Le capitaine et les membres de l'équipage d'un bateau de passeurs auraient reçu chacun chacun "5.000 USD (4.400 euros) dans des sachets en plastique séparés" pour retourner en Indonésie.
Kupang, Indonésie | AFP | mercredi 10/06/2015 - Le capitaine et les membres d'équipage d'un bateau transportant 65 demandeurs d'asile se dirigeant vers l'Australie affirment que les autorités de ce pays ont versé 30.000 dollars (26.500 euros) à ces passeurs pour qu'ils retournent en Indonésie, affirme mercredi la police locale.
Les migrants du Bangladesh, de Birmanie et du Sri Lanka étaient arrivés fin mai sur les rives de l'île Rote, dans l'est de l'Indonésie, après que leur bateau en route pour la Nouvelle Zélande a été intercepté et refoulé par la marine australienne.
Au cours de l'enquête, le capitaine du bateau et les cinq membres d'équipage -- en détention provisoire pour trafic illicite de migrants -- ont affirmé avoir reçu de la part des services d'immigration australiens "chacun 5.000 USD (4.400 euros) dans des sachets en plastique séparés" pour retourner en Indonésie, a déclaré à l'AFP un responsable de la police locale, Hidayat.
"On leur a ensuite dit de prendre des bateaux plus petits et de retourner en Indonésie", a-t-il ajouté.
Interrogés mercredi par l'AFP, les services d'immigration australiens se sont refusés à tout commentaire.
Des migrants à bord du bateau ont confirmé les témoignages de l'équipage, à l'image du Bangladais Nazmul Hasan.
"Nous savions que l'équipage a reçu de l'argent, car lorsque nous avons demandé au capitaine pourquoi nous ne continuons pas notre route vers l'Australie, il nous a dit qu'il avait reçu de l'argent des autorités australiennes" pour faire demi-tour, a-t-il déclaré à l'AFP.
Peu après son arrivée au pouvoir en septembre 2013, le gouvernement conservateur australien de Tony Abbott a lancé avec l'aide de l'armée l'opération "Frontières souveraines" pour décourager les réfugiés d'arriver par la mer en Australie. Les bâtiments de la marine interceptent les bateaux transportant des migrants et les renvoient vers leur point de transit, souvent l'Indonésie.
Ces dernières semaines, plus de 3.500 migrants affamés sont arrivés en Thaïlande, en Malaisie et en Indonésie.
str-aa/np/bfi/at
© 1994-2015 Agence France-Presse
Les migrants du Bangladesh, de Birmanie et du Sri Lanka étaient arrivés fin mai sur les rives de l'île Rote, dans l'est de l'Indonésie, après que leur bateau en route pour la Nouvelle Zélande a été intercepté et refoulé par la marine australienne.
Au cours de l'enquête, le capitaine du bateau et les cinq membres d'équipage -- en détention provisoire pour trafic illicite de migrants -- ont affirmé avoir reçu de la part des services d'immigration australiens "chacun 5.000 USD (4.400 euros) dans des sachets en plastique séparés" pour retourner en Indonésie, a déclaré à l'AFP un responsable de la police locale, Hidayat.
"On leur a ensuite dit de prendre des bateaux plus petits et de retourner en Indonésie", a-t-il ajouté.
Interrogés mercredi par l'AFP, les services d'immigration australiens se sont refusés à tout commentaire.
Des migrants à bord du bateau ont confirmé les témoignages de l'équipage, à l'image du Bangladais Nazmul Hasan.
"Nous savions que l'équipage a reçu de l'argent, car lorsque nous avons demandé au capitaine pourquoi nous ne continuons pas notre route vers l'Australie, il nous a dit qu'il avait reçu de l'argent des autorités australiennes" pour faire demi-tour, a-t-il déclaré à l'AFP.
Peu après son arrivée au pouvoir en septembre 2013, le gouvernement conservateur australien de Tony Abbott a lancé avec l'aide de l'armée l'opération "Frontières souveraines" pour décourager les réfugiés d'arriver par la mer en Australie. Les bâtiments de la marine interceptent les bateaux transportant des migrants et les renvoient vers leur point de transit, souvent l'Indonésie.
Ces dernières semaines, plus de 3.500 migrants affamés sont arrivés en Thaïlande, en Malaisie et en Indonésie.
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