Fabrice COFFRINI / AFP
Tokyo, Japon | AFP | lundi 26/07/2021 - De l'argent qui laisse des regrets, du bronze qui efface une vieille déception: la judoka Sarah-Léonie Cysique n'a pas vraiment pu se battre pour l'or après sa disqualification cruelle en finale lundi, tandis que la sabreuse Manon Brunet, 3e, a effacé sa désillusion des JO-2016 de Rio.
Avec ces deux nouvelles médailles, le compteur de la délégation française s'est établi à cinq podiums grâce à deux sports seulement, le judo et l'escrime.
A 23 ans, Sarah-Léonie Cysique brûle les étapes: programmée pour briller à Paris en 2024 lors des prochains JO, la double médaillée de bronze des Championnats d'Europe est désormais vice-championne olympique des moins de 57 kg, mais cette médaille d'argent lui reste de son propre aveu "en travers de la gorge".
Sa finale contre la Kosovare Nora Gjakova a pris fin prématurément lorsque l'arbitre l'a disqualifiée pour action dangeureuse, pour elle-même, quand elle s'est jetée au sol tête la première pour contrer une attaque de son adversaire.
"C'est la vision des arbitres, on ne peut pas vraiment interférer (...) ce n'est pas la médaille que je voulais", a souligné Cysique.
Malgré cette finale au goût d'inachevé, elle a offert au judo tricolore son troisième podium après l'argent d'Amandine Buchard (-52 kg) et le bronze de Luka Mkheidze (-60 kg), en attendant les entrées en matière des têtes d'affiche Clarisse Agbégnénou mardi et Teddy Riner vendredi.
Lefort stoppé en quarts
Manon Brunet visait elle aussi l'or dans le tournoi de sabre, mais alors qu'elle avait dominé sans mal toutes ses adversaires jusque là, elle est passée à côté de sa demi-finale perdue 15 touches à 10 face à la Russe Sofia Pozdniakova.
"J'ai +foiré+ la demie, j'étais tellement déçue (après sa défaite en demi-finale), j'ai dit à toute le monde que je ne pouvais pas aller chercher la médaille de bronze, mais tout le monde m'a remotivée. Je suis tellement contente", a-t-elle confié après sa démonstration dans le match pour le bronze contre la Hongroise Anna Marton (15-6).
Elle attendait cette médaille depuis cinq ans et les JO de Rio, terminée au pied du podium. Au lendemain du titre de Romain Cannone, à l'épée, l'escrime a conforté son statut de pourvoyeur de médailles du sport français, même si Enzo Lefort, champion du monde 2019, a mordu la poussière en quarts de finale du tournoi de fleuret.
La journée avait pourtant mal débuté pour les Bleus: Vincent Luis en triathlon et Jordan Sarrou en VTT avaient des raisons légitimes de croire qu'ils pouvaient participer à la moisson tricolore, mais leur rêve olympique s'est vite évanouie.
Luis, double champion du monde de triathlon, abordait le rendez-vous de Tokyo parmi les favoris, mais il a vite perdu ses illusions au petit matin. Sorti en tête après la natation, il a vite laissé partir en course à pied.
"Pas au niveau"
"Les dernières semaines, j'avais bien senti que je n'étais pas au niveau pour gagner une médaille olympique, même si j'ai fait une bonne préparation. Je n'avais pas le niveau suffisant et ça s'est vu", a concédé Luis (13e).
L'équipe de France de triathlon, toujours bredouille aux JO, pourrait prendre sa revanche dans le relais mixte, programmé samedi.
Champion du monde de VTT, Jordan Sarrou a vite lâché prise sur le superbe parcours d'Izu et a terminé 9e, loin du polyvalent britannique Thomas Pidcock, tandis que le Néerlandais Mathieu van der Poel a lui lourdement chuté, dès le premier tour, avant d'abandonner.
Éric Delaunay (skeet) et Martin Thomas (canoë slalom) ont fait naître des espoirs d'or en terminant en tête de leurs qualifications, mais ils ont dû finalement se contenter d'une 5e place.
Les pongistes Emmanuel Lebesson et Jian Nan Yuan n'ont pas pu inquiéter Lin Yu Ju et Cheng I-Ching pour la médaille de bronze du premier tournoi olympique de double mixte.
En natation, pas de médaille non plus pour Marie Wattel (100 m papillon) ni pour le relais 4x100 m messieurs, mais des 6e places.
