Tahiti, le 12 janvier 2025 – Après avoir négocié toute la semaine sur le préavis de grève de la Fraap, aucun accord n’a été trouvé entre les syndicalistes et le gouvernement. Les deux camps sont restés figés sur leur position. Le président du Pays assurant que les chiffres concernant la revalorisation de la grille indiciaire des catégories D seront communiqués en même temps pour tous les syndicats et les syndicalistes réclamant ces chiffres pour envisager un accord. Le préavis “suit son cours”, il devrait prendre effet ce mardi à 00 h 01.
“Ce ne sont pas des négociations, c’est une réunion pour signer ou pas, tout simplement. Il n’y a pas de négociation”, a assuré le président du Pays, Moetai Brotherson, quinze minutes avant d’entrer dans la salle avec les syndicalistes de la Fraap, samedi matin, alors que le préavis de grève des agents de la fonction publique doit prendre effet ce mardi matin. À peine assis, qu’ils étaient déjà tous levés et prêts à partir puisqu’aucun accord n’a été trouvé. Et les derniers mots prononcés par le président du Pays avant de quitter la salle ont été : “Je vous souhaite une bonne grève”.
Lors des négociations de vendredi, le président du Pays a rappelé qu’il n’a pas changé d’avis concernant la revalorisation de la grille indiciaire des catégories D : “L’option qui sera retenue par le conseil des ministres intègrera ce sur quoi nous sommes tombés d’accord, qui est que cette augmentation sera entre 10 et 20 points sur le bas de la pyramide”. Il a ensuite précisé que cela va être dégressif et il a fixé l’enveloppe budgétaire à 250 millions de francs a minima.
Un minima qui a inquiété les syndicalistes qui ont demandé quel serait le maximum. “Ce qui reste dans le convenable”, a répondu le président en arguant qu’il devra défendre cette enveloppe devant les élus de Tarahoi. Les syndicalistes ont demandé à avoir les détails de la répartition de cette enveloppe, en soulignant que dans les 250 millions de francs sont également incluses les charges patronales, ce qui réduirait l’enveloppe pour les agents. Le président a assuré que ces documents seront fournis le 20 janvier prochain à tous les syndicats présents au Conseil supérieur de la fonction publique.
La Fraap a aussi insisté sur “le plancher au-delà duquel le Pays ne descendra pas”. “Il (Moetai Brotherson, NDLR) ne veut pas s’engager sur un plancher”, ont regretté les syndicalistes. C’est ainsi que la Fraap a décidé de suspendre le préavis jusqu’au 24 janvier expliquant qu’“on n’a plus confiance dans la parole donnée”. Les échanges ont alors commencé à se crisper entre le gouvernement et la Fraap vendredi soir.
“Ce ne sont pas des négociations, c’est une réunion pour signer ou pas, tout simplement. Il n’y a pas de négociation”, a assuré le président du Pays, Moetai Brotherson, quinze minutes avant d’entrer dans la salle avec les syndicalistes de la Fraap, samedi matin, alors que le préavis de grève des agents de la fonction publique doit prendre effet ce mardi matin. À peine assis, qu’ils étaient déjà tous levés et prêts à partir puisqu’aucun accord n’a été trouvé. Et les derniers mots prononcés par le président du Pays avant de quitter la salle ont été : “Je vous souhaite une bonne grève”.
Lors des négociations de vendredi, le président du Pays a rappelé qu’il n’a pas changé d’avis concernant la revalorisation de la grille indiciaire des catégories D : “L’option qui sera retenue par le conseil des ministres intègrera ce sur quoi nous sommes tombés d’accord, qui est que cette augmentation sera entre 10 et 20 points sur le bas de la pyramide”. Il a ensuite précisé que cela va être dégressif et il a fixé l’enveloppe budgétaire à 250 millions de francs a minima.
Un minima qui a inquiété les syndicalistes qui ont demandé quel serait le maximum. “Ce qui reste dans le convenable”, a répondu le président en arguant qu’il devra défendre cette enveloppe devant les élus de Tarahoi. Les syndicalistes ont demandé à avoir les détails de la répartition de cette enveloppe, en soulignant que dans les 250 millions de francs sont également incluses les charges patronales, ce qui réduirait l’enveloppe pour les agents. Le président a assuré que ces documents seront fournis le 20 janvier prochain à tous les syndicats présents au Conseil supérieur de la fonction publique.
La Fraap a aussi insisté sur “le plancher au-delà duquel le Pays ne descendra pas”. “Il (Moetai Brotherson, NDLR) ne veut pas s’engager sur un plancher”, ont regretté les syndicalistes. C’est ainsi que la Fraap a décidé de suspendre le préavis jusqu’au 24 janvier expliquant qu’“on n’a plus confiance dans la parole donnée”. Les échanges ont alors commencé à se crisper entre le gouvernement et la Fraap vendredi soir.
“Hors de question de laisser cette épée de Damoclès”
C’est dans ce contexte que syndicalistes et président du Pays avaient donc de nouveau rendez-vous, samedi matin. Mais avant d’entrer dans la salle, Moetai Brotherson a assuré à Tahiti Infos : “Hors de question de laisser cette épée de Damoclès (…) avec la possibilité de repartir en grève sans préavis. C’est prendre en otage toute l’économie polynésienne et ce n'est pas acceptable.” Il n’était pas non plus question pour lui de “discuter du bout de gras”. Il considère que “ce préavis n'aurait jamais dû être déposé” car aucune décision “n'a été prise”.
