Tahiti, le 26 mars 2025 – Pas de coup de rabot de l'État pour les Jeux du Pacifique. Le haut-commissaire a eu la confirmation du ministère des Outre-mer mardi soir. Malgré un contexte budgétaire national tendu, l'enveloppe de 2,7 milliards de l'État francs du contrat de développement et de transformation est bien maintenue et sera “intégralement” consacrée aux opérations liées aux Jeux de 2027. La balle est maintenant dans le camp du Pays pour tenir les délais de réhabilitation ou de construction des sites qui y sont dédiés.
“La tenue des Jeux du Pacifique est conditionnée par ces investissements. Si on ne peut pas les faire, à un moment donné, il faudra que l’État assume que les Jeux du Pacifique ne se tiennent pas à Tahiti”, déclarait Moetai Brotherson le 26 janvier dernier chez nos confrères de Polynésie 1ère, inquiet des coups de rabot budgétaires au plan national qui pouvaient impacter les financements de l'État en Polynésie, en particulier concernant ces Jeux de 2027. Il peut donc être rassuré.
Ce mercredi, à l'occasion de la signature de la convention cadre pluriannuelle 2025-2027 du 3IF (3e instrument financier), le haut-commissaire Éric Spitz a annoncé la bonne nouvelle et levé le doute qui planait sur la participation financière de l'État : “Hier [mardi, NDLR] le ministère des Outre-mer, dans un contexte budgétaire extrêmement tendu, a décidé de maintenir l'intégralité de la tranche 2025 du contrat de développement et de transformation, c’est-à-dire 2,7 milliards de francs qui serviront intégralement à financer des opérations liées aux Jeux du Pacifique”, a-t-il expliqué, précisant que cette somme vient s'ajouter “à l'argent qu'on met au 3IF, au prêt de l'AFD [4,3 milliards sur trois ans contractés par le Pays, NDLR], et toute la technicité dans le domaine de la sécurité, donc l'État sera bel et bien présent aux côtés du Pays pour que ces jeux réussissent aussi bien que les Jeux olympiques.”
La balle est maintenant dans le camp du Pays pour tenir les délais qui sont déjà serrés car il reste encore une quinzaine de sites à réhabiliter ou à construire de A à Z d'ici la tenue des Jeux du Pacifique en juillet 2027. Pas d'inquiétude pour autant pour le président du Pays confiant, qui s'en remet à son ministre des Grands Travaux, Jordy Chan.
Un verdissement du budget et une attention aux archipels
Éric Spitz et Moetai Brotherson ont par ailleurs signé la convention cadre pluriannuelle 2025-2027 du 3IF qui, rappelons-le, est l'un des trois dispositifs financiers de l'État issus de feue la DGDE (Dotation globale de développement économique), une dotation de 18 milliards de francs versée annuellement au titre de la dette nucléaire. Ce 3e instrument financier est dédié aux investissements dans les infrastructures publiques de transport (routes, ports, aéroports) pour un montant annuel de 8,7 milliards de francs dont 6,1 milliards financés par l'État. Avec un taux d'exécution de 82% pour le dernier 3IF, c'est le dispositif qui est le mieux utilisé par le Pays. Depuis sa mise en place en 2011, “ça a permis de financer 890 opérations pour un montant de 101 milliards de francs”, a souligné Éric Spitz qui précise que “ce budget sera un peu verdi avec le lancement d'opérations visant à limiter l'émission de gaz à effet de serre”.
Comment traduire concrètement ce “verdissement” dans les futurs chantiers du pays ? “C'est tout l'enjeu dans la construction de bâtiments”, répond Moetai Brotherson qui ajoute : “Par exemple, on peut s'assurer que ces bâtiments ont un bilan carbone qui soit meilleur que celui qu'il est aujourd'hui ; on peut changer les techniques de construction ; on peut faire de la réutilisation de matériaux qui sont issus de destruction d'anciens chantiers... tout ça contribue à réduire l'empreinte carbone et à réduire ces opérations.”
