TAHITI, le 19 octobre 2022 - En mai 2021, Ken Hardie dévoilait son univers en duo avec l’artiste Tahe chez Winkler. Il revient cette année, en solo, avec de nouvelles pièces, de nouvelles formes et même un nouveau concept. Seules la matière et la technique restent. Il tient à ne pas se laisser enfermer.
“L’année dernière, mon travail avait été remarqué”, admet Ken Hardie. “Je sais qu’on m’attend un peu au tournant. Je veux assoir ma présence artistique.” Il est artiste tourneur et sculpteur. Ses nouvelles pièces, réunies sous le titre “Empreinte”, sont visibles à la galerie Winkler jusqu’au 2 novembre. Elles sont très différentes de celles présentées en mai 2021 lors d’une exposition réalisée avec Tahe. Il s’agissait alors principalement d’assiettes et saladiers. “Avec mes nouvelles pièces, je tenais aussi à ne pas me laisser enfermer dans une forme.” Il y a donc des carrés avec leurs angles droits, des silex anguleux, des rectangles assemblés pour certains en triptyques.
Illusion
Ken Hardie crée toutes ses œuvres à partir d’une pièce de bois. Les essences sont variées. Il ajoute ensuite de la couleur, de la feuille d’or, il creuse, polit, brûle. “Le bois est un support extrêmement malléable. Si tu arrives à bien dialoguer avec lui, il peut prendre l’apparence de plusieurs formes, de la nacre, du corail, de la pierre. Il affiche un effet oxydé, il porte un vêtement qui lui donne une nouvelle identité qui vient surprendre le visiteur.” Ce que Ken Hardie aime aussi dans sa relation avec ses pièces artistiques, c’est la réflexion qu’elle engendre, le sentiment de bouleversement qu’elle suscite. “En la voyant, on se demande comment elle a été faite : est-ce vraiment du bois ? Est-ce la pierre ?”
“L’année dernière, mon travail avait été remarqué”, admet Ken Hardie. “Je sais qu’on m’attend un peu au tournant. Je veux assoir ma présence artistique.” Il est artiste tourneur et sculpteur. Ses nouvelles pièces, réunies sous le titre “Empreinte”, sont visibles à la galerie Winkler jusqu’au 2 novembre. Elles sont très différentes de celles présentées en mai 2021 lors d’une exposition réalisée avec Tahe. Il s’agissait alors principalement d’assiettes et saladiers. “Avec mes nouvelles pièces, je tenais aussi à ne pas me laisser enfermer dans une forme.” Il y a donc des carrés avec leurs angles droits, des silex anguleux, des rectangles assemblés pour certains en triptyques.
Illusion
Ken Hardie crée toutes ses œuvres à partir d’une pièce de bois. Les essences sont variées. Il ajoute ensuite de la couleur, de la feuille d’or, il creuse, polit, brûle. “Le bois est un support extrêmement malléable. Si tu arrives à bien dialoguer avec lui, il peut prendre l’apparence de plusieurs formes, de la nacre, du corail, de la pierre. Il affiche un effet oxydé, il porte un vêtement qui lui donne une nouvelle identité qui vient surprendre le visiteur.” Ce que Ken Hardie aime aussi dans sa relation avec ses pièces artistiques, c’est la réflexion qu’elle engendre, le sentiment de bouleversement qu’elle suscite. “En la voyant, on se demande comment elle a été faite : est-ce vraiment du bois ? Est-ce la pierre ?”
Avant de travailler le bois, il a fait beaucoup de peinture acrylique sur toile. Le bois est devenu sa toile. Il assemble toutes les cordes de son arc. “Mettre de la couleur sur du bois peut surprendre, mais en réalité, cela vient accentuer l’illusion.” Il intègre par ailleurs des motifs dont certains reviennent comme les gardiens protecteurs ou les messagers. Avec tout ce travail, Ken Hardie cherche à mettre en lumière “la fragilité des cultures qui se trouvent sur Terre. Il y en a tant d’objets sacrés qui disparaissent. Mes pièces sont elles-mêmes amenées à disparaître, à retourner à la nature.”