Il regrette que les syndicalistes “viennent chaque jour avec des exigences nouvelles”. Il n’a eu de cesse de répéter qu’ils “campent sur leur désir de voir confisquer le dialogue social, d'avoir avant tout le monde les tableaux (le tableau de répartition de l’enveloppe budgétaire concernant la revalorisation des catégories D, NDLR)”.
Le président explique que le choix parmi les douze simulations n’a pas encore été fait. “On prend le temps car on essaie de chercher la meilleure solution et il ne s’agit pas de les présenter à la Fraap uniquement”. Il consent que c’est la Fraap qui a déposé le préavis, mais assure que “les catégories D n'appartiennent pas à la Fraap (...). Il y en a dans tous les syndicats de l'administration”.
Il regrette que les syndicalistes “viennent chaque jour avec des exigences nouvelles”. Il n’a eu de cesse de répéter qu’ils “campent sur leur désir de voir confisquer le dialogue social, d'avoir avant tout le monde les tableaux (le tableau de répartition de l’enveloppe budgétaire concernant la revalorisation des catégories D, NDLR)”.
Le président explique que le choix parmi les douze simulations n’a pas encore été fait. “On prend le temps car on essaie de chercher la meilleure solution et il ne s’agit pas de les présenter à la Fraap uniquement”. Il consent que c’est la Fraap qui a déposé le préavis, mais assure que “les catégories D n'appartiennent pas à la Fraap (...). Il y en a dans tous les syndicats de l'administration”.
“On ne peut pas s'avancer sur quelque chose d'inconnu, sur un mystère”
Le secrétaire délégué adjoint de la Fraap, Georges Ateo, regrette que le président ait été “très radical voire assez méprisant” en balayant notamment, selon lui, d’un revers de main leur demande.
Il explique que les éléments de la répartition relative à l’enveloppe budgétaire leur auraient servi à “s’engager sur quelque chose de sûr (…). Il (Moetai Brotherson, NDLR) s'est bloqué sur sa position ferme”.
Les syndicalistes considèrent que leur demande est “normale et légitime. On ne peut pas s'avancer sur quelque chose d'inconnu, sur un mystère (…). Même lui ne peut pas s'avancer sur quelque chose qu’il ne maîtrise pas. Qu’il arrête de nous prendre pour des gamins (…). Et de faire croire qu'il a tout fait.”
Ils soutiennent avoir demandé au président de présenter “un vrai projet”. “Sans cette projection, c’est non négociable car avec le président, c’est toujours le flou. Maintenant, on fait attention à la parole donnée car il n’a pas de parole.”
Les syndicalistes demandent au président du Pays d’être “transparent” et lui rappellent que ce sont eux qui ont déposé un préavis de grève et “il ne faut pas que tu oublies que nous sommes en négociations syndicales”, lui adressent-ils, et que dans ce cadre-là, ils pourraient être destinataires des documents demandés. “Les éléments que nous réclamons sont des éléments qu’il nous doit (…). Et pour lui (...) il faut attendre que les autres syndicats soient aussi informés. Mais ils n'ont qu'à faire leur grève (...). On est en négociations.”
En attendant, “le préavis de grève suit son cours” et prendra effet ce mardi matin à 00 h 01. Selon le syndicat, le président les “encourage à partir à la grève alors que nous avons demandé un moment de répit, de réflexion et d’attendre les documents. On a tout proposé pour que la grève n’arrive pas. (...) Lui, il pousse à la grève, aux difficultés, c'est lui qui est en train de créer le malaise.”
Il explique que les éléments de la répartition relative à l’enveloppe budgétaire leur auraient servi à “s’engager sur quelque chose de sûr (…). Il (Moetai Brotherson, NDLR) s'est bloqué sur sa position ferme”.
Les syndicalistes considèrent que leur demande est “normale et légitime. On ne peut pas s'avancer sur quelque chose d'inconnu, sur un mystère (…). Même lui ne peut pas s'avancer sur quelque chose qu’il ne maîtrise pas. Qu’il arrête de nous prendre pour des gamins (…). Et de faire croire qu'il a tout fait.”
Ils soutiennent avoir demandé au président de présenter “un vrai projet”. “Sans cette projection, c’est non négociable car avec le président, c’est toujours le flou. Maintenant, on fait attention à la parole donnée car il n’a pas de parole.”
Les syndicalistes demandent au président du Pays d’être “transparent” et lui rappellent que ce sont eux qui ont déposé un préavis de grève et “il ne faut pas que tu oublies que nous sommes en négociations syndicales”, lui adressent-ils, et que dans ce cadre-là, ils pourraient être destinataires des documents demandés. “Les éléments que nous réclamons sont des éléments qu’il nous doit (…). Et pour lui (...) il faut attendre que les autres syndicats soient aussi informés. Mais ils n'ont qu'à faire leur grève (...). On est en négociations.”
En attendant, “le préavis de grève suit son cours” et prendra effet ce mardi matin à 00 h 01. Selon le syndicat, le président les “encourage à partir à la grève alors que nous avons demandé un moment de répit, de réflexion et d’attendre les documents. On a tout proposé pour que la grève n’arrive pas. (...) Lui, il pousse à la grève, aux difficultés, c'est lui qui est en train de créer le malaise.”