PAPEETE, jeudi 29 novembre 2012 - Le président Temaru a signé un mémorandun d’entente avec la Jingmin fisheries investments management limited, représentée par son directeur général Chen Chuan Jin, en vue de la constitution d’une coentreprise aquacole entre la Polynésie française et cette société chinoise. La signature de cette lettre d’intention – la deuxième après l’engagement pris par le Pays en mai dernier – précise la structure, l’organisation juridique et financière de la future coentreprise (joint venture, dans le texte) avec le fonds d’investissements basé à Hong Kong.
La structure née de cette coentreprise devrait être nommée SAS Aquacole Tahiti Nui-Jingmin ocean farm. Elle sera basée à Papeete et d’une durée de vie de 99 ans. Le Pays s’engage à prendre toutes les dispositions pour la constituer avant le 31 mars 2013. Le capital de cette société par actions simplifiées est établi à 2 milliards Fcfp, détenu à 51% par la Polynésie française, qui réalisera partiellement son apport en nature, par le biais de cessions d’emprises foncières et maritimes ainsi que d’infrastructures existantes, notamment sur l’atoll de Hao. Cet apport devrait être valorisé pour 968.2 millions Fcfp par la commission d’évaluation immobilière.
De son côté, la Jingmin investments s’engage à réaliser 800 millions Fcfp d’investissements au cours du premier exercice, 2 milliards Fcfp la deuxième année et s’est déclarée prête à investir 150 milliards Fcfp sur les 15 prochaines années.
"Je peux signer ?", a demandé Oscar Temaru, ironique, à l'adresse des membres du gouvernement présents, avant de ratifier le document. "C’est à la jeunesse de mon pays de faire le reste", a-t-il ajouté. "Et ça, c’est du développement durable.", avant de lâcher un prophétique "l'histoire nous jugera".
Officiellement, cette activité se déclare des "perspectives de création d’emplois" de 10.000 postes sur 10 ans, avec l’accord des partenaires chinois de réserver 90% à l’embauche locale.
Quant à Chen Chuan Jin, il a annoncé "C’est un début, il y a d’autres projets qui vont venir après. (…) On vient avec le capital, la technologie et le marché". Le directeur de la Jingmin fisheries investments management limited a expliqué cibler un marché de niche "haut de gamme" en Chine où la société espère écouler ses produits de l’aquaculture avec une forte valeur ajoutée.
La structure née de cette coentreprise devrait être nommée SAS Aquacole Tahiti Nui-Jingmin ocean farm. Elle sera basée à Papeete et d’une durée de vie de 99 ans. Le Pays s’engage à prendre toutes les dispositions pour la constituer avant le 31 mars 2013. Le capital de cette société par actions simplifiées est établi à 2 milliards Fcfp, détenu à 51% par la Polynésie française, qui réalisera partiellement son apport en nature, par le biais de cessions d’emprises foncières et maritimes ainsi que d’infrastructures existantes, notamment sur l’atoll de Hao. Cet apport devrait être valorisé pour 968.2 millions Fcfp par la commission d’évaluation immobilière.
De son côté, la Jingmin investments s’engage à réaliser 800 millions Fcfp d’investissements au cours du premier exercice, 2 milliards Fcfp la deuxième année et s’est déclarée prête à investir 150 milliards Fcfp sur les 15 prochaines années.
"Je peux signer ?", a demandé Oscar Temaru, ironique, à l'adresse des membres du gouvernement présents, avant de ratifier le document. "C’est à la jeunesse de mon pays de faire le reste", a-t-il ajouté. "Et ça, c’est du développement durable.", avant de lâcher un prophétique "l'histoire nous jugera".
Officiellement, cette activité se déclare des "perspectives de création d’emplois" de 10.000 postes sur 10 ans, avec l’accord des partenaires chinois de réserver 90% à l’embauche locale.
Quant à Chen Chuan Jin, il a annoncé "C’est un début, il y a d’autres projets qui vont venir après. (…) On vient avec le capital, la technologie et le marché". Le directeur de la Jingmin fisheries investments management limited a expliqué cibler un marché de niche "haut de gamme" en Chine où la société espère écouler ses produits de l’aquaculture avec une forte valeur ajoutée.
