Aix-en-Provence, France | AFP | jeudi 05/01/2017 - "J'avais la haine des adultes", a déclaré jeudi à l'ouverture de son procès Karl Rose, jugé devant les assises des Bouches-du-Rhône pour avoir abattu à la Kalachnikov trois personnes au hasard dans les rues d'Istres en avril 2013, après une banale dispute avec son père.
"Je suis coupable, j'avais la haine. J'ai fait quatre ans de psychothérapie pour comprendre que c'est parce que mes parents m'avaient traité comme une bête", a expliqué le jeune homme de 23 ans, qui en avait 19 au moment des faits.
Le jeune homme, qui s'est présenté à la cour vêtu d'un polo blanc rayé de bleu, d'épaisses lunettes noires sur le nez et les cheveux en bataille, a longuement détaillé "la haine des adultes" qu'il avait développée à cause de ses parents, selon lui. A son père, il reproche "les saloperies" qu'il lui a faites, et à sa mère "les séquestrations".
"+Je me vengerai des adultes+, ça a tourné en boucle dans ma tête pendant quatre ans", a-t-il poursuivi dans un long monologue rapide et saccadé. "J'étais en train de développer une pathologie mentale", a-t-il expliqué. "Il n'est pas normal de se trimballer à 17 ans avec un pistolet chargé à l'école", a-t-il poursuivi. "Depuis que j'avais 16 ans, je dormais avec une arme dans mon lit", a-t-il également précisé.
"Ces gens-là, ils ne m'avaient pas fait de mal. Tous les adultes ne sont pas des tortionnaires d'enfants", a expliqué en évoquant ses victimes Karl Rose, debout dans son box, face aux parties civiles. "J'ai dû attendre d'aller en prison pour voir un psychiatre (...), c'est cher payé la psychothérapie", a-t-il estimé.
Auparavant, le président de la cour Pascal Guichard avait brièvement rappelé comment l'accusé avait, le 25 avril 2013 en début d'après-midi, tué trois personnes qu'il ne connaissait pas avec une Kalachnikov, "sans explications logiques ni rationnelles", selon les mots de l'accusé en garde à vue.
L'accusé, un jeune homme désocialisé et passionné d'armes qui passait l'essentiel de son temps dans sa chambre sur internet et entretenait surtout des contacts virtuels, avait acquis de nombreuses armes sur le web.
Après avoir acheté, remis en état et revendu sur le net plusieurs armes de poing neutralisées, il avait fait de même avec une Kalachnikov, changeant la culasse et le canon de l'arme grâce à des connaissances et du matériel acquis sur internet. Il avait déterré l'arme, cachée deux mois plus tôt dans un bois, juste avant de passer à l'acte.
"Je suis coupable, j'avais la haine. J'ai fait quatre ans de psychothérapie pour comprendre que c'est parce que mes parents m'avaient traité comme une bête", a expliqué le jeune homme de 23 ans, qui en avait 19 au moment des faits.
Le jeune homme, qui s'est présenté à la cour vêtu d'un polo blanc rayé de bleu, d'épaisses lunettes noires sur le nez et les cheveux en bataille, a longuement détaillé "la haine des adultes" qu'il avait développée à cause de ses parents, selon lui. A son père, il reproche "les saloperies" qu'il lui a faites, et à sa mère "les séquestrations".
"+Je me vengerai des adultes+, ça a tourné en boucle dans ma tête pendant quatre ans", a-t-il poursuivi dans un long monologue rapide et saccadé. "J'étais en train de développer une pathologie mentale", a-t-il expliqué. "Il n'est pas normal de se trimballer à 17 ans avec un pistolet chargé à l'école", a-t-il poursuivi. "Depuis que j'avais 16 ans, je dormais avec une arme dans mon lit", a-t-il également précisé.
"Ces gens-là, ils ne m'avaient pas fait de mal. Tous les adultes ne sont pas des tortionnaires d'enfants", a expliqué en évoquant ses victimes Karl Rose, debout dans son box, face aux parties civiles. "J'ai dû attendre d'aller en prison pour voir un psychiatre (...), c'est cher payé la psychothérapie", a-t-il estimé.
Auparavant, le président de la cour Pascal Guichard avait brièvement rappelé comment l'accusé avait, le 25 avril 2013 en début d'après-midi, tué trois personnes qu'il ne connaissait pas avec une Kalachnikov, "sans explications logiques ni rationnelles", selon les mots de l'accusé en garde à vue.
L'accusé, un jeune homme désocialisé et passionné d'armes qui passait l'essentiel de son temps dans sa chambre sur internet et entretenait surtout des contacts virtuels, avait acquis de nombreuses armes sur le web.
Après avoir acheté, remis en état et revendu sur le net plusieurs armes de poing neutralisées, il avait fait de même avec une Kalachnikov, changeant la culasse et le canon de l'arme grâce à des connaissances et du matériel acquis sur internet. Il avait déterré l'arme, cachée deux mois plus tôt dans un bois, juste avant de passer à l'acte.