Tahiti, le 19 mars 2025 - Les rififis au comité du tourisme de Moorea continuent. Mais cette fois-ci, ce sont les membres du conseil d’administration qui dénoncent le manque de transparence du bureau. “Aujourd’hui, c’est à la tête du client. Tant que je suis bien avec toi, on te laisse, mais sinon, on fait la guerre.”
Ils étaient à peine 70 sur 387 membres du comité du tourisme de Moorea à avoir participé ce mercredi matin à l’assemblée générale. Il a été question du bilan de l’année écoulée, des projets pour 2025, du bilan financier et de la présentation ainsi que de la validation des règlements intérieurs du comité. Concernant ce dernier point, beaucoup ont regretté la manière “très rapide” dont s’est passé le vote, la représentante de la commune a même annoncé qu’elle s’abstenait.
Pour rappel, le comité du tourisme de Moorea (CTM) a été créé en 2017. Un an après, le Pays lui confie la gestion des débarcadères de Paopao et de Papetoai. En 2023, il obtient l’agrément du Service du tourisme et ce pendant cinq ans, ce qui lui permet d’avoir des subventions du Pays et du GIE Tahiti tourisme à hauteur de près de 20 millions de francs. Ces subventions ont “joué un rôle crucial” car elles “ont couvert les dépenses” liées aux débarcadères, “assurant ainsi leur bon fonctionnement et leur maintenance”.
La commune de Moorea-Maiao a, quant à elle, octroyé une subvention d’un million de francs. “Un soutien minimum (…) réduisant ainsi nos initiatives locales”.
Ils étaient à peine 70 sur 387 membres du comité du tourisme de Moorea à avoir participé ce mercredi matin à l’assemblée générale. Il a été question du bilan de l’année écoulée, des projets pour 2025, du bilan financier et de la présentation ainsi que de la validation des règlements intérieurs du comité. Concernant ce dernier point, beaucoup ont regretté la manière “très rapide” dont s’est passé le vote, la représentante de la commune a même annoncé qu’elle s’abstenait.
Pour rappel, le comité du tourisme de Moorea (CTM) a été créé en 2017. Un an après, le Pays lui confie la gestion des débarcadères de Paopao et de Papetoai. En 2023, il obtient l’agrément du Service du tourisme et ce pendant cinq ans, ce qui lui permet d’avoir des subventions du Pays et du GIE Tahiti tourisme à hauteur de près de 20 millions de francs. Ces subventions ont “joué un rôle crucial” car elles “ont couvert les dépenses” liées aux débarcadères, “assurant ainsi leur bon fonctionnement et leur maintenance”.
La commune de Moorea-Maiao a, quant à elle, octroyé une subvention d’un million de francs. “Un soutien minimum (…) réduisant ainsi nos initiatives locales”.
Un comité “très difficile à gérer”
Mais le comité connaît également depuis un certain temps des tensions. En début d’année dernière, une dizaine de professionnels du tourisme avaient dénoncé “une gestion opaque de l’association par les membres du bureau” de ce comité et avaient porté l’affaire devant la justice. Le tribunal de Papeete n’avait pas annulé l’élection du bureau ni celle ni conseil d’administration.
Ce mercredi, le président du comité du tourisme de Moorea (CTM), Moïse Ruta, a affirmé que c’est “très difficile de gérer” le comité du tourisme. Il explique que le CTM reçoit les subventions en “fin d’exercice (…). Tout cela nécessite d’avoir une bonne gérance et une personne solide pour pouvoir tenir le coup jusqu’à la fin (…). Ce n’est pas facile”.
Il a assuré devant les membres présents qu’il n’est pas là pour “profiter du comité (…). Les gens croient que j’utilise le comité pour me mettre en valeur”. Il précise que “la plupart” de ses déplacements sont financés par ses propres deniers. “Je suis très impliqué dans le tourisme et j’ai envie que Moorea soit une île pilote.”
Il s’est d’ailleurs rendu avec quelques membres du comité à Miami au Seatrade, événement mondial relatif aux croisières. “On a ramené pas mal de contrats”, des professionnels se sont même déplacés jusqu’à Moorea pour voir si le comité du tourisme ne leur avait pas vendu du rêve. “Il nous ont confirmé qu’ils allaient nous envoyer deux voire trois paquebots en fin d’année ou l’année prochaine. Des petites unités qui permettent de favoriser nos petites îles (…) comme les Tuamotu, les Australes.”
Ce mercredi, le président du comité du tourisme de Moorea (CTM), Moïse Ruta, a affirmé que c’est “très difficile de gérer” le comité du tourisme. Il explique que le CTM reçoit les subventions en “fin d’exercice (…). Tout cela nécessite d’avoir une bonne gérance et une personne solide pour pouvoir tenir le coup jusqu’à la fin (…). Ce n’est pas facile”.