Un projet qu’Oscar Temaru avait décrit, le 12 avril dernier, lors de l’ouverture de la cession administrative de l’Assemblée de Polynésie française, comme consistant à "bâtir autour de l’atoll de Hao, un véritable écosystème économique autour du potentiel marin de notre ZEE. Nos interlocuteurs sont prêts à investir 1.5 milliards de dollars sur 15 ans, pour développer toute une gamme d’activité, de la pêche à la transformation mais aussi l’élevage aquacole de diverses ressources marines, du thon au rori, en passant par les espèces de poissons lagonnaires. Il ne s’agit pas d’un projet de petite envergure qui serait auto‐centré sur le seul atoll de Hao, mais bien d’un vaste réseau, s’étalant sur les atolls environnant, et jusqu’aux îles Marquises. Hao jouant ici le rôle de « hub », de par l’existence sur place d’infrastructures portuaires et aéroportuaires conséquentes".
Mais à l'Assemblée, on s'est inquièté de tout cela, sur les bancs autonomistes, jeudi 29 novembre :
Teikinui Porlier (Ia Ora Te Fenua)
"Vous signez cette joint-venture avec la Chine pour le développement de l’aquaculture, mais dans quoi exactement notre pays s’est-il engagé ? Le Pays aura certes 51% de la société aquacole et les Chinois veulent investir plusieurs milliards de Fcfp sur plusieurs hectares de mer, mais on s’interroge sur les modalités de gestion ? Quelles clauses d’exclusivité sur la recherche ? Sur la propriété des brevets ? Les normes qui seront respectées ? C’est à nous polynésiens d’avoir notre propre plan de développement économique : la population a le droit de savoir et l’assemblée de Polynésie française aussi".
Oscar Temaru, président de Polynésie
"Je porte ma signature à cette convention cet après-midi. Faire venir les Chinois dans notre pays, ce n’est pas si facile, pas facile du tout. Aujourd’hui ce projet est en bonne voie, dans les journaux j’ai vu que l’on parlait de main tendue vers la Chine. Moi, je veux la main travailleuse, la main qui développe. Ce projet peut apporter plusieurs milliers d’emplois pour nos enfants (…) Il faut développer et ne pas laisser ces richesses aquacoles au repos. Nous avons besoin de mettre en place ce projet qui pourrait en 15 ans apporter environ 150 milliards de Fcfp d’investissement. Vous, vous n’avez rien fait ! Je ne suis pas en train de brader le pays, je suis là pour le faire avancer".
Edouard Fritch (Tahoeraa)
"Ce qui m’inquiète, M. le Président, c’est que vous prenez trop vite vos décisions aujourd’hui. La convention doit être signée pour 99 ans, ça fait peur ! On accepte que les Chinois viennent développer nos richesses, on pourrait le faire nous-mêmes".
Mais à l'Assemblée, on s'est inquièté de tout cela, sur les bancs autonomistes, jeudi 29 novembre :
Teikinui Porlier (Ia Ora Te Fenua)
"Vous signez cette joint-venture avec la Chine pour le développement de l’aquaculture, mais dans quoi exactement notre pays s’est-il engagé ? Le Pays aura certes 51% de la société aquacole et les Chinois veulent investir plusieurs milliards de Fcfp sur plusieurs hectares de mer, mais on s’interroge sur les modalités de gestion ? Quelles clauses d’exclusivité sur la recherche ? Sur la propriété des brevets ? Les normes qui seront respectées ? C’est à nous polynésiens d’avoir notre propre plan de développement économique : la population a le droit de savoir et l’assemblée de Polynésie française aussi".
Oscar Temaru, président de Polynésie
"Je porte ma signature à cette convention cet après-midi. Faire venir les Chinois dans notre pays, ce n’est pas si facile, pas facile du tout. Aujourd’hui ce projet est en bonne voie, dans les journaux j’ai vu que l’on parlait de main tendue vers la Chine. Moi, je veux la main travailleuse, la main qui développe. Ce projet peut apporter plusieurs milliers d’emplois pour nos enfants (…) Il faut développer et ne pas laisser ces richesses aquacoles au repos. Nous avons besoin de mettre en place ce projet qui pourrait en 15 ans apporter environ 150 milliards de Fcfp d’investissement. Vous, vous n’avez rien fait ! Je ne suis pas en train de brader le pays, je suis là pour le faire avancer".
Edouard Fritch (Tahoeraa)
"Ce qui m’inquiète, M. le Président, c’est que vous prenez trop vite vos décisions aujourd’hui. La convention doit être signée pour 99 ans, ça fait peur ! On accepte que les Chinois viennent développer nos richesses, on pourrait le faire nous-mêmes".