieux et équitable", a déclaré vendredi Ali Shamkhani, un conseiller de haut niveau du guide suprême Ali Khamenei.
Le précédent accord, conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances, était devenu caduc après le retrait des Etats-Unis en 2018, pendant le premier mandat de Donald Trump.
L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, doivent participer aux discussions samedi dans le sultanat d'Oman, qui a déjà joué un rôle de médiateur dans ce dossier.
M. Witkoff était en visite vendredi en Russie, un allié de l'Iran, après des consultations entre experts chinois, russes et iraniens mardi à Moscou.
"Nous donnons une véritable chance à la diplomatie, en toute bonne foi (...). L'Amérique devrait apprécier cette décision, qui a été prise en dépit de sa rhétorique hostile", a déclaré vendredi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï.
- "Une escalade" -
Ces pourparlers s'ouvrent après des semaines de guerre des mots entre les deux pays, alors que l'Iran cherche à obtenir une levée des sanctions américaines qui étranglent son économie.
L'Iran a aussi subi ces derniers mois les effets des revers militaires infligés par Israël à ses alliés, le Hamas dans la bande de Gaza et le Hezbollah au Liban. Ces conflits ont été marqués par des attaques militaires réciproques entre Israël et l'Iran, pour la première fois après des années de guerre par procuration.
Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités dans le nucléaire se limitent à des fins civiles.
Après avoir créé la surprise en annonçant lundi ces pourparlers, Donald Trump a déclaré mercredi qu'une intervention militaire contre l'Iran était "tout à fait" possible s'ils n'aboutissaient pas.
L'Iran a prévenu jeudi que de telles menaces pourraient entraîner l'expulsion des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Cela constituerait "une escalade et un mauvais calcul de la part de l'Iran", a réagi Washington.
Téhéran se dit ouvert à des négociations indirectes, mais refuse tout dialogue direct sous la pression, alors que les Etats-Unis ont imposé cette semaine de nouvelles sanctions visant son programme nucléaire et son secteur pétrolier.
- "Stratégie vouée à l'échec" -
Le chef de l'agence nucléaire iranienne, Mohammad Eslami, a minimisé vendredi l'impact de ces sanctions. "Ils ont exercé une pression maximum avec différentes sanctions, mais ont été incapables d'empêcher le pays d'avancer", a-t-il dit.
Les nouvelles sanctions montrent que Washington est "un ennemi de l'Iran", a écrit le journal conservateur Kayhan en qualifiant de "stratégie vouée à l'échec" la tentative d'obtenir leur levée.
Plusieurs médias réformateurs espèrent au contraire de potentielles retombées positives pour l'économie iranienne.
Un éventuel accord remplacerait le précédent conclu en 2015 entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni), plus l'Allemagne, qui prévoyait la levée de certaines sanctions internationales en échange d'un encadrement du programme nucléaire iranien.
Berlin comme l'Union européenne ont souligné vendredi l'importance de parvenir à une "solution diplomatique".
Alors que les Occidentaux veulent inclure le programme de missiles balistiques de l'Iran ainsi que son influence régionale dans toute négociation, Téhéran insiste pour ne discuter que du nucléaire.
"Si la partie américaine ne soulève pas d'exigences hors de propos et met de côté les menaces et l'intimidation, il y a de bonnes chances de parvenir à un accord", a déclaré vendredi le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Majid Takht-Ravanchi.
En 2018, Donald Trump avait retiré avec fracas son pays de l'accord et rétabli les sanctions américaines.
En représailles, l'Iran a pris ses distances avec le texte et accéléré son programme nucléaire. Il a notamment accru son niveau d'enrichissement de l'uranium jusqu'à 60%, très au-dessus de la limite de 3,67% imposée par l'accord, se rapprochant du seuil de 90% nécessaire à la fabrication d'une bombe atomique.