Tahiti, le 17 juin 2021 - Depuis la levée des motifs impérieux pour les voyageurs vaccinés le 9 juin, le circuit des passagers se fluidifie à l'aéroport de Tahiti-Faa'a. Alors que tout le monde est soumis au test antigénique à l'arrivée, il arrive que des personnes vaccinées soient diagnostiquées positives, avec des départs immédiats en quarantaine difficiles à accepter.
Mercredi 16 juin, 21h35. Le vol TN 067 en provenance de Paris s'est posé à l'aéroport de Tahiti Faa'a depuis 30 minutes que déjà une foule éparse s'est constituée dans le hall des arrivées. Devant les portes coulissantes, deux couloirs attendent les 260 voyageurs encore en zone internationale. L'un pour les départs en quarantaine, l'autre pour la circulation libre, essentiellement empruntés par des personnes vaccinées. Si le protocole sanitaire a été ajusté depuis la levée des motifs impérieux pour les voyageurs vaccinés le 9 juin, la réouverture des frontières le 1er mai a permis aux équipes pluridisciplinaires du haut-commissaire, de l'ILM, de l'Arass ou de la Direction de la santé, de mettre son efficacité à l’épreuve. “On a pris l'habitude, ça fait un an que ça dure au final”, sourit Tiare, agent logistique.
Mercredi 16 juin, 21h35. Le vol TN 067 en provenance de Paris s'est posé à l'aéroport de Tahiti Faa'a depuis 30 minutes que déjà une foule éparse s'est constituée dans le hall des arrivées. Devant les portes coulissantes, deux couloirs attendent les 260 voyageurs encore en zone internationale. L'un pour les départs en quarantaine, l'autre pour la circulation libre, essentiellement empruntés par des personnes vaccinées. Si le protocole sanitaire a été ajusté depuis la levée des motifs impérieux pour les voyageurs vaccinés le 9 juin, la réouverture des frontières le 1er mai a permis aux équipes pluridisciplinaires du haut-commissaire, de l'ILM, de l'Arass ou de la Direction de la santé, de mettre son efficacité à l’épreuve. “On a pris l'habitude, ça fait un an que ça dure au final”, sourit Tiare, agent logistique.
Tant que la couverture vaccinale n'a pas atteint un niveau suffisant...
Agents de la cellule logistique d'appoint, Tiare et James répondent aux questions des familles sur le parcours du passager.
Le temps de passer les tests antigéniques dans la zone dédiée et gérée par l’institut Louis Malardé, puis le guichet de la police de l’air et celui des frontières, les premiers passagers sortent au compte-gouttes. "Nous avons eu des personnes vaccinées dont le test à J-0 s'est avéré positif, nous analysons la cause possible : soit ils l'ont contracté dans les 14 jours après la deuxième injection, soit il s'agit d'un variant" indique-t-on à la direction de la Santé. Car si le vaccin réduit considérablement la charge virale et prévient les formes graves de la maladie, comme tout vaccin il n'empêche pas d'être contaminé, ni de contaminer, à 100%.
D'où le contrôle particulièrement rigoureux à l'arrivée et parfois pénible pour les voyageurs. Car tant que le taux de couverture vaccinale n'a pas atteint un niveau suffisant, il suffit qu'une poignée de personnes échappent au filtre pour voir éclore des clusters et resurgir le spectre d'une épidémie, comme l'a déjà signifié l'autorité sanitaire. Les agents de contrôle l'on bien compris. “Le test à l'arrivée c'est important, ça prend forcément un peu plus de temps que d'habitude, mais c'est 15 minutes, c'est rapide quand même”, commente James, lui-même vacciné. Chasuble jaune sur les épaules, l'agent de la cellule logistique d'appoint de la présidence oriente les premiers passagers qui se présentent, mais aussi les familles venues s'enquérir du mode opératoire pour leur proche.
