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Jeux du Pacifique J-1000, les délais s'annoncent serrés


Malgré la future rénovation de la piste d'athlétisme de Pater, l'IJSPF confirme que les épreuves d'athlétisme auront lieux à Hitia'a. En cause, une piste à 6 couloirs qui ne sera toujours pas aux normes d'ici 2027.
Malgré la future rénovation de la piste d'athlétisme de Pater, l'IJSPF confirme que les épreuves d'athlétisme auront lieux à Hitia'a. En cause, une piste à 6 couloirs qui ne sera toujours pas aux normes d'ici 2027.
Tahiti, le 23 octobre 2024 - Alors que ce dimanche, à la Pointe Vénus, le compte à rebours J-1000 sera officiellement lancé lors de festivités dédiées, du côté du comité technique le temps presse. En effet, en charge de la livraison des 26 structures sportives accueillant les 24 disciplines retenues pour ces Jeux de 2027, ce dernier confit être soumis à des délais tendus. Et pour cause, à 1000 jours de l'événement certains projets demeurent au stade de l'appel d'offres pour la maîtrise d'ouvrage.
 
 
“Nous devons préparer 26 infrastructures pour 24 disciplines... ça va être compliqué” explique James Cowan, directeur de l'IJSPF et membre du comité technique. “Nous espérons qu'avant la fin du mois nous aurons avancé l'ensemble des consultations pour la maîtrise d'œuvre des différents chantiers, afin de pouvoir, dès le premier trimestre de 2025, lancer les travaux. Qu'il s'agisse de la rénovation ou de la construction des structures qui accueilleront ces Jeux du Pacifique 2027.” Une déclaration franche que le directeur de l'IJSPF tient néanmoins à nuancer : “Toutes les structures posent nécessairement quelques soucis, c'est le propre de l'organisation d'un événement de cette ampleur. En revanche, certaines d'entre elles représentent des dossiers un peu plus sensibles. Je pense notamment à la piscine olympique de Tipaerui qui n'est plus aux normes, et qui nécessitera l'installation de piscines éphémères du côté de Mama'o. [...] Concernant les délais, si effectivement ce sera serré pour tout, nous serons capables de livrer les structures en temps et en heure. Nous n'avons pas le choix. Une structure pas prête et c'est une discipline qui saute.”
 
Et pour bien comprendre les enjeux qui se dressent pour le comité technique, Christian Wang Sang, conseiller technique, explique : “Le ministère des Sports est conscient des problématiques liés au foncier, c'est pourquoi il a vraiment été question de se focaliser sur l'existant”, précise le conseiller technique. “L'idée étant de réhabiliter ces structures sur quatre volets. Le premier volet concernant l'accueil du public : Il faut pouvoir accueillir du public ! Donc il faut revoir la conformité électrique, revoir tout ce qui est relatif aux issues de secours et à l'évacuation, et surtout revoir la partie accueil des PMR. Le deuxième volet concerne le cahier des charges sportif : Il faut telle hauteur, telle équipement etc. Troisièmement, pour les clubs bâtisseurs et les communes, cela va concerner tout ce qui est relatif aux bâtis. Par exemple, le complexe sportif Boris Léontieff à Arue, peut déjà accueillir les épreuves de Taekwondo dans les conditions actuelles, par contre, on veut profiter des Jeux pour pouvoir améliorer la pratique du handball. Ce qui nécessite de petits travaux relatifs aux bâtis. Et enfin dernier volet, celui relatif à l'héritage. Par exemple,  à la salle Maco Nena de Tipaerui, il a été demandé une isolation phonique par rapport aux voisins qui se plaignent. Toujours au complexe Boris Léontieff, il a été demandé le déploiement de dispositifs anti-pigeons, car actuellement les frais de nettoyage sont importants. Et donc cette logique des quatre volets s'applique à toutes les structures concernées par les Jeux.”  
 
Quatre nouvelles structures sportives en vue
 
Parmi ces nouvelles infrastructures – qui comptent entre autres une piste de tir à Titioro, une salle de squash à Pater et des piscines éphémères à Mama'o – le futur complexe sportif de Faa'a, qui se situera au niveau du collège Henri Hiro, devrait être le plus important. Une structure inédite qui accueillera, dans le cadre des Jeux de 2027, le badminton et le tennis de table. Des sports nécessitant des aménagements bien particuliers : “Ces sports imposent un cahier des charges très technique et pointilleux”, assure Christian Wang Sang. “Par exemple, la structure doit avoir une hauteur sous plafond de 10 mètres minimum car le volant du badminton peut aller très haut. Il faut également que ce soit une salle où le vent ne passe pas. Ce qui veut dire que la salle ne sera pas aérée, et donc qu'elle sera climatisée. C'est un des budgets les plus conséquents, arrêté aux alentours de 800-900 millions de francs. En revanche, l'avantage de cette structure, c'est qu'on va pouvoir accueillir des compétitions de catégorie internationale.” Toutefois, qui dit nouvelle structure dit aussi permis de construire. “Hélas, cela prend un certain temps”, admet James Cowan. “Au-delà d'un certain montant d'investissement, un concours d'architecte doit être lancé. Ce qui représente environ 6 mois de délais supplémentaires à prendre en compte.” Le comité technique peut néanmoins se rassurer puisque les rénovations des infrastructures, qui représentent la majeur partie des travaux à venir, ne nécessitent aucun permis de construire.
 

Rédigé par Wendy Cowan le Mercredi 23 Octobre 2024 à 19:45 | Lu 1509 fois