À noter enfin que ce 3IF participe également au désenclavement des archipels, comme l'a rappelé le haut-commissaire : “On attaque souvent Tahiti pour sa double centralité, donc il y a une volonté d'avoir une attention particulière pour les archipels les plus éloignés”, a-t-il dit, expliquant que dans la répartition des crédits, “les îles du Vent sont financées à 20 000 francs par habitant, les îles Sous-le-vent à 35 000 francs, les Australes à 50 000, les Tuamotu-Gambier et les Marquises à 80 000 francs par habitant.”
“La tenue des Jeux du Pacifique est conditionnée par ces investissements. Si on ne peut pas les faire, à un moment donné, il faudra que l’État assume que les Jeux du Pacifique ne se tiennent pas à Tahiti”, déclarait Moetai Brotherson le 26 janvier dernier chez nos confrères de Polynésie 1ère, inquiet des coups de rabot budgétaires au plan national qui pouvaient impacter les financements de l'État en Polynésie, en particulier concernant ces Jeux de 2027. Il peut donc être rassuré.
Ce mercredi, à l'occasion de la signature de la convention cadre pluriannuelle 2025-2027 du 3IF (3e instrument financier), le haut-commissaire Éric Spitz a annoncé la bonne nouvelle et levé le doute qui planait sur la participation financière de l'État : “Hier [mardi, NDLR] le ministère des Outre-mer, dans un contexte budgétaire extrêmement tendu, a décidé de maintenir l'intégralité de la tranche 2025 du contrat de développement et de transformation, c’est-à-dire 2,7 milliards de francs qui serviront intégralement à financer des opérations liées aux Jeux du Pacifique”, a-t-il expliqué, précisant que cette somme vient s'ajouter “à l'argent qu'on met au 3IF, au prêt de l'AFD [4,3 milliards sur trois ans contractés par le Pays, NDLR], et toute la technicité dans le domaine de la sécurité, donc l'État sera bel et bien présent aux côtés du Pays pour que ces jeux réussissent aussi bien que les Jeux olympiques.”
La balle est maintenant dans le camp du Pays pour tenir les délais qui sont déjà serrés car il reste encore une quinzaine de sites à réhabiliter ou à construire de A à Z d'ici la tenue des Jeux du Pacifique en juillet 2027. Pas d'inquiétude pour autant pour le président du Pays confiant, qui s'en remet à son ministre des Grands Travaux, Jordy Chan.
Un verdissement du budget et une attention aux archipels
Éric Spitz et Moetai Brotherson ont par ailleurs signé la convention cadre pluriannuelle 2025-2027 du 3IF qui, rappelons-le, est l'un des trois dispositifs financiers de l'État issus de feue la DGDE (Dotation globale de développement économique), une dotation de 18 milliards de francs versée annuellement au titre de la dette nucléaire. Ce 3e instrument financier est dédié aux investissements dans les infrastructures publiques de transport (routes, ports, aéroports) pour un montant annuel de 8,7 milliards de francs dont 6,1 milliards financés par l'État. Avec un taux d'exécution de 82% pour le dernier 3IF, c'est le dispositif qui est le mieux utilisé par le Pays. Depuis sa mise en place en 2011, “ça a permis de financer 890 opérations pour un montant de 101 milliards de francs”, a souligné Éric Spitz qui précise que “ce budget sera un peu verdi avec le lancement d'opérations visant à limiter l'émission de gaz à effet de serre”.
Comment traduire concrètement ce “verdissement” dans les futurs chantiers du pays ? “C'est tout l'enjeu dans la construction de bâtiments”, répond Moetai Brotherson qui ajoute : “Par exemple, on peut s'assurer que ces bâtiments ont un bilan carbone qui soit meilleur que celui qu'il est aujourd'hui ; on peut changer les techniques de construction ; on peut faire de la réutilisation de matériaux qui sont issus de destruction d'anciens chantiers... tout ça contribue à réduire l'empreinte carbone et à réduire ces opérations.”
À noter enfin que ce 3IF participe également au désenclavement des archipels, comme l'a rappelé le haut-commissaire : “On attaque souvent Tahiti pour sa double centralité, donc il y a une volonté d'avoir une attention particulière pour les archipels les plus éloignés”, a-t-il dit, expliquant que dans la répartition des crédits, “les îles du Vent sont financées à 20 000 francs par habitant, les îles Sous-le-vent à 35 000 francs, les Australes à 50 000, les Tuamotu-Gambier et les Marquises à 80 000 francs par habitant.”