Venu chercher sa fille de 13 ans, Vetea ne s'attendait pas au casse-tête de la quarantaine. “Je suis de Moorea, j'ai demandé à faire l'isolement là-bas, mais ce n'est pas possible de prendre la navette”. Trop de monde sur la traversée. “Il n'y a personne sur Tahiti qui peut m'héberger pour une quarantaine avec ma fille. Je me suis renseigné pour aller sur Punui mais c'est un site dédié en priorité aux étudiants qui reviennent”, poursuit le jeune homme. “J'avais le choix entre l'Intercontinental et le Royal tahitien, mais ça revenait à 300 000 Fcfp le séjour de dix jours, donc j'ai fini par trouver une maison mais carrément à la Presqu'île. C'est un budget”. Interrogé sur la vaccination des ados, il indique que celle-ci n'était de toute façon pas possible dans le temps imparti avant l'embarquement. “Même si on avait pu, il aurait fallu prendre le temps d'en discuter…”
D'où le contrôle particulièrement rigoureux à l'arrivée et parfois pénible pour les voyageurs. Car tant que le taux de couverture vaccinale n'a pas atteint un niveau suffisant, il suffit qu'une poignée de personnes échappent au filtre pour voir éclore des clusters et resurgir le spectre d'une épidémie, comme l'a déjà signifié l'autorité sanitaire. Les agents de contrôle l'on bien compris. “Le test à l'arrivée c'est important, ça prend forcément un peu plus de temps que d'habitude, mais c'est 15 minutes, c'est rapide quand même”, commente James, lui-même vacciné. Chasuble jaune sur les épaules, l'agent de la cellule logistique d'appoint de la présidence oriente les premiers passagers qui se présentent, mais aussi les familles venues s'enquérir du mode opératoire pour leur proche.
Venu chercher sa fille de 13 ans, Vetea ne s'attendait pas au casse-tête de la quarantaine. “Je suis de Moorea, j'ai demandé à faire l'isolement là-bas, mais ce n'est pas possible de prendre la navette”. Trop de monde sur la traversée. “Il n'y a personne sur Tahiti qui peut m'héberger pour une quarantaine avec ma fille. Je me suis renseigné pour aller sur Punui mais c'est un site dédié en priorité aux étudiants qui reviennent”, poursuit le jeune homme. “J'avais le choix entre l'Intercontinental et le Royal tahitien, mais ça revenait à 300 000 Fcfp le séjour de dix jours, donc j'ai fini par trouver une maison mais carrément à la Presqu'île. C'est un budget”. Interrogé sur la vaccination des ados, il indique que celle-ci n'était de toute façon pas possible dans le temps imparti avant l'embarquement. “Même si on avait pu, il aurait fallu prendre le temps d'en discuter…”
“On est obligé d'expliquer, de garder notre calme”
Dès qu'ils ont reçu le résultat de leur test antigénique, les passagers peuvent prendre la sortie, couloir quarantaine s'il est positif, circulation libre s'il est négatif, comme cette mamie accueillie ici par ses proches. Crédit E.C.
Prise de tête pour lui, frustration pour d'autres priés de garder leurs distances et de s'écarter au passage des voyageurs qui partent en isolement. “Pas de contact madame, je suis désolé, c'est la procédure”, indique James a une maman invitée à lui remettre ses couronnes de fleur et les clés de la voiture. Accompagné par un agent jusqu'au véhicule, son fils et sa compagne devront faire le trajet seuls vers leur lieu dédié pour leur quarantaine. “Il y a des gens qui s'énervent, mais on est obligé de garder notre calme et d'expliquer”.
Le contraste avec le couloir voisin est frappant. On s'embrasse, on se couvre de couronnes de fleurs, on se jette dans les bras de l'autre à l'issue parfois de “deux ans de séparation” et surtout, “on rentre à la maison” bras dessus, bras dessous… Bref, on profite des retrouvailles. “On a mis un peu plus d'une heure pour sortir, ça va plutôt vite, rien à redire sur l'organisation”, commente une passagère vaccinée. “Si vous avez rempli tous les documents avant de partir, ça va vite, s'il vous manque des documents forcément, ça rallonge le circuit”, renchérit Guillaume, passager vacciné. “J'ai mis 1h15 pour sortir, le fait d'être vacciné accélère le mouvement, c'est sûr”.
Le contraste avec le couloir voisin est frappant. On s'embrasse, on se couvre de couronnes de fleurs, on se jette dans les bras de l'autre à l'issue parfois de “deux ans de séparation” et surtout, “on rentre à la maison” bras dessus, bras dessous… Bref, on profite des retrouvailles. “On a mis un peu plus d'une heure pour sortir, ça va plutôt vite, rien à redire sur l'organisation”, commente une passagère vaccinée. “Si vous avez rempli tous les documents avant de partir, ça va vite, s'il vous manque des documents forcément, ça rallonge le circuit”, renchérit Guillaume, passager vacciné. “J'ai mis 1h15 pour sortir, le fait d'être vacciné accélère le mouvement, c'est sûr”.