PAPEETE, le 8 avril 2015 - En mission polynésienne jusqu'au 6 mai, le navire océanographique Atalante est pour l'instant installé au quai des paquebots à Papeete. Il va étudier la surface du plancher océanique de notre Territoire, pour déterminer le risque de tsunami à Moruroa et notre légitimité à demander une extension de notre ZEE. Nous avons pu le visiter.
>> Lire Une double mission pour le navire océanographique L'Atalante
Construit en 1989, l'Atalante est un navire de la flotte océanographique française. Avec ses 85 mètres de long et 16 mètres de large, il ne passe pas inaperçu dans notre port. Il va rester en Polynésie pour un mois et enchainer deux missions : la première pour l'armée, et la seconde pour l'Ifremer. Visite guidée.
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Construit en 1989, l'Atalante est un navire de la flotte océanographique française. Avec ses 85 mètres de long et 16 mètres de large, il ne passe pas inaperçu dans notre port. Il va rester en Polynésie pour un mois et enchainer deux missions : la première pour l'armée, et la seconde pour l'Ifremer. Visite guidée.
Le commandant Philippe Moimeaux avec la ministre de la recherche Tea Frogier près des ancres du navire
Le commandant de l'Atalante Philippe Moimeaux
"L'Atalante est parti de Nouméa, où il était 45 jours pour une mission de physique et de biologie. Nous étions au Pérou récemment, au Brésil, à la Réunion… Le bateau tourne en permanence. En Polynésie nous avons deux missions, la première avec le Shom, les militaires, ce sera une mission de 10 jours de cartographie autour des atolls (NDLR : de Moruroa et Tureia pour surveiller le risque de tsunami). La seconde sera une mission de 15 jours pour Polyplac 2. Ensuite nous retourneront à Nouméa pour revenir en Polynésie en juin.
Dans ce bateau toute la technologie est là puisqu'il a été refondu en 2008, donc il a un tout nouveau sondeur multifaisceaux, installés sur une sorte de grande aile sous le bateau, et toute l'informatique est très performante également.
Mais nos missions préférées, en tant que marin, ce sont celles où il a beaucoup de manipulation, du carottage, du dragage, etc. Là pour du relevé de sondeurs il n'y a pas grand-chose à faire pour les marins à bord."
"L'Atalante est parti de Nouméa, où il était 45 jours pour une mission de physique et de biologie. Nous étions au Pérou récemment, au Brésil, à la Réunion… Le bateau tourne en permanence. En Polynésie nous avons deux missions, la première avec le Shom, les militaires, ce sera une mission de 10 jours de cartographie autour des atolls (NDLR : de Moruroa et Tureia pour surveiller le risque de tsunami). La seconde sera une mission de 15 jours pour Polyplac 2. Ensuite nous retourneront à Nouméa pour revenir en Polynésie en juin.
Dans ce bateau toute la technologie est là puisqu'il a été refondu en 2008, donc il a un tout nouveau sondeur multifaisceaux, installés sur une sorte de grande aile sous le bateau, et toute l'informatique est très performante également.
Mais nos missions préférées, en tant que marin, ce sont celles où il a beaucoup de manipulation, du carottage, du dragage, etc. Là pour du relevé de sondeurs il n'y a pas grand-chose à faire pour les marins à bord."
Benoît Beliaeff, directeur du centre Ifremer du Pacifique
"La campagne après celle du Shom sera la campagne Ifremer Polyplac 2, dont le but est d'étudier les possibilités d'extension de la zone économique exclusive (ZEE) de la Polynésie française. Après les Marquises en 2012, cette campagne va se situer entre les atolls de Reao et Pukarua, et vers le sud-est, du côté des Gambier.
Le but pour la Polynésie c'est d'essayer de voir si, dans cette zone, on peut étendre la ZEE de quelques dizaines de milliers de kilomètres carrés. Elle fait déjà 4,8 millions km². L'enjeu est de pouvoir accéder à une superficie supérieure pour valoriser le potentiel des fonds sous-marins. En Polynésie, le potentiel c'est que c'est peut-être une des zones les plus riches au monde en encroutements cobaltifères, ce sont des roches qui se sont constituées au fil du temps avec beaucoup de métaux à l'intérieur, du cobalt, du cuivre, et d'autres."
"La campagne après celle du Shom sera la campagne Ifremer Polyplac 2, dont le but est d'étudier les possibilités d'extension de la zone économique exclusive (ZEE) de la Polynésie française. Après les Marquises en 2012, cette campagne va se situer entre les atolls de Reao et Pukarua, et vers le sud-est, du côté des Gambier.
Le but pour la Polynésie c'est d'essayer de voir si, dans cette zone, on peut étendre la ZEE de quelques dizaines de milliers de kilomètres carrés. Elle fait déjà 4,8 millions km². L'enjeu est de pouvoir accéder à une superficie supérieure pour valoriser le potentiel des fonds sous-marins. En Polynésie, le potentiel c'est que c'est peut-être une des zones les plus riches au monde en encroutements cobaltifères, ce sont des roches qui se sont constituées au fil du temps avec beaucoup de métaux à l'intérieur, du cobalt, du cuivre, et d'autres."
Ce rail sert normalement à déployer le sous-marin Nautilus, qui n'est pas venu pour cette mission
La salle des scientifiques où les données des sondeurs seront analysées en direct par les 9 scientifiques de l'Ifremer
L'officier mécanicien Vicky, seule femme officier à bord. Elle était en train de s'occuper de la grue à vivre, qui sert à charger la nourriture à bord