Jérusalem, Non défini | AFP | mercredi 22/05/2024 - Israël a fustigé mercredi l'annonce de trois pays européens de reconnaître l'Etat de Palestine, au moment où les frappes israéliennes et les combats ne connaissent pas de répit dans la bande de Gaza après plus de sept mois de guerre avec le mouvement islamiste Hamas.
L'Irlande et la Norvège, qui avec l'Espagne ont reconnu l'Etat de Palestine, veulent envoyer "un message aux Palestiniens et au monde entier: le terrorisme paie", a réagi le chef de la diplomatie israélienne, Israël Katz.
"Après que l'organisation terroriste Hamas a perpétré le plus grand massacre de Juifs depuis la Shoah, après avoir commis les crimes sexuels les plus horribles que le monde ait connus, ces pays ont choisi de récompenser le Hamas (...) et de reconnaître un Etat palestinien", a-t-il ajouté.
"Moments historiques"
Le Hamas a salué lui l'annonce des trois pays européens comme une "étape importante", tandis que l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a parlé de "moments historiques".
Mais à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, Ahmed Ziad, 35 ans, voit ces annonces avec circonspection.
"Nous sommes habitués aux déclarations qui sont des coquilles vides si l'Amérique et les autres pays européens (...) ne les soutiennent pas", dit-il.
Depuis le 7 octobre, l'armée israélienne mène une offensive militaire dévastatrice dans la bande de Gaza en représailles à l'attaque meurtrière sans précédent en Israël menée depuis le territoire palestinien par le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, l'UE et les Etats-Unis.
Cette attaque a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. Sur les 252 personnes alors emmenées comme otages le 7 octobre, 124 sont toujours retenues à Gaza, dont 37 mortes, selon l'armée.
Israël a juré de détruire le Hamas et son offensive à Gaza a entraîné la mort d'au moins 35.647 personnes, pour la plupart des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du territoire palestinien dirigé par le mouvement palestinien.
Alors que des diplomates tentent depuis des décennies de promouvoir une solution permettant aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre dans deux Etats distincts, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'oppose à la création d'un Etat palestinien souverain.
L'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont annoncé mercredi leur décision coordonnée de reconnaître un Etat palestinien dans l'espoir d'entraîner d'autres pays à faire de même.
En réaction, Israël a annoncé avoir convoqué les ambassadeurs d'Espagne, d'Irlande et de Norvège, et rappelé ses envoyés dans ces deux derniers pays.
Le Hamas, qui a pris le pouvoir en 2007 à Gaza, a lui jugé que la "résistance palestinienne" avait permis ces reconnaissances.
"Démarche courageuse"
La Jordanie a salué une étape "essentielle vers la solution à deux Etats" et le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a appelé tous les pays à "suivre l'exemple des trois pays dans leur démarche courageuse". Ryad a parlé d'une décision "positive".
Paris a de son côté jugé que la question de la reconnaissance n'était "pas un tabou pour la France" mais qu'elle devait intervenir "au bon moment".
Sur le terrain, des frappes aériennes israéliennes ont été menées mercredi à travers la bande de Gaza, notamment à Rafah (sud), Jabalia, Zeitoun et Gaza-ville (nord), selon des témoins.
Tôt mercredi, une équipe de l'AFP a également fait état de tirs d'artillerie dans et autour de Rafah (sud), ville surpeuplée dont certains secteurs sont le théâtre d'opérations israéliennes au sol depuis le début du mois malgré l'opposition de la communauté internationale.
Avant son incursion au sol, l'armée israélienne avait ordonné des évacuations massives de Rafah où elle dit vouloir détruire les derniers bataillons du Hamas, son réseau de tunnels, et sauver les otages.
Depuis qu'Israël a pris le 7 mai le contrôle du côté palestinien du poste-frontière de Rafah avec l'Egypte, l'acheminement de l'aide humanitaire est quasiment à l'arrêt, notamment le carburant, indispensable aux hôpitaux et à la logistique humanitaire.
Aide suspendue
Selon l'ONU, 1,1 million de personnes dans le territoire palestinien font face à des "niveaux de faim catastrophiques". L'agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens, l'Unrwa, a annoncé suspendre ses distributions de nourriture à Rafah "en raison du manque de fournitures et de l'insécurité".
Les annonces des trois pays européens constituent un nouveau revers pour Israël après que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan a déclaré lundi avoir demandé des mandats d'arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes tels que "le fait d'affamer délibérément des civils", "homicide intentionnel" et "extermination et/ou meurtre".