Il a assuré devant les membres présents qu’il n’est pas là pour “profiter du comité (…). Les gens croient que j’utilise le comité pour me mettre en valeur”. Il précise que “la plupart” de ses déplacements sont financés par ses propres deniers. “Je suis très impliqué dans le tourisme et j’ai envie que Moorea soit une île pilote.”
Il s’est d’ailleurs rendu avec quelques membres du comité à Miami au Seatrade, événement mondial relatif aux croisières. “On a ramené pas mal de contrats”, des professionnels se sont même déplacés jusqu’à Moorea pour voir si le comité du tourisme ne leur avait pas vendu du rêve. “Il nous ont confirmé qu’ils allaient nous envoyer deux voire trois paquebots en fin d’année ou l’année prochaine. Des petites unités qui permettent de favoriser nos petites îles (…) comme les Tuamotu, les Australes.”
“Quand tu ouvres trop ta bouche, on te met de côté”
Dès le début de la réunion, la secrétaire du CTM Rose Richmond a annoncé que le bureau a acté la démission de trois membres du conseil d’administration, précisant même qu’il a pris attache auprès d’un juriste. Ces démissions avaient été annoncées oralement par ces derniers il y a plusieurs semaines. Et le bureau s’est appuyé sur le nouveau règlement intérieur pour acter ces démissions, règlement intérieur qui a été validé ce mercredi. Alors même que l’ancien règlement précise bien que les démissions ne se font que par courrier, pour non-paiement des cotisations ou encore par le décès du membre du comité.
Contactés par Tahiti Infos, des juristes nous assurent qu’“un ancien règlement intérieur est toujours d’actualité avant l’adoption d’un nouveau règlement intérieur”. Interrogé à ce sujet, le président du comité du tourisme répond tout simplement : “Si c’est le juriste qui le dit, ils ont encore leur place (…). S’ils veulent revenir, la porte est toujours ouverte à la discussion. Donc je ne sais pas, on verra la suite par rapport à ce qui s’est passé aujourd’hui”.
Quelques membres du conseil d’administration (CA) dénoncent également le manque de transparence du bureau du comité du tourisme. “C’est un peu dommage qu’on ne nous écoute pas (…). Le CA est plus haut que le bureau, mais chez nous, c’est l’inverse. On n’est pas entendu du tout, on ne reçoit pas les mails, le statut et le règlement intérieur, on l’a eu par la commune, alors que le comité pourrait nous l’envoyer par mail (…) pour éviter de leur courir après (…). À un moment, cela nous épuise”, assure Gisèle Ienfa Pahi.
Cette dernière regrette que “quand tu ouvres trop ta bouche, on te met de côté (…). Aujourd’hui, c’est à la tête du client. Tant que je suis bien avec toi, on te laisse, mais sinon, on fait la guerre.”
Pour seules réponses, le président du comité de tourisme Moïse Ruta affirme : “Je n’aime pas les histoires. Ce que je souhaite, c’est travailler ensemble et trouver des solutions pour aboutir à quelque chose de positif.”
Contactés par Tahiti Infos, des juristes nous assurent qu’“un ancien règlement intérieur est toujours d’actualité avant l’adoption d’un nouveau règlement intérieur”. Interrogé à ce sujet, le président du comité du tourisme répond tout simplement : “Si c’est le juriste qui le dit, ils ont encore leur place (…). S’ils veulent revenir, la porte est toujours ouverte à la discussion. Donc je ne sais pas, on verra la suite par rapport à ce qui s’est passé aujourd’hui”.
Quelques membres du conseil d’administration (CA) dénoncent également le manque de transparence du bureau du comité du tourisme. “C’est un peu dommage qu’on ne nous écoute pas (…). Le CA est plus haut que le bureau, mais chez nous, c’est l’inverse. On n’est pas entendu du tout, on ne reçoit pas les mails, le statut et le règlement intérieur, on l’a eu par la commune, alors que le comité pourrait nous l’envoyer par mail (…) pour éviter de leur courir après (…). À un moment, cela nous épuise”, assure Gisèle Ienfa Pahi.
Cette dernière regrette que “quand tu ouvres trop ta bouche, on te met de côté (…). Aujourd’hui, c’est à la tête du client. Tant que je suis bien avec toi, on te laisse, mais sinon, on fait la guerre.”
Pour seules réponses, le président du comité de tourisme Moïse Ruta affirme : “Je n’aime pas les histoires. Ce que je souhaite, c’est travailler ensemble et trouver des solutions pour aboutir à quelque chose de positif.”