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Journée de la femme : haro sur les inégalités homme-femme


Journée de la femme : haro sur les inégalités homme-femme
La Journée internationale de la Femme fera l’objet de diverses manifestations, sur le thème « Vahine, notre avenir j’y crois ! », du 8 au 13 mars prochains. La présentation de l’événement était donnée par Chantal Tahiata, vendredi matin 24 février. Des manifestations sont organisées en mars le 8 à Vairao, les 9 et 10 à Rangiroa et le 13 à Uturoa. Pour l’information du public, des conférences de 10 à 15 minutes, sur les thèmes de la contraception, de la parentalité et son cadre juridique, du statut de la femme, de sa place dans la société seront données sur le lieu des manifestations.

L’affiche de l’événement interpelle sur le ton humoristique : un homme équipé de son balai de paille ; une femme à la gouverne, sur un chantier. La ministre de la Culture, chargée de la condition féminine explique le crédo des journées : « La femme aussi peut assumer des missions dans la société ». Et de fait, au plan sociologique, aujourd’hui encore le constat est là : à l’heure où la qualité de Mademoiselle disparaît des formulaires administratifs, la parité homme-femme est un concept dont on ne voit pas clairement l’expression sur le terrain. En Polynésie comme ailleurs, on observe au contraire une inégalité de représentation au plan politique et notamment municipal ; une inégalité de traitement sur le marché de l’emploi où, globalement plus diplômées que les hommes, de 20 à 59 ans les femmes ont un taux d’activité de 20% inférieur ( source ISPF); sans parler des inégalités face à la parentalité, la contraception, ou simplement physiques qui valent à certaines de connaître la violence conjugale. 500 femmes ont été accueillies en 2011 au Centre d’information des droits de la femme et de la famille (CIDFF) pour des faits de violence. « Mais il ne fait pas réduire la situation à cela », souligne le Dr Véronique Saint-Blancart, du Fare Tama Hau. « C’est vrai qu’il y a des violences à l’égard de la femme ; mais il y a surtout une politique d’éducation et de mobilisation, au long de l’année. La journée de la femme en fait partie ». Heimata Tang, de la Délégation à la Famille et à la Condition féminine, ajoute : « Tout ça est fait pour faire changer les mentalités ».

Rédigé par JPV le Vendredi 24 Février 2012 à 12:08 | Lu 1183 fois