C'est bien le drapeau du Tavini Huiraatira et pas celui de la Polynésie française derrière l'élu indépendantiste Vito Maamaatuaiahutapu en réunion à Bakou la semaine dernière.
Tahiti, le 3 juin 2024 - À chacun son rôle. C'est du moins la carte jouée par le président du Pays qui marche sur des œufs et qui change de ton dans le dossier des relations entretenues par le Tavini avec l'Azerbaïdjan. Des relations qui semblent prendre aujourd'hui un tournant plus formel avec le Pays, mais dont Moetai Brotherson se défend, renvoyant la balle à son parti.
Ça commence à faire désordre. Si les voyages de quelques vieux caciques du Tavini en Azerbaïdjan se faisaient plutôt discrètement au départ, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Loin de là. Et ils impliquent même des élus de la majorité à l'assemblée de la Polynésie française. Une petite dizaine d'entre eux s'est en effet envolée pour Bakou la semaine dernière pour parler décolonisation mais aussi pour évoquer “la possibilité d'établir une coopération interparlementaire, économique et humanitaire entre l'Azerbaïdjan et la Polynésie française”. Un tournant plus institutionnel et plus formel donc avec le rapprochement entre l'assemblée de la Polynésie et cet État autoritaire qui n'était au départ qu'un tremplin politique pour le Tavini dans son combat pour l'indépendance.
C'était du moins l'argument développé par le Tavini mais aussi par le président du Pays Moetai Brotherson jusqu'ici. Ce lundi, il a légèrement changé de ton, reconnaissant pour la première fois qu'il “faudrait être aveugle” pour ne pas voir que l'Azerbaïdjan n'est “pas très recommandable”, tout en restant sur sa ligne de défense. D'abord en réaffirmant que l'Azerbaïdjan fait bien ce qu'il veut chez lui, ensuite, en précisant que la délégation qui s'est rendue à Bakou “s'est exprimée au nom du Tavini huiraatira et pas de la Polynésie”. Et si accord il y a entre l'Azerbaïdjan et le parti ou même avec l'assemblée, il se défend d'engager la “responsabilité du Pays” et de tout “accord avec l'exécutif”.
Ça commence à faire désordre. Si les voyages de quelques vieux caciques du Tavini en Azerbaïdjan se faisaient plutôt discrètement au départ, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Loin de là. Et ils impliquent même des élus de la majorité à l'assemblée de la Polynésie française. Une petite dizaine d'entre eux s'est en effet envolée pour Bakou la semaine dernière pour parler décolonisation mais aussi pour évoquer “la possibilité d'établir une coopération interparlementaire, économique et humanitaire entre l'Azerbaïdjan et la Polynésie française”. Un tournant plus institutionnel et plus formel donc avec le rapprochement entre l'assemblée de la Polynésie et cet État autoritaire qui n'était au départ qu'un tremplin politique pour le Tavini dans son combat pour l'indépendance.
C'était du moins l'argument développé par le Tavini mais aussi par le président du Pays Moetai Brotherson jusqu'ici. Ce lundi, il a légèrement changé de ton, reconnaissant pour la première fois qu'il “faudrait être aveugle” pour ne pas voir que l'Azerbaïdjan n'est “pas très recommandable”, tout en restant sur sa ligne de défense. D'abord en réaffirmant que l'Azerbaïdjan fait bien ce qu'il veut chez lui, ensuite, en précisant que la délégation qui s'est rendue à Bakou “s'est exprimée au nom du Tavini huiraatira et pas de la Polynésie”. Et si accord il y a entre l'Azerbaïdjan et le parti ou même avec l'assemblée, il se défend d'engager la “responsabilité du Pays” et de tout “accord avec l'exécutif”.