Paris le 5 juin 2023. Le nouveau président du Pays est en tournée parisienne jusqu'à la fin de la semaine : il va à la rencontre du gouvernement central pour la première fois en tant que responsable exécutif polynésien. Il a réaffirmé la détermination de son gouvernement pour l'organisation de l'épreuve de surf des JO 2024 à Tahiti.
“J'ai voulu réaffirmer la détermination du gouvernement à ce que ces épreuves se déroulent chez nous, berceau du surf dans le monde, c'est un point qui, pour moi, n'est pas négociable !” Pour l'une de ses premières prises de parole depuis Paris, Moetai Brotherson a voulu clarifier une situation qui menaçait de virer à l'imbroglio.
Inondations à Teahupoo, retards dans les travaux, organisation défaillante et pour finir des prises de position équivoques de la nouvelle équipe gouvernementale : les événements récents sur la Presqu'île laissaient planer un doute sur la tenue de l'épreuve à Tahiti. “Nous avons été très touchés par ce qui s'est passé sur place, sur les lieux même où l'épreuve de surf doit se tenir, témoigne Tony Estanguet, président du Comité d'organisation des Jeux Olympiques et paralympiques (JO) de Paris 2024. C'est pourquoi il y a un accompagnement financier de la part du Comité pour faire face aux situations d'urgence. Les indicateurs dont nous disposons ne montrent pas de problème majeur et surtout il n'y a rien d'irréversible. Nous avons des solutions, nous allons nous adapter !”
Entouré d'une délégation réduite au strict minimum, le nouveau président du Pays a ensuite eu une réunion de travail avec le président du Comité olympique mais aussi plusieurs responsables de structures liées aux Jeux Olympiques. Une fois levés les doutes sur la tenue des Jeux à Tahiti, il reste des questions à régler. “Les Polynésiens doivent s'approprier ces Jeux Olympiques, se sentir partie prenante et ne pas se sentir exclus, confirme Moetai Brotherson. Il y a aussi la question de l'héritage : les JO durent dix jours mais que restera-t-il aux Polynésiens une fois qu'ils seront terminés ?”
“J'ai voulu réaffirmer la détermination du gouvernement à ce que ces épreuves se déroulent chez nous, berceau du surf dans le monde, c'est un point qui, pour moi, n'est pas négociable !” Pour l'une de ses premières prises de parole depuis Paris, Moetai Brotherson a voulu clarifier une situation qui menaçait de virer à l'imbroglio.
Inondations à Teahupoo, retards dans les travaux, organisation défaillante et pour finir des prises de position équivoques de la nouvelle équipe gouvernementale : les événements récents sur la Presqu'île laissaient planer un doute sur la tenue de l'épreuve à Tahiti. “Nous avons été très touchés par ce qui s'est passé sur place, sur les lieux même où l'épreuve de surf doit se tenir, témoigne Tony Estanguet, président du Comité d'organisation des Jeux Olympiques et paralympiques (JO) de Paris 2024. C'est pourquoi il y a un accompagnement financier de la part du Comité pour faire face aux situations d'urgence. Les indicateurs dont nous disposons ne montrent pas de problème majeur et surtout il n'y a rien d'irréversible. Nous avons des solutions, nous allons nous adapter !”
Entouré d'une délégation réduite au strict minimum, le nouveau président du Pays a ensuite eu une réunion de travail avec le président du Comité olympique mais aussi plusieurs responsables de structures liées aux Jeux Olympiques. Une fois levés les doutes sur la tenue des Jeux à Tahiti, il reste des questions à régler. “Les Polynésiens doivent s'approprier ces Jeux Olympiques, se sentir partie prenante et ne pas se sentir exclus, confirme Moetai Brotherson. Il y a aussi la question de l'héritage : les JO durent dix jours mais que restera-t-il aux Polynésiens une fois qu'ils seront terminés ?”
Entretien avec Darmanin
Pour la suite de sa tournée parisienne – le président du Pays est dans la capitale française jusqu'à ce week-end – Moetai Brotherson sera encore plus politique, au sens politicien du terme. Il doit rencontrer ce mardi Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer. Ce dernier revient tout juste de Nouvelle-Calédonie où il a négocié sans trembler avec les indépendantistes du Caillou.
De quoi augurer d'une partie difficile pour Moetai Brotherson mais le nouveau président du Pays se dit serein. Interrogé sur la nécessité d'imprimer une marque indépendantiste à ses relations avec Paris, Moetai Brotherson sourit : “Ils le savent bien, que je suis indépendantiste. Je n'ai même pas besoin de le leur rappeler.”
Pour l'instant, aucun rendez-vous à l'Élysée, avec le président Emmanuel Macron, n'est calé. Mais la délégation polynésienne ne s'interdit rien. D'autant que le président de la République est finalement attendu en Océanie – plutôt en Nouvelle-Calédonie qu'en Polynésie – vers la fin du mois de juillet.
En tant que président de la Polynésie française, Moetai Brotherson a déjà rencontré un personnage très important de l'État français, la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Braun-Pivet. Il doit également retourner au Palais-Bourbon afin de régler des questions relatives à sa succession en tant que député : il occupait jusqu'à présent le poste de président de la Délégation aux Outre-mer de l'Assemblée nationale.
De quoi augurer d'une partie difficile pour Moetai Brotherson mais le nouveau président du Pays se dit serein. Interrogé sur la nécessité d'imprimer une marque indépendantiste à ses relations avec Paris, Moetai Brotherson sourit : “Ils le savent bien, que je suis indépendantiste. Je n'ai même pas besoin de le leur rappeler.”
Pour l'instant, aucun rendez-vous à l'Élysée, avec le président Emmanuel Macron, n'est calé. Mais la délégation polynésienne ne s'interdit rien. D'autant que le président de la République est finalement attendu en Océanie – plutôt en Nouvelle-Calédonie qu'en Polynésie – vers la fin du mois de juillet.
En tant que président de la Polynésie française, Moetai Brotherson a déjà rencontré un personnage très important de l'État français, la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Braun-Pivet. Il doit également retourner au Palais-Bourbon afin de régler des questions relatives à sa succession en tant que député : il occupait jusqu'à présent le poste de président de la Délégation aux Outre-mer de l'Assemblée nationale.