Des dirigeants du Hamas sont également visés par cette demande de mandats d'arrêt, pour "extermination", "viol et autres formes de violence sexuelle" et "prise d'otages en tant que crime de guerre".
L'Irlande et la Norvège, qui avec l'Espagne ont reconnu l'Etat de Palestine, veulent envoyer "un message aux Palestiniens et au monde entier: le terrorisme paie", a réagi le chef de la diplomatie israélienne, Israël Katz.
"Après que l'organisation terroriste Hamas a perpétré le plus grand massacre de Juifs depuis la Shoah, après avoir commis les crimes sexuels les plus horribles que le monde ait connus, ces pays ont choisi de récompenser le Hamas (...) et de reconnaître un Etat palestinien", a-t-il ajouté.
"Moments historiques"
Le Hamas a salué lui l'annonce des trois pays européens comme une "étape importante", tandis que l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a parlé de "moments historiques".
Mais à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, Ahmed Ziad, 35 ans, voit ces annonces avec circonspection.
"Nous sommes habitués aux déclarations qui sont des coquilles vides si l'Amérique et les autres pays européens (...) ne les soutiennent pas", dit-il.
Depuis le 7 octobre, l'armée israélienne mène une offensive militaire dévastatrice dans la bande de Gaza en représailles à l'attaque meurtrière sans précédent en Israël menée depuis le territoire palestinien par le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, l'UE et les Etats-Unis.
Cette attaque a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. Sur les 252 personnes alors emmenées comme otages le 7 octobre, 124 sont toujours retenues à Gaza, dont 37 mortes, selon l'armée.
Israël a juré de détruire le Hamas et son offensive à Gaza a entraîné la mort d'au moins 35.647 personnes, pour la plupart des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du territoire palestinien dirigé par le mouvement palestinien.
Alors que des diplomates tentent depuis des décennies de promouvoir une solution permettant aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre dans deux Etats distincts, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'oppose à la création d'un Etat palestinien souverain.
L'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont annoncé mercredi leur décision coordonnée de reconnaître un Etat palestinien dans l'espoir d'entraîner d'autres pays à faire de même.
En réaction, Israël a annoncé avoir convoqué les ambassadeurs d'Espagne, d'Irlande et de Norvège, et rappelé ses envoyés dans ces deux derniers pays.
Le Hamas, qui a pris le pouvoir en 2007 à Gaza, a lui jugé que la "résistance palestinienne" avait permis ces reconnaissances.
"Démarche courageuse"
La Jordanie a salué une étape "essentielle vers la solution à deux Etats" et le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a appelé tous les pays à "suivre l'exemple des trois pays dans leur démarche courageuse". Ryad a parlé d'une décision "positive".
Paris a de son côté jugé que la question de la reconnaissance n'était "pas un tabou pour la France" mais qu'elle devait intervenir "au bon moment".
Sur le terrain, des frappes aériennes israéliennes ont été menées mercredi à travers la bande de Gaza, notamment à Rafah (sud), Jabalia, Zeitoun et Gaza-ville (nord), selon des témoins.
Tôt mercredi, une équipe de l'AFP a également fait état de tirs d'artillerie dans et autour de Rafah (sud), ville surpeuplée dont certains secteurs sont le théâtre d'opérations israéliennes au sol depuis le début du mois malgré l'opposition de la communauté internationale.
Avant son incursion au sol, l'armée israélienne avait ordonné des évacuations massives de Rafah où elle dit vouloir détruire les derniers bataillons du Hamas, son réseau de tunnels, et sauver les otages.
Depuis qu'Israël a pris le 7 mai le contrôle du côté palestinien du poste-frontière de Rafah avec l'Egypte, l'acheminement de l'aide humanitaire est quasiment à l'arrêt, notamment le carburant, indispensable aux hôpitaux et à la logistique humanitaire.
Aide suspendue
Selon l'ONU, 1,1 million de personnes dans le territoire palestinien font face à des "niveaux de faim catastrophiques". L'agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens, l'Unrwa, a annoncé suspendre ses distributions de nourriture à Rafah "en raison du manque de fournitures et de l'insécurité".
Les annonces des trois pays européens constituent un nouveau revers pour Israël après que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan a déclaré lundi avoir demandé des mandats d'arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes tels que "le fait d'affamer délibérément des civils", "homicide intentionnel" et "extermination et/ou meurtre".
Des dirigeants du Hamas sont également visés par cette demande de mandats d'arrêt, pour "extermination", "viol et autres formes de violence sexuelle" et "prise d'otages en tant que crime de guerre".