Misgav, Israël | AFP | vendredi 24/07/2020 - Détecter le nouveau coronavirus en 30 secondes grâce aux odeurs, c'est l'objectif d'une start-up israélienne pour permettre un dépistage à grande échelle et assurer "un retour à la normale", au moment où Israël connait une seconde vague de contaminations.
Il s'agit de déterminer la présence du virus, pas celle d'anticorps.
Spécialisée dans l'analyse des odeurs grâce à des algorithmes, la société NanoScent basée à Misgav, dans le nord d'Israël, a mis au point un test faisant penser aux éthylotests, à la différence qu'il faut expirer par le nez et non par la bouche.
Il faut dans un premier temps inspirer par le nez, retenir son souffle, se boucher une narine et placer un tube dans l'autre narine. Puis expirer dans l'embout nasal, inséré à l'autre extrémité dans un sachet transparent.
Le tube nasal est ensuite branché sur un petit appareil rectangulaire --connecté à un téléphone portable-- qui vrombit doucement en aspirant l'air hors du sachet.
En quelques secondes, le résultat apparaît sur le téléphone: "COVID-19 négatif", indique-t-il lors d'une visite de l'AFP dans les laboratoires de NanoScent.
Lorsque le nouveau coronavirus a commencé à se répandre dans le monde, l'entreprise israélienne s'est demandée comment mettre ses innovations au service de la lutte contre la pandémie. Une grande partie de son activité est désormais liée à la crise sanitaire.
Elle a analysé l'haleine d'un millier d'Israéliens contaminés puis a identifié des odeurs spécifiques aux porteurs du virus.
"On peut détecter qui est, ou pourrait, être contaminé par le virus", a expliqué Oren Gavriely, directeur général de NanoScent.
Les essais en cours en Israël ont donné des résultats avoisinant 85% de précision. La technologie, qui pourrait recevoir une autorisation de mise sur le marché d'ici quelques mois, est actuellement testée dans le cadre d'un projet pilote conduit en Europe, a-t-il indiqué à l'AFP.
"Sentiment de sécurité"
Cette technologie semble "très prometteuse", a estimé Nadav Davidovitch, directeur de l'école de santé publique à l'université Ben-Gourion de Beer Sheva (sud).
Si le kit de dépistage reçoit le feu vert des autorités et qu'il n'est pas utilisé comme un substitut aux tests conduits par des laboratoires certifiés, "je suis complètement en faveur" du produit, a-t-il déclaré à l'AFP.
Pour NanoScent, ce test olfactif ne doit pas remplacer ceux effectués en laboratoire.
L'objectif est plutôt de pouvoir l'utiliser à l'entrée de salles de spectacles, de stades, d'hôpitaux ou encore dans les aéroports. Si le résultat est positif, les personnes devraient alors faire un test en laboratoire pour confirmer ou infirmer le diagnostic.
L'avantage du kit, outre la rapidité d'obtention du résultat, est son prix "infime par rapport au test conduit dans un laboratoire", a noté M. Gavriely.
Le projet a reçu le soutien du département chargé de la recherche et du développement au ministère israélien de la Défense.
Ce test pourrait "changer la donne", a relevé Daniel Gold, chef de ce département.
Israël se vantait jusqu'à récemment de sa gestion de la pandémie mais le nombre de nouveaux malades est reparti à la hausse au fur et à mesure du déconfinement. Le gouvernement est désormais critiqué pour son approche et pour les difficultés économiques en ayant résulté.
Le pays de quelque neuf millions d'habitants a enregistré plus de 56.700 cas de contamination, dont 430 décès, selon le dernier bilan officiel.
Jusqu'à 1.000 nouveaux cas par jour ont été recensés ces dernières semaines. Il y en a même eu 2.000 mercredi.
Dans ce contexte, M. Gavriely nourrit l'espoir que son test puisse servir à un dépistage d'ampleur "nous permettant de retrouver un sentiment de sécurité afin de reprendre une vie normale".
Il s'agit de déterminer la présence du virus, pas celle d'anticorps.
Spécialisée dans l'analyse des odeurs grâce à des algorithmes, la société NanoScent basée à Misgav, dans le nord d'Israël, a mis au point un test faisant penser aux éthylotests, à la différence qu'il faut expirer par le nez et non par la bouche.
Il faut dans un premier temps inspirer par le nez, retenir son souffle, se boucher une narine et placer un tube dans l'autre narine. Puis expirer dans l'embout nasal, inséré à l'autre extrémité dans un sachet transparent.
Le tube nasal est ensuite branché sur un petit appareil rectangulaire --connecté à un téléphone portable-- qui vrombit doucement en aspirant l'air hors du sachet.
En quelques secondes, le résultat apparaît sur le téléphone: "COVID-19 négatif", indique-t-il lors d'une visite de l'AFP dans les laboratoires de NanoScent.
Lorsque le nouveau coronavirus a commencé à se répandre dans le monde, l'entreprise israélienne s'est demandée comment mettre ses innovations au service de la lutte contre la pandémie. Une grande partie de son activité est désormais liée à la crise sanitaire.
Elle a analysé l'haleine d'un millier d'Israéliens contaminés puis a identifié des odeurs spécifiques aux porteurs du virus.
"On peut détecter qui est, ou pourrait, être contaminé par le virus", a expliqué Oren Gavriely, directeur général de NanoScent.
Les essais en cours en Israël ont donné des résultats avoisinant 85% de précision. La technologie, qui pourrait recevoir une autorisation de mise sur le marché d'ici quelques mois, est actuellement testée dans le cadre d'un projet pilote conduit en Europe, a-t-il indiqué à l'AFP.
"Sentiment de sécurité"
Cette technologie semble "très prometteuse", a estimé Nadav Davidovitch, directeur de l'école de santé publique à l'université Ben-Gourion de Beer Sheva (sud).
Si le kit de dépistage reçoit le feu vert des autorités et qu'il n'est pas utilisé comme un substitut aux tests conduits par des laboratoires certifiés, "je suis complètement en faveur" du produit, a-t-il déclaré à l'AFP.
Pour NanoScent, ce test olfactif ne doit pas remplacer ceux effectués en laboratoire.
L'objectif est plutôt de pouvoir l'utiliser à l'entrée de salles de spectacles, de stades, d'hôpitaux ou encore dans les aéroports. Si le résultat est positif, les personnes devraient alors faire un test en laboratoire pour confirmer ou infirmer le diagnostic.
L'avantage du kit, outre la rapidité d'obtention du résultat, est son prix "infime par rapport au test conduit dans un laboratoire", a noté M. Gavriely.
Le projet a reçu le soutien du département chargé de la recherche et du développement au ministère israélien de la Défense.
Ce test pourrait "changer la donne", a relevé Daniel Gold, chef de ce département.
Israël se vantait jusqu'à récemment de sa gestion de la pandémie mais le nombre de nouveaux malades est reparti à la hausse au fur et à mesure du déconfinement. Le gouvernement est désormais critiqué pour son approche et pour les difficultés économiques en ayant résulté.
Le pays de quelque neuf millions d'habitants a enregistré plus de 56.700 cas de contamination, dont 430 décès, selon le dernier bilan officiel.
Jusqu'à 1.000 nouveaux cas par jour ont été recensés ces dernières semaines. Il y en a même eu 2.000 mercredi.
Dans ce contexte, M. Gavriely nourrit l'espoir que son test puisse servir à un dépistage d'ampleur "nous permettant de retrouver un sentiment de sécurité afin de reprendre une vie normale".