NAIROBI, 1 mars 2011 (AFP) - Un député kenyan réputé pour ses démêlés avec la justice et son look de chanteur de rap américain, Gidion Mbuvi, a été expulsé mardi de l'hémicycle pour avoir siégé avec des brillants à l'oreille et des lunettes de soleil.
"Jamais dans l'histoire de cette chambre, que je connais pourtant bien, n'a-t-on vu un parlementaire de sexe masculin venir avec des boucles d'oreille, ou des trucs dans les oreilles, ou quel que soit le nom que vous voudrez leur donner", a justifié le vice-président du Parlement, Farah Maalim, à l'appui de sa décision.
Gidion "Sonko" Mbuvi, 35 ans, a plaidé, en vain, que le port de ces accessoires était approprié car "il représentait la jeunesse dans cette chambre".
La tenue du nouveau député de Makadara, dans la banlieue de Nairobi, élu l'an dernier lors d'une législative partielle, a suscité un débat enfiévré parmi ses pairs.
"Le mode de vie d'un +sonko+ ("flambeur" en argot swahili) consiste à bien s'habiller (...) et c'est ce dont vous êtes aujourd'hui les témoins", a plaidé le député Joshua Kutuny.
Mais le député et ministre adjoint à la Politique foncière Bifwoli Wakoli a estimé que "jamais dans l'histoire de ce monde l'homme n'avait imité la femme". "M. Mbuvi doit aller au bout de son habillement, et il lui faudrait également des boucles d'oreilles et une jupe", a renchéri le secrétaire d'Etat à la Jeunesse et aux sports Kabando wa Kabando.
"Sonko" est l'objet de plusieurs procédures en justice pour fraude, et il fait partie d'un groupe de parlementaires mis en cause publiquement par le ministre de l'Intérieur pour participation présumée à un trafic de drogue, des accusations que l'intéressé met sur le compte de jalousies politiques.
Systématiquement coiffé d'une casquette de rappeur, avec grosses bagues aux doigts et montre imposante au poignet, Gidion Mbuvi est également accusé par la presse de s'être échappé de prison en 1998, ce qu'il nie, reconnaissant seulement un séjour de deux mois derrière les barreaux.
str-bb/fal/jpc
"Jamais dans l'histoire de cette chambre, que je connais pourtant bien, n'a-t-on vu un parlementaire de sexe masculin venir avec des boucles d'oreille, ou des trucs dans les oreilles, ou quel que soit le nom que vous voudrez leur donner", a justifié le vice-président du Parlement, Farah Maalim, à l'appui de sa décision.
Gidion "Sonko" Mbuvi, 35 ans, a plaidé, en vain, que le port de ces accessoires était approprié car "il représentait la jeunesse dans cette chambre".
La tenue du nouveau député de Makadara, dans la banlieue de Nairobi, élu l'an dernier lors d'une législative partielle, a suscité un débat enfiévré parmi ses pairs.
"Le mode de vie d'un +sonko+ ("flambeur" en argot swahili) consiste à bien s'habiller (...) et c'est ce dont vous êtes aujourd'hui les témoins", a plaidé le député Joshua Kutuny.
Mais le député et ministre adjoint à la Politique foncière Bifwoli Wakoli a estimé que "jamais dans l'histoire de ce monde l'homme n'avait imité la femme". "M. Mbuvi doit aller au bout de son habillement, et il lui faudrait également des boucles d'oreilles et une jupe", a renchéri le secrétaire d'Etat à la Jeunesse et aux sports Kabando wa Kabando.
"Sonko" est l'objet de plusieurs procédures en justice pour fraude, et il fait partie d'un groupe de parlementaires mis en cause publiquement par le ministre de l'Intérieur pour participation présumée à un trafic de drogue, des accusations que l'intéressé met sur le compte de jalousies politiques.
Systématiquement coiffé d'une casquette de rappeur, avec grosses bagues aux doigts et montre imposante au poignet, Gidion Mbuvi est également accusé par la presse de s'être échappé de prison en 1998, ce qu'il nie, reconnaissant seulement un séjour de deux mois derrière les barreaux.
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