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Jacques Raynal : « On est en cours d’acquisition d’un PET scan »


PAPEETE, le 2 avril 2019. Le ministre de la Santé, Jacques Raynal, a confirmé ce mardi que la Polynésie française est "en cours d’acquisition d’un PET scan ». Cet outil permettra d'éviter les évacuations sanitaires coûteuses des malades souffrant de cancer et d'améliorer le suivi de leur maladie.



« On est en cours d’acquisition d’un PET scan »,
a confirmé le ministre de la Santé, Jacques Raynal, en marge des 39e Journées d’Orthopédie d’Outre-mer. « Cela a été décidé par le conseil d’administration du CHPF. »
Le PET Scan (Tomographie par Émission de Positrons ou TEP en français) est un examen isotopique. Il consiste à injecter un produit légèrement radioactif (isotope) dans le corps, qui va se fixer sur les tumeurs et/ou métastases.

Le PET Scan sert à détecter une tumeur cancéreuse et/ou des métastases, et à surveiller leur évolution. Une tumeur cancéreuse n'est pas une masse inerte. C'est un amas de cellules qui se divisent de manière rapide et incontrôlée et consomment beaucoup d'énergie. Une tumeur ou une métastase est donc une zone à haute activité métabolique. Le PET Scan permet de les repérer.
Le PET Scan permet d’identifier des lésions plus petites que celles détectées par scanner ou imagerie par résonance magnétique (IRM). L’examen, très précis, présente aussi l’avantage de fournir des informations sur l’efficacité thérapeutique du traitement.

Avoir un PET Scan au fenua permettrait de limiter les évacuations sanitaires internationales. Pas moins de 150 malades polynésiens partent chaque année en Nouvelle-Zélande pour avoir un examen réalisé avec un PET Scan.

La mise en place d’un PET Scan à Tahiti doit être couplée à l’acquisition d’un cyclotron. « Dans un PET Scan, il y a un scanner et un mini cyclotron qui va permettre de fabriquer le produit que l’on va injecter, qui est un produit radioactif. D’une certaine façon, il faut construire un bunker pour que ce produit puisse être fabriqué chez nous », complète Jacques Raynal.

En juillet dernier, la Commission de l’organisation sanitaire (COS) a validé une révision d’indices des besoins pour le « Cyclotron à usage médical » et le « Topographe couplé à une caméra à positions (ou TEP Scan) », qui ont été portés à « 1/250 000 habitants » au lieu de « 1/300 000 habitants ».

Rédigé par Mélanie Thomas le Mardi 2 Avril 2019 à 12:59 | Lu 3125 fois