ROME, le 23 septembre 2016 - Un tribunal de Rome a infligé une peine insolite au client d'une prostituée mineure: outre deux années de réclusion, il a été condamné à offrir à la jeune fille des livres sur la dignité des femmes, rapportent vendredi des médias italiens.
Des poèmes d'Emily Dickinson, des romans et livres de Virginia Woolf, de Hannah Arendt ou d'Anne Frank figurent parmi la trentaine d'ouvrages que le client devra acheter à la victime en réparation du préjudice moral subi.
Le jugement, rendu par la juge Paola Di Nicola, vient conclure une enquête lancée en 2013 sur un réseau de prostitution impliquant deux jeunes filles de 14 et 15 ans opérant dans le quartier chic des Parioli, à Rome.
Les adolescentes faisaient alors commerce de leurs charmes "dans le but de s'acheter de nouveaux vêtements et un téléphone portable dernier cri", racontent plusieurs journaux, citant les enquêteurs.
Lors d'un premier jugement survenu en 2014, un juge, tout en condamnant l'organisateur du réseau à neuf ans de prison, avait décrit les jeunes filles comme des "enfants qui s'étaient laissées emporter, sans retenue, dans la débauche afin de gagner de l'argent facilement".
Les attendus du dernier jugement, qui concernait la jeune fille de 15 ans et l'un de ses clients, âgé de 35 ans, n'étaient pas disponibles vendredi.
"Mais la décision laisse entendre que la juge a privilégié une réparation qui aidera la jeune fille à comprendre que le véritable +dommage+ qu'elle a subi est celui d'avoir été lésée dans sa dignité de femme", écrit le Corriere della Sera.
Dans ses colonnes, le quotidien demande également son avis à Adriana Cavarero, auteure de "Nonobstant Platon", l'un des ouvrages que l'accusé devra procurer à sa victime.
"Il eût été préférable que la juge fasse lire ces livres au client", a réagi Mme Cavarero qui est professeure de philosophie à l'université de Vérone.
"L'adolescence n'a pas l'âge de la réflexion, ce que lui a été fait est beaucoup plus grave: un adulte qui, consciemment, achète du sexe à une mineure", a-t-elle estimé.
Des poèmes d'Emily Dickinson, des romans et livres de Virginia Woolf, de Hannah Arendt ou d'Anne Frank figurent parmi la trentaine d'ouvrages que le client devra acheter à la victime en réparation du préjudice moral subi.
Le jugement, rendu par la juge Paola Di Nicola, vient conclure une enquête lancée en 2013 sur un réseau de prostitution impliquant deux jeunes filles de 14 et 15 ans opérant dans le quartier chic des Parioli, à Rome.
Les adolescentes faisaient alors commerce de leurs charmes "dans le but de s'acheter de nouveaux vêtements et un téléphone portable dernier cri", racontent plusieurs journaux, citant les enquêteurs.
Lors d'un premier jugement survenu en 2014, un juge, tout en condamnant l'organisateur du réseau à neuf ans de prison, avait décrit les jeunes filles comme des "enfants qui s'étaient laissées emporter, sans retenue, dans la débauche afin de gagner de l'argent facilement".
Les attendus du dernier jugement, qui concernait la jeune fille de 15 ans et l'un de ses clients, âgé de 35 ans, n'étaient pas disponibles vendredi.
"Mais la décision laisse entendre que la juge a privilégié une réparation qui aidera la jeune fille à comprendre que le véritable +dommage+ qu'elle a subi est celui d'avoir été lésée dans sa dignité de femme", écrit le Corriere della Sera.
Dans ses colonnes, le quotidien demande également son avis à Adriana Cavarero, auteure de "Nonobstant Platon", l'un des ouvrages que l'accusé devra procurer à sa victime.
"Il eût été préférable que la juge fasse lire ces livres au client", a réagi Mme Cavarero qui est professeure de philosophie à l'université de Vérone.
"L'adolescence n'a pas l'âge de la réflexion, ce que lui a été fait est beaucoup plus grave: un adulte qui, consciemment, achète du sexe à une mineure", a-t-elle estimé.