Une œuvre en mouvement
L’une de ses œuvres, baptisée Mosaika, consiste en un ensemble de 36 pièces qui comprennent elles-mêmes quatre échantillons du travail de Ken Hardie. Pour l’exposition, ces pièces composeront un coucher de soleil. Chaque visiteur pourra acheter une ou plusieurs d’entre elles, Mosaika vivra. “L’œuvre va se décomposer au fur et à mesure.” C’est comme une performance assurée par les visiteurs. “C’est peut-être un peu risqué.” Mais c’est à coup sûr novateur.
Une œuvre en mouvement
L’une de ses œuvres, baptisée Mosaika, consiste en un ensemble de 36 pièces qui comprennent elles-mêmes quatre échantillons du travail de Ken Hardie. Pour l’exposition, ces pièces composeront un coucher de soleil. Chaque visiteur pourra acheter une ou plusieurs d’entre elles, Mosaika vivra. “L’œuvre va se décomposer au fur et à mesure.” C’est comme une performance assurée par les visiteurs. “C’est peut-être un peu risqué.” Mais c’est à coup sûr novateur.
Tourneur, un métier en voie de disparition
Tourneur sur bois est un métier. Une activité artisanale atypique en voie de disparition. En France, elle existait déjà à l’époque de Louis XVI. "C’est un vrai savoir-faire.” Le tourneur modèle une pièce de bois qui, fixée sur un “tour”, tourne à grande vitesse (jusqu’à 3 000 tours/minute). Il façonne des objets usuels ou artistiques avec des outils spécialement conçus. Il enlève de la matière, ponce, texture. Il fabrique des pièces uniques, puisque c’est l’homme qui travaille une matière première vivante.
Ken Hardie s’est formé dans la seule école au monde de tournage. “Il existe des écoles dans lesquelles on apprend, entre autres, le tournage, mais l’école Escoulen où je suis allé ne fait que ça.” De retour à Tahiti, il a commandé une machine en Australie, “la Rolls Royce” des équipements qu’il a baptisée Keyly, a cherché un local et trouvé une place dans un atelier relais. Il est désormais installé à Faa’a.
Tourneur sur bois est un métier. Une activité artisanale atypique en voie de disparition. En France, elle existait déjà à l’époque de Louis XVI. "C’est un vrai savoir-faire.” Le tourneur modèle une pièce de bois qui, fixée sur un “tour”, tourne à grande vitesse (jusqu’à 3 000 tours/minute). Il façonne des objets usuels ou artistiques avec des outils spécialement conçus. Il enlève de la matière, ponce, texture. Il fabrique des pièces uniques, puisque c’est l’homme qui travaille une matière première vivante.
Ken Hardie s’est formé dans la seule école au monde de tournage. “Il existe des écoles dans lesquelles on apprend, entre autres, le tournage, mais l’école Escoulen où je suis allé ne fait que ça.” De retour à Tahiti, il a commandé une machine en Australie, “la Rolls Royce” des équipements qu’il a baptisée Keyly, a cherché un local et trouvé une place dans un atelier relais. Il est désormais installé à Faa’a.
Pratique
Jusqu’au 2 novembre chez Winkler. Entrée libre.
Cocktail vernissage le jeudi 20 octobre, de 18 à 20 heures.
Visite guidée de l’exposition animée par l’artiste le samedi 22 octobre, de 10 heures à midi.
Horaires : du lundi au vendredi, de 9 heures à 12h30 et de 13h30 à 17 heures. Le samedi de 8h30 à midi.
Jusqu’au 2 novembre chez Winkler. Entrée libre.
Cocktail vernissage le jeudi 20 octobre, de 18 à 20 heures.
Visite guidée de l’exposition animée par l’artiste le samedi 22 octobre, de 10 heures à midi.
Horaires : du lundi au vendredi, de 9 heures à 12h30 et de 13h30 à 17 heures. Le samedi de 8h30 à midi.
Contacts
Tél. : 40.42.81.77 / 89.90.81.77
FB : Galerie Winkler
[email protected]
Tél. : 87.71.42.19
Site internet de Ken Hardie
Tél. : 40.42.81.77 / 89.90.81.77
FB : Galerie Winkler
[email protected]
Tél. : 87.71.42.19
Site internet de Ken Hardie