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« L’EUROPE PEUT AUSSI ETRE GRANDE DANS LE PACIFIQUE »


« L’EUROPE PEUT AUSSI ETRE GRANDE DANS LE PACIFIQUE »
Le ministre de la reconversion économique, Teva Rohfritsch, a représenté la Polynésie française, ce vendredi à Paris, lors du second comité technique de suivi France portant sur le futur partenariat entre les Pays et Territoires d’Outre-Mer (PTOM) et l’Union Européenne (UE).

« Nous réaffirmons que nous voulons porter les valeurs européennes partout où il y a des PTOM. Et dans ce cadre là nous souhaitons, bien entendu, être considéré et qu’un certain nombre de procédures soit simplifiées » a indiqué Teva Rohfritsch au terme de la réunion à la Maison de la Calédonie à Paris.

Une simplification des procédures qu’il a particulièrement appelé de ses vœux car « quand il y a eu le cyclone Oli en Polynésie française, en février 2010, nous avons constaté que si les demandes en urgence avaient pu être faites, la procédure était particulièrement longue » a regretté le ministre.


La mobilité des étudiants

Autre aspiration : pouvoir bénéficier de programmes horizontaux « dans la mesure où un certain nombre de sujets permettent la promotion de ces valeurs européennes y compris dans nos régions Pacifique ».
Parmi ces sujets, le ministre polynésien a évoqué la mobilité des étudiants : « C'est-à-dire la capacité à la fois d’envoyer nos étudiants en Europe et de recevoir des étudiants européens. C’est un élément fondamental de ces valeurs européennes de favoriser cet échange ».

D’un point de vue plus sectoriel, Teva Rohfritsch a annoncé qu’au sein du gouvernement polynésien, chacun des ministres était entrain d’identifier les programmes auxquels la Polynésie française pourrait participer. « Bien entendu, nous sommes soucieux de pouvoir garder ce côté spécifique dans nos relations avec l’Union européenne, formalisée par une décision d’association car nous ne sommes pas des Régions Ultra Périphériques ».

Dans le même temps, les PTOM souhaitent être les points avancés de l’Europe dans le Pacifique et insister sur la nécessité d’être plus intégrés dans l’environnement régional. « C’est pourquoi nous sollicitons à la fois un appui technique et financier des instances européennes. Parce que je pense que l’Europe peut aussi être grande dans le Pacifique » a-t-il martelé.



Un nouvel instrument financier ?

Le ministre s’est dit favorable à « une plus grande adaptation des mécanismes du Fonds Européen de Développement ou de tout autre instrument financier à notre situation de Pays et Territoire d’Outre-mer ».

En outre, il a souligné que les PTOM ne souhaitaient plus être assimilés aux Pays d’Afrique, Caraïbe et Pacifique (ACP). Car si, historiquement, depuis 1959 et le premier FED, celui-ci leur est spécifiquement destiné, les PTOM et les Pays ACP n’ont d’évidence plus rien en commun.
L’idée est de mettre en avant la spécificité des PTOM et de les faire figurer auprès de pays plus avancés que les ACP d’un point de vue économique.

Tout cela, afin de promouvoir une économie plus solidaire qui bénéficie avant tout aux populations, de favoriser plus d’échanges entre Pays et Territoires d’Outre-mer français dans le Pacifique et enfin permettre plus d’échanges avec l’Union européenne : « Si jamais un nouvel instrument devait être inventé pour mieux coller à ces objectifs que nous souhaitons promouvoir je crois qu’il faudrait sauter le pas » a-t-il déclaré.


Finalisation fin janvier

Au total, le ministre a indiqué que cette réunion du comité technique de suivi sur ce futur partenariat avec l’UE était l’avant dernière étape avant la finalisation. Ses membres à savoir, les représentants de l’Etat, et notamment le ministère de l’Outre-mer, ainsi que les PTOM français doivent se revoir une dernière fois à la fin du mois de janvier. « Un gros travail a été fait, s’est réjoui Teva Rohfritsch, un avant-projet a été validé aujourd’hui dans ses grandes lignes, avec quelques contributions que chacun des PTOM français va apporter pour que ce document soit finalisé fin janvier ». Dès lors les Pays et Territoires Français se tourneront vers les autres PTOM car « nous ne sommes pas les seuls à être concernés par ce futur accord d’association » a-t-il souligné.


Rédigé par communiqué du MRE le Vendredi 10 Décembre 2010 à 08:33 | Lu 583 fois