Paris, France | AFP | jeudi 14/03/2024 - L'actrice Judith Godrèche, qui a porté plainte pour viols sur mineure contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, a demandé jeudi la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le droit du travail dans le monde du cinéma et "les risques pour les enfants".
"Sur qui doit-on compter pour s'assurer que dorénavant aucun enfant ne sera victime de violence sexuelle ou morale sur un plateau ou lors d'un casting ?", a lancé la réalisatrice lors d'une audition devant la délégation aux droits des enfants de l'Assemblée nationale.
"Allons-nous garder le silence ? Moi, je compte sur vous, je compte sur vous pour protéger les enfants, ne plus les livrer au cinéma sans aucune protection", a-t-elle ajouté. "Ce sont les mêmes systèmes que ceux de l'éducation, de la médecine, de l'édition, du sport par exemple, pour lequel vous avez ordonné une commission d'enquête."
Judith Godrèche a conclu son propos liminaire en demandant aux députés de "prendre l'initiative d'une commission d'enquête sur le droit du travail dans le monde du cinéma et en particulier ses risques pour les femmes et les enfants".
"Il faut absolument que dans tous les tournages qui impliquent un mineur, il y ait une référente harcèlement qui ne soit pas sous la responsabilité de la production, qui soit indépendante", a-t-elle ajouté. Il serait également "important d'imposer qu'il y ait une tierce personne en permanence" dans la pièce où se trouve le directeur de casting et de rendre obligatoire la présence de coordinateurs d'"intimité".
A 51 ans, la réalisatrice est devenue un fer de lance du mouvement #MeToo en France après avoir porté plainte début février contre Jacques Doillon, mais aussi contre le réalisateur Benoît Jacquot pour des violences sexuelles et physiques qui remonteraient à son adolescence.
Une enquête préliminaire a été ouverte à Paris sur ces accusations de viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité.
Les deux réalisateurs ont réfuté par la voix de leurs avocats respectifs les accusations lancées contre eux.
A l'issue de l'audition de Mme Godrèche, la présidente de la délégation aux droits des enfants Perrine Goulet a assuré que sa délégation et celle dédiée aux droits des femmes allaient "continuer ce combat."
"Par quels moyens, c'est à définir, en tout cas nous ne laisserons pas tomber votre parole, je pense qu'on peut vous le garantir", a-t-elle indiqué.
"Sur qui doit-on compter pour s'assurer que dorénavant aucun enfant ne sera victime de violence sexuelle ou morale sur un plateau ou lors d'un casting ?", a lancé la réalisatrice lors d'une audition devant la délégation aux droits des enfants de l'Assemblée nationale.
"Allons-nous garder le silence ? Moi, je compte sur vous, je compte sur vous pour protéger les enfants, ne plus les livrer au cinéma sans aucune protection", a-t-elle ajouté. "Ce sont les mêmes systèmes que ceux de l'éducation, de la médecine, de l'édition, du sport par exemple, pour lequel vous avez ordonné une commission d'enquête."
Judith Godrèche a conclu son propos liminaire en demandant aux députés de "prendre l'initiative d'une commission d'enquête sur le droit du travail dans le monde du cinéma et en particulier ses risques pour les femmes et les enfants".
"Il faut absolument que dans tous les tournages qui impliquent un mineur, il y ait une référente harcèlement qui ne soit pas sous la responsabilité de la production, qui soit indépendante", a-t-elle ajouté. Il serait également "important d'imposer qu'il y ait une tierce personne en permanence" dans la pièce où se trouve le directeur de casting et de rendre obligatoire la présence de coordinateurs d'"intimité".
A 51 ans, la réalisatrice est devenue un fer de lance du mouvement #MeToo en France après avoir porté plainte début février contre Jacques Doillon, mais aussi contre le réalisateur Benoît Jacquot pour des violences sexuelles et physiques qui remonteraient à son adolescence.
Une enquête préliminaire a été ouverte à Paris sur ces accusations de viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité.
Les deux réalisateurs ont réfuté par la voix de leurs avocats respectifs les accusations lancées contre eux.
A l'issue de l'audition de Mme Godrèche, la présidente de la délégation aux droits des enfants Perrine Goulet a assuré que sa délégation et celle dédiée aux droits des femmes allaient "continuer ce combat."
"Par quels moyens, c'est à définir, en tout cas nous ne laisserons pas tomber votre parole, je pense qu'on peut vous le garantir", a-t-elle indiqué.