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Jean-Pierre Philibert, à propos de la défiscaliation : " c'est un outil irremplaçable"


Jean-Pierre Philibert, à propos de la défiscaliation : " c'est un outil irremplaçable"
Le président de la FeDOM, la fédération des entreprises des départements d'outre-mer, effectue une mission de deux jours en Polynésie française, à l'invitation du Medef Polynésie. L'antenne locale du syndicat patronal s'est affilié en début d'année, dans le sillage de la Nouvelle Calédonie, l'an passé, à cette imposante fédération d'entrepreneurs des outre-mer, qui représente 100.000 entreprises et pèse près de 500.000 emplois.
Deuxième représentation patronale française, la FeDOM à l'oreille de Paris. Plusieurs rencontres au plan politique, et économique sont programmées lors de ce court séjour, les 6 et 7 septembre. Entre prospection et force de proposition, Jean-Pierre Philibert entend relayer au gouvernement central les attentes des acteurs économiques locaux, notamment en termes d'amélioration des mécanismes de défiscalisation, sans perdre de vue les opportunités économiques que représente le Pacifique.

Tahiti infos : Avez-vous le sentiment qu'il y a des problèmes liés aux mécanismes de défiscalisation qui sont offerts aux investisseurs de Polynésie et des amélioration à y apporter ?

Luc Tapeta, président du Medef Polynésie : Oui, il faut d'abord maintenir ce qui existe et tenter de l'améliorer. (...) Le niveau d'intervention doit être maintenu. Ensuite, au travers des mécanismes, je dirais des seuils, il faut éviter que ce que l'on faisait auparavant avec une centaine de défiscalisants, en descendant les seuils de contraindre à en trouver beaucoup plus, en compliquant grandement la tache. Enfin, il y a des processus longs qui pourraient être allégés en faisant en sorte que le contrôle, l'analyse technique soit décentralisée. Après tout, ce sont les services de l'Etat en Polynésie qui donnent un avis. Et que fait Bercy, si ce n'est simplement et très souvent valider l'avis donné localement. Donc, pourquoi mettre un délai supplémentaire de huit mois parfois, pour finalement confirmer un avis donné localement.

Tahiti infos : L'aide de la défiscalisation est-elle selon vous une panacée pour remédier aux problèmes économiques que connaît la Polynésie française ?

Jean-Pierre Philibert : Ce n'est pas une panacée. D'abord, en ce qui concerne la défiscalisation, je pense qu'il est utilise de préciser un certain nombre de choses. La défiscalisation n'est pas un critère de bonne gestion en soit, c'est un moyen de financement qui profite à l'économie. (...) Le terme de panacée me gène un peu, je dirais que c'est un outil irremplaçable, mais il ne remplace pas tout. On n'a pas d'autre moyen. Le financement bancaire, outre-mer, lorsqu'on a une économie sinistrée comme ici, est délicat.

Tahiti infos : Votre mission en Polynésie doit-elle également s'entendre comme une mission de prospection pour le compte des adhérents de la FeDOM ?

Jean-Pierre Philibert : Prospection d'idées oui. Lorsque j'observe la réussite du SMA (Service militaire adapté, ndlr), et la réponse que cette expérience apporte au problème de la fixation des personnes dans les archipels, je suis convaincu que c'est une expérience à dupliquer. Le rôle de la FeDOM n'est pas de faire de la prospection. Par contre, il peut m'arriver d'avoir des chefs d'entreprise, donneurs d'ordre, qui me questionnent sur l'impression que j'ai pu avoir en Polynésie. Mon rôle sera alors de rendre compte et si je le peux, de positiver.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 6 Septembre 2012 à 15:43 | Lu 753 fois