"J'ai essayé de la résonner avec des mots mais ça ne marchait pas. Elle a un caractère difficile. Il faut qu'elle change parce que je ne sais plus comment gérer ses sauts d'humeurs", a indiqué le prévenu à la barre.
PAPEETE, le 31 décembre 2018 - T.G, 35 ans, a été présenté ce lundi en comparution immédiate pour répondre des faits de violences envers sa concubine. Le prévenu a assené plusieurs coups à la tête de la victime, "pour la calmer et la protéger" . Le tribunal l'a condamné à trois mois de prison avec sursis.
Une première ce lundi pour T.G, 35 ans, à la barre du tribunal correctionnel de Papeete. Ce dernier est à l'opposé du profil type du prévenu présenté en comparution immédiate. Son casier judiciaire fait état d'aucune condamnation, et sa concubine R.T affirme lors de sa déposition auprès des gendarmes n'avoir subi aucune violence en 17 ans de vie commune.
Mais dimanche dernier T.G a craqué. Alors que le couple, résidant à Moorea, regagne leur domicile à la suite d'une fête bien arrosée. Un certain Noah, ami de T.G, interpelle alors le couple et en particulier R.T. "Elle s'est mise alors à hurler sûrement qu'elle n'avait pas apprécié ce qu'on lui avait dit", rapporte T.G lors de sa déposition auprès de la gendarmerie. Puis d'indiquer ce lundi à la barre, "j'ai essayé de la résonner avec des mots mais ça ne marchait. Nos voisins commençaient à en avoir marre de ses cris. Et donc pour la calmer et la protéger, je l'ai assommée en frappant son menton une ou deux fois."
"Elle a un caractère difficile"
La victime perd alors connaissance pendant quelques instants, avant d'être transportée vers l'hôpital de Moorea. Cette dernière explique par la suite aux gendarmes avoir été tirée par les cheveux sur plusieurs mètres, avant de recevoir "plusieurs coups de poing à la tête".
Le rapport médical fait état d'ailleurs d'un hématome au niveau des lèvres, et d'une ecchymose au niveau de la tempe. "Vous disiez l'avoir frappée une ou deux fois au niveau du menton. Mais ce rapport ne fait état d'aucune blessure au niveau du menton", remarque la procureure. De son côté, le prévenu indique volontiers que sa campagne a "un caractère très difficile. Il faut qu'elle change parce que je ne sais plus comment gérer ses sauts d'humeurs."
"Nous avons là un comportement irraisonné", s'exclame la procureure. "Ce n'est pas sa faute s'il l'a tapée mais c'est à cause d'elle et de son caractère apparemment difficile (…). Des agissements irraisonnés aussi parce qu'il dit l'avoir frappée pour la protéger. Taper ce n'est pas aimer et encore moins protéger", insiste la magistrate. Avant de requérir six mois de prison avec sursis.
L'avocate de son côté explique que son client "est complètement désarçonné par la situation. Dans son entourage on parle de lui comme de quelqu'un de non violent. Son employeur le décrit comme un pilier dans son entreprise."
Après en avoir délibéré, le tribunal condamne finalement T.G à trois mois de prison avec sursis, avec également l'interdiction d'approcher la victime.
Une première ce lundi pour T.G, 35 ans, à la barre du tribunal correctionnel de Papeete. Ce dernier est à l'opposé du profil type du prévenu présenté en comparution immédiate. Son casier judiciaire fait état d'aucune condamnation, et sa concubine R.T affirme lors de sa déposition auprès des gendarmes n'avoir subi aucune violence en 17 ans de vie commune.
Mais dimanche dernier T.G a craqué. Alors que le couple, résidant à Moorea, regagne leur domicile à la suite d'une fête bien arrosée. Un certain Noah, ami de T.G, interpelle alors le couple et en particulier R.T. "Elle s'est mise alors à hurler sûrement qu'elle n'avait pas apprécié ce qu'on lui avait dit", rapporte T.G lors de sa déposition auprès de la gendarmerie. Puis d'indiquer ce lundi à la barre, "j'ai essayé de la résonner avec des mots mais ça ne marchait. Nos voisins commençaient à en avoir marre de ses cris. Et donc pour la calmer et la protéger, je l'ai assommée en frappant son menton une ou deux fois."
"Elle a un caractère difficile"
La victime perd alors connaissance pendant quelques instants, avant d'être transportée vers l'hôpital de Moorea. Cette dernière explique par la suite aux gendarmes avoir été tirée par les cheveux sur plusieurs mètres, avant de recevoir "plusieurs coups de poing à la tête".
Le rapport médical fait état d'ailleurs d'un hématome au niveau des lèvres, et d'une ecchymose au niveau de la tempe. "Vous disiez l'avoir frappée une ou deux fois au niveau du menton. Mais ce rapport ne fait état d'aucune blessure au niveau du menton", remarque la procureure. De son côté, le prévenu indique volontiers que sa campagne a "un caractère très difficile. Il faut qu'elle change parce que je ne sais plus comment gérer ses sauts d'humeurs."
"Nous avons là un comportement irraisonné", s'exclame la procureure. "Ce n'est pas sa faute s'il l'a tapée mais c'est à cause d'elle et de son caractère apparemment difficile (…). Des agissements irraisonnés aussi parce qu'il dit l'avoir frappée pour la protéger. Taper ce n'est pas aimer et encore moins protéger", insiste la magistrate. Avant de requérir six mois de prison avec sursis.
L'avocate de son côté explique que son client "est complètement désarçonné par la situation. Dans son entourage on parle de lui comme de quelqu'un de non violent. Son employeur le décrit comme un pilier dans son entreprise."
Après en avoir délibéré, le tribunal condamne finalement T.G à trois mois de prison avec sursis, avec également l'interdiction d'approcher la victime.