L'Australienne Ariarne Titmus a détrôné l'Américaine Katie Ledecky en finale du 400 m nage libre. Titmus et Ledecky, favorite des 800 et 1500 m, se retrouveront sur un 200 m qui s'annonce explosif.
Avec ces deux nouvelles médailles, le compteur de la délégation française s'est établi à cinq podiums grâce à deux sports seulement, le judo et l'escrime.
A 23 ans, Sarah-Léonie Cysique brûle les étapes: programmée pour briller à Paris en 2024 lors des prochains JO, la double médaillée de bronze des Championnats d'Europe est désormais vice-championne olympique des moins de 57 kg, mais cette médaille d'argent lui reste de son propre aveu "en travers de la gorge".
Sa finale contre la Kosovare Nora Gjakova a pris fin prématurément lorsque l'arbitre l'a disqualifiée pour action dangeureuse, pour elle-même, quand elle s'est jetée au sol tête la première pour contrer une attaque de son adversaire.
"C'est la vision des arbitres, on ne peut pas vraiment interférer (...) ce n'est pas la médaille que je voulais", a souligné Cysique.
Malgré cette finale au goût d'inachevé, elle a offert au judo tricolore son troisième podium après l'argent d'Amandine Buchard (-52 kg) et le bronze de Luka Mkheidze (-60 kg), en attendant les entrées en matière des têtes d'affiche Clarisse Agbégnénou mardi et Teddy Riner vendredi.
Lefort stoppé en quarts
Manon Brunet visait elle aussi l'or dans le tournoi de sabre, mais alors qu'elle avait dominé sans mal toutes ses adversaires jusque là, elle est passée à côté de sa demi-finale perdue 15 touches à 10 face à la Russe Sofia Pozdniakova.
"J'ai +foiré+ la demie, j'étais tellement déçue (après sa défaite en demi-finale), j'ai dit à toute le monde que je ne pouvais pas aller chercher la médaille de bronze, mais tout le monde m'a remotivée. Je suis tellement contente", a-t-elle confié après sa démonstration dans le match pour le bronze contre la Hongroise Anna Marton (15-6).
Elle attendait cette médaille depuis cinq ans et les JO de Rio, terminée au pied du podium. Au lendemain du titre de Romain Cannone, à l'épée, l'escrime a conforté son statut de pourvoyeur de médailles du sport français, même si Enzo Lefort, champion du monde 2019, a mordu la poussière en quarts de finale du tournoi de fleuret.
La journée avait pourtant mal débuté pour les Bleus: Vincent Luis en triathlon et Jordan Sarrou en VTT avaient des raisons légitimes de croire qu'ils pouvaient participer à la moisson tricolore, mais leur rêve olympique s'est vite évanouie.
Luis, double champion du monde de triathlon, abordait le rendez-vous de Tokyo parmi les favoris, mais il a vite perdu ses illusions au petit matin. Sorti en tête après la natation, il a vite laissé partir en course à pied.
"Pas au niveau"
"Les dernières semaines, j'avais bien senti que je n'étais pas au niveau pour gagner une médaille olympique, même si j'ai fait une bonne préparation. Je n'avais pas le niveau suffisant et ça s'est vu", a concédé Luis (13e).
L'équipe de France de triathlon, toujours bredouille aux JO, pourrait prendre sa revanche dans le relais mixte, programmé samedi.
Champion du monde de VTT, Jordan Sarrou a vite lâché prise sur le superbe parcours d'Izu et a terminé 9e, loin du polyvalent britannique Thomas Pidcock, tandis que le Néerlandais Mathieu van der Poel a lui lourdement chuté, dès le premier tour, avant d'abandonner.
Éric Delaunay (skeet) et Martin Thomas (canoë slalom) ont fait naître des espoirs d'or en terminant en tête de leurs qualifications, mais ils ont dû finalement se contenter d'une 5e place.
Les pongistes Emmanuel Lebesson et Jian Nan Yuan n'ont pas pu inquiéter Lin Yu Ju et Cheng I-Ching pour la médaille de bronze du premier tournoi olympique de double mixte.
En natation, pas de médaille non plus pour Marie Wattel (100 m papillon) ni pour le relais 4x100 m messieurs, mais des 6e places.
L'Australienne Ariarne Titmus a détrôné l'Américaine Katie Ledecky en finale du 400 m nage libre. Titmus et Ledecky, favorite des 800 et 1500 m, se retrouveront sur un 200 m qui s'annonce explosif.