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Jean-Paul Tuaiva interpelle l'Etat au sujet du Fonds vert


Le député polynésien à l'assemblée nationale (Photo d'archives).
Le député polynésien à l'assemblée nationale (Photo d'archives).
PARIS, le 31 mars 2016. Ce jeudi, à l'assemblée nationale, lors des questions orales, le député polynésien a interrogé le gouvernement sur certaines déclarations faites par François Hollande lors de son déplacement à Tahiti. Il a été question particulièrement du fonds vert.
La question orale du député polynésien intitulée "Adaptation de la Polynésie française aux changements climatiques" est à quelques modifications près la même qu'une question écrite adressée par Jean-Paul Tuaiva, le 22 mars au gouvernement central. Un mois après la visite du chef de l'Etat en Polynésie, il était opportun certainement de rappeler les promesses faites lors de son discours officiel à Papeete. "Nous, «Français du bout de la France», pour reprendre les propos du Président de la République, savons que notre adaptation au changement climatique grâce à la transition énergétique est la clef du développement durable de la Polynésie française. Nous devons maintenant disposer des moyens financiers afin de répondre aux impératifs écologiques. Dans l’attente du bénéfice du Fonds vert pour le climat et face à l’urgence climatique, quels moyens financiers peuvent être mobilisés par le gouvernement pour favoriser l’impératif d’adaptation de la Polynésie aux changements climatiques ?" a interrogé Jean-Paul Tuaiva.

C'est Martine Pinville, secrétaire d'Etat chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire qui a répondu. "Le Fonds vert est un mécanisme international destiné à aider les États les plus vulnérables de la planète. La Polynésie française peut en bénéficier via des actions de coopération régionale menées dans le cadre du Programme régional océanien de l’environnement, l’un des organismes accrédités auprès du Fonds vert. Sans préjudice des démarches à venir qui pourront être engagées en faveur de la Polynésie, il importe désormais de trouver des solutions concrètes pour soutenir les initiatives de la collectivité, exprimées notamment dans son Plan Climat Énergie ou encore dans son Plan de transition énergétique".


Pour lire en intégralité le communiqué du député Jean-Paul Tuaiva, CLIQUER ICI

CSPE : rien à faire

Jean-Paul Tuaiva a également interrogé le gouvernement central l'extension à la Polynésie française de la contribution au service public de l’électricité (CSPE) qui permettrait de baisser les tarifs de l'électricité. "Lors de l’examen de la loi relative à la transition énergétique pour une croissance verte, nous avions sollicité la ministre de l’écologie afin d’étendre à la Polynésie française le bénéfice de la CSPE" a rappelé le député. Le refus de Paris avait été motivé par le statut d'autonomie de la Polynésie française. Or, d'autres collectivités d'Outre-mer régies par l'article 74 en bénéficient. "Ce motif n'est pas justifié" a donc argumenté Jean-Paul Tuaiva. Mais la réponse de la secrétaire d'Etat, Martine Pinville est sans équivoque : "Certaines collectivités aujourd’hui compétentes en matière d’énergie bénéficient, comme vous le soulignez, de la péréquation tarifaire. Il s’agit toutefois d’un élément issu de leur statut antérieur de département d’outre-mer, et cette situation ne concerne malheureusement pas la Polynésie française".

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 31 Mars 2016 à 11:41 | Lu 1137 fois