Sydney, Australie | AFP | mardi 19/02/2024 - L'Australie a présenté mardi un plan pour muscler sa marine, en doublant le nombre de ses grands navires de combat, visant un niveau sans précédent depuis la Deuxième Guerre mondiale face à une course aux armements en Asie-Pacifique.
Canberra prévoit d'augmenter de plus de 6,5 milliards d'euros ses dépenses en matière de défense, et vise 26 grands navires de combat de surface pendant la prochaine décennie, plus du double des 11 navires dont elle dispose à l'heure actuelle.
"C'est la plus grande flotte dont nous disposerons depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale", a déclaré le ministre australien de la Défense Richard Marles.
"La marine royale australienne doit être capable d'assurer la sûreté et la sécurité de nos routes maritimes (...) étant donné qu'elles sont essentielles à notre mode de vie et notre prospérité", a-t-il ajouté.
L'Australie va ajouter à sa flotte six frégates de classe Hunter, trois destroyers, 11 frégates polyvalentes et six navires de combat de surface de pointe capables d'opérer sans équipage.
Plusieurs bâtiments seront armés de missiles américains Tomahawk pouvant mener des frappes de longue portée et en profondeur à l'intérieur d'un territoire ennemi - un instrument important de dissuasion.
L'annonce survient après une augmentation massive de la puissance de feu de la Chine et de la Russie dans la région, dans un contexte de tensions croissantes entre les alliés de Washington et ces gouvernements autoritaires. L'Australie, qui a formé avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni l'alliance militaire Aukus, cherche notamment à contrecarrer l'influence de la Chine dans le Pacifique-Sud.
Risque de retards
Ce plan doit voir l'Australie porter ses dépenses en matière de défense à 2,4% de son produit intérieur brut (PIB), au-delà de la cible de 2% fixée par ses alliés de l'OTAN.
Certains des navires seront construits dans les chantiers navals australiens d'Adélaïde, de quoi faire travailler plus de 3.700 personnes, tandis qu'un modèle de navire sera acquis aux Etats-Unis et qu'un autre type de navire pourrait venir soit d'Espagne, soit d'Allemagne, de Corée du Sud ou du Japon.
En 2021, l’Australie a annoncé son intention d'acquérir au moins trois sous-marins à propulsion nucléaire de conception américaine, renonçant ainsi à un accord passé avec la France pour développer des sous-marins à propulsion conventionnelle, pour lesquels elle avait déjà investi des milliards de dollars.
Ces sous-marins de la classe Virginia ne seront pas dotés d'armes atomiques et devraient plutôt transporter des missiles de croisière à longue portée.
Ils représenteront un renforcement radical des capacités du pays dans la zone maritime Asie-Pacifique.
Si la plupart des experts s'accordent à dire que l'Australie devrait pouvoir atteindre une capacité navale significative, les grands projets de défense du pays ont longtemps été confrontés à des retards, parfois pour des raisons électoralistes. Ils ont vu des dépassements de coûts, des revirements du gouvernement, des changements de politique et des projets qui donnaient la priorité à la création d'emplois locaux plutôt qu'aux besoins réels de sa défense.
Le gouvernement doit surmonter les erreurs du passé et n'a "plus de temps à perdre" alors que la concurrence s'intensifie dans la région, a souligné Michael Shoebridge, ancien haut responsable de la défense australienne et désormais analyste indépendant.
Les procédures d'achats d'armement doivent être allégées, estime-t-il, faute de quoi Canberra risque à nouveau "des retards, des problèmes de construction, des explosions de coûts - et à la fin, des navires qui entreront en service trop tard avec des systèmes dépassés par les événements et les changements technologiques".
Canberra prévoit d'augmenter de plus de 6,5 milliards d'euros ses dépenses en matière de défense, et vise 26 grands navires de combat de surface pendant la prochaine décennie, plus du double des 11 navires dont elle dispose à l'heure actuelle.
"C'est la plus grande flotte dont nous disposerons depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale", a déclaré le ministre australien de la Défense Richard Marles.
"La marine royale australienne doit être capable d'assurer la sûreté et la sécurité de nos routes maritimes (...) étant donné qu'elles sont essentielles à notre mode de vie et notre prospérité", a-t-il ajouté.
L'Australie va ajouter à sa flotte six frégates de classe Hunter, trois destroyers, 11 frégates polyvalentes et six navires de combat de surface de pointe capables d'opérer sans équipage.
Plusieurs bâtiments seront armés de missiles américains Tomahawk pouvant mener des frappes de longue portée et en profondeur à l'intérieur d'un territoire ennemi - un instrument important de dissuasion.
L'annonce survient après une augmentation massive de la puissance de feu de la Chine et de la Russie dans la région, dans un contexte de tensions croissantes entre les alliés de Washington et ces gouvernements autoritaires. L'Australie, qui a formé avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni l'alliance militaire Aukus, cherche notamment à contrecarrer l'influence de la Chine dans le Pacifique-Sud.
Risque de retards
Ce plan doit voir l'Australie porter ses dépenses en matière de défense à 2,4% de son produit intérieur brut (PIB), au-delà de la cible de 2% fixée par ses alliés de l'OTAN.
Certains des navires seront construits dans les chantiers navals australiens d'Adélaïde, de quoi faire travailler plus de 3.700 personnes, tandis qu'un modèle de navire sera acquis aux Etats-Unis et qu'un autre type de navire pourrait venir soit d'Espagne, soit d'Allemagne, de Corée du Sud ou du Japon.
En 2021, l’Australie a annoncé son intention d'acquérir au moins trois sous-marins à propulsion nucléaire de conception américaine, renonçant ainsi à un accord passé avec la France pour développer des sous-marins à propulsion conventionnelle, pour lesquels elle avait déjà investi des milliards de dollars.
Ces sous-marins de la classe Virginia ne seront pas dotés d'armes atomiques et devraient plutôt transporter des missiles de croisière à longue portée.
Ils représenteront un renforcement radical des capacités du pays dans la zone maritime Asie-Pacifique.
Si la plupart des experts s'accordent à dire que l'Australie devrait pouvoir atteindre une capacité navale significative, les grands projets de défense du pays ont longtemps été confrontés à des retards, parfois pour des raisons électoralistes. Ils ont vu des dépassements de coûts, des revirements du gouvernement, des changements de politique et des projets qui donnaient la priorité à la création d'emplois locaux plutôt qu'aux besoins réels de sa défense.
Le gouvernement doit surmonter les erreurs du passé et n'a "plus de temps à perdre" alors que la concurrence s'intensifie dans la région, a souligné Michael Shoebridge, ancien haut responsable de la défense australienne et désormais analyste indépendant.
Les procédures d'achats d'armement doivent être allégées, estime-t-il, faute de quoi Canberra risque à nouveau "des retards, des problèmes de construction, des explosions de coûts - et à la fin, des navires qui entreront en service trop tard avec des systèmes dépassés par les événements et les changements